"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Claire est une trentenaire comblée. Diplômée d'une grande école, cadre marketting d'un groupe agro- alimentaire, elle construit sa carrière avec talent. Dans son travail, elle a la confiance de ses supérieurs et gère des pro- jets ambitieux. Sa vie privée est à l'avenant et le couple qu'elle forme avec Antonin, lui-même cadre dans la fi- nance, renvoie l'image du bonheur parfait.
Mais soudain, Claire vacille. Au travail, celle dont on louait les qualités se sent peu à peu évincée, des nouvelles recrues empiètent sur ses dossiers, sa supérieure hiérarchi- que lui tourne ostensiblement le dos. Après une phase de déni, Claire doit se rendre à l'évidence : c'est la disgrâce !
Elle est placardisée. La descente aux enfers commence.
Il fallait absolument que je lise ce roman qui m’intéressait vivement par son thème abordé :
La « placardisation » au travail !
Un sujet qui est rarement abordé il me semble, dans les livres.
Et pourtant…QUI ne connait pas une personne qui est au bord du Burn Out dans son travail, ou harcelée par un « petit chef » ?!
Ne sommes-nous pas dans une société où l’on nous demande toujours plus, d’être toujours plus performants, bref un sujet tellement actuel ! Je ne pouvais pas faire l’impasse sur ce premier roman très réussi et percutant !
L’auteure raconte l’engrenage que va vivre son personnage Claire, trentenaire, diplômée d'une grande école, occupant un beau poste jusqu’à un jour, sa supérieure hiérarchique décide de l’écarter, de l’isoler et de la placardiser ! Son monde s’effondre et tout le reste avec ! Sa confiance, ses illusions, ses espoirs s’étiolent petit à petit avec une répercussion sur sa vie personnelle. Déni, honte, perte de confiance engendrent des crises d’angoisse et de panique, de malaises, de perte de poids, les symptômes insidieux s’installent petit à petit…Le traumatisme est bien présent et attaque sa tête et son corps.
C’est une fiction que nous raconte l’auteure, mais cela existe réellement et il n’est pas simple de l’accepter, de la contrer et de se relever d’une expérience aussi violente moralement et physiquement. C’est pourquoi le roman de Stéphanie Dupays est un excellent roman qui nous démontre l’engrenage et les répercussions lorsque cela arrive où tout bascule ….d’une façon sournoise, cruelle et violente.
Un texte vibrant que je vous conseille de lire si le sujet vous « parle » et vous touche comme moi.
Je vous conseille vivement l’excellent roman de Delphine de Vigan Les heures souterraines qui aborde le même sujet.
https://leslecturesdeclaudia.blogspot.fr/2018/01/brillante.html
Lorsque j’ai reçu ce livre, en dehors du plaisir de le recevoir, j’ai craint que l’histoire de Claire et Antonin ne me plaise pas : je vis tellement loin du monde dans lequel ils gravitent ! « […] les femmes, impeccablement maquillées et manucurées, juchées sur des talons démesurés, jupe crayon, pantalon 7/8e, veste de blazer laissant apparaître une blouse de mousseline ou un chemisier en soie. » (p. 19), « Chic et sobre. » (p. 41). Et puis j’ai découvert l’écriture – brillante ! – de Stéphanie Dupays et les deux personnages auxquels je me suis attachée, surtout Claire puisque c’est elle que le lecteur suit. Claire et Antonin gèrent leur couple comme une entreprise et franchement, je les plains ! Mais l’auteur, tout en développant leur couple, en profite pour décrire de manière réaliste le terrible monde du travail, la pauvreté d’un côté et la richesse de l’autre, le management, la sociologie, le burn-out. Lorsque Claire tombe en disgrâce, qu’elle est mise en quarantaine, considérée comme une pestiférée, il est vraiment intéressant de voir comment elle réagit aussi bien dans l’entreprise qu’avec ses proches, comment elle fait face (ou pas) à tout ça. À un moment, les heures désertes et l’ennui qu’elle ressent m’ont fait penser aux Heures souterraines de Delphine de Vigan. Brillante est vraiment brillant, un coup de maître pour un premier roman et un coup de cœur pour moi !
Mon passage préféré, à méditer sur le monde du travail… : « Chez Nutribel, le management a réussi ce tour de force : le salarié va de son plein gré au-delà de la relation contractuelle avec le groupe, le surmoi a remplacé le contremaître, la passion pour l’entreprise le pousse à s’investir avec une intensité infiniment supérieure à ce qu’il aurait fait sous la contrainte. Le salarié donne tout à l’entreprise car il s’identifie totalement à elle, se fond en elle. Il n’est pas contre l’entreprise, il est l’entreprise. » (p. 56). Car il ne faut pas oublier que le travail, c’est « De l’argent contre du temps, quel marché de dupes, le monde du travail. » (p. 92).
https://pativore.wordpress.com/2016/07/26/brillante-de-stephanie-dupays/
Faire carrière, n'est-ce pas ce après quoi on court beaucoup dans notre siècle ?
Tout le monde veut arriver à obtenir ce petit bout de pouvoir qui donne accès à quoi, au bonheur ? La vie c'est vraiment ça ?
Stéphanie Dupays, m'a entrainé dans une vie, certes trépidante, mais qui reflète bien des aspects de notre société. Pour être bon, il ne faut pas avoir de faiblesse ! Pour chaque marche du podium gravie, il faut voir combien on y laisse...alors que la dégringolade est juste spectaculaire.
Le monde de l'entreprise est particulièrement bien décrypté, bien analysé et c'est ce qui rend le livre mordant !
Les phénomènes de société que nous connaissons tels le burn-out sont des exemples de ce qui se trame dans la vie des entreprises aujourd'hui mais aussi bien avant. Dès l'école, il faut prouver qu'on peut être le meilleur et seulement le meilleur. Finalement il faut toujours fournir plus de travail, plus d'investissements pour montrer qu'on mérite totalement le sommet et puis un jour, sans forcément crier gare, le corps dit "STOPPPPP" !
Claire vivra tout ça d'une manière assez fulgurante et l'auteur met donc en évidence les écueils d'un monde à 100 à l'heure.
Et peut-être que pour durer longtemps, très longtemps dans notre société plutôt que courir tout le temps, ne faudrait-il pas partir à point ?
Bonne lecture
Ah, ces jeunes loups aux dents longues issus des meilleurs écoles de commerce…. Eh bien ils sont comme tout le monde : ils marchent à l’adrénaline, et quand celle-ci vient à manquer, ils flanchent.
L’auteure décrit avec finesse l’enfance et la montée en puissance de Claire, petite fille tombée amoureuse de Paris, et qui rêve d’y travailler, loin de sa province.
Le personnage de la soeur m’a intéressé, à l’opposée de Claire. Elle a l’air heureuse dans sa vie de petits boulots.
La descente aux enfers lors de la placardisation est très bien décrite : crises de panique, replis sur soi et besoin d’aller voir ailleurs.
Mais l’auteure dresse un constat amer : finalement, on ne se refait pas, et Claire retournera tête baissée dans l’arène (avec quelques ordonnances de cachets en plus). Impossibilité de changer de vie ?
L’image que je retiendrai :
Celle des nouvelles chaussures de Claire qui rendent jalouses sa boss. Le début de la fin pour le personnage.
http://alexmotamots.fr/?p=2424
Voilà un livre que j'ai reçu via les 68 PREMIERES FOIS... Je l'ai reçu car je l'ai réclamé, en enfant gâtée je voulais absolument le lire car le sujet m'intéressait et m'intriguait à la fois !
Donc merci tout d'abord aux 68 PREMIERES FOIS d'avoir répondu positivement à mon (petit!) caprice.
Belle, intelligente, pétrie d'ambition, Claire, trentenaire, occupe un poste stratégique au sein de la société NUTRIBEL. Après des études réussies, elle a rencontré son double masculin, Antonin et tous les deux sont animés par une envie féroce de réussite. Mais un jour, Claire se voit confier un projet sans intérêt et réalise rapidement qu'elle est mise sur la touche, en un mot "placardisée". La jeune cadre dynamique perd tous ses repères, se renferme et cache cet échec cuisant. Elle sombre progressivement dans la dépression et la situation l'oblige à réfléchir à ses valeurs personnelles et à son avenir.
Fable moderne et acerbe, BRILLANTE est un roman qui fait la démonstration d'une élite formatée et animée par un sentiment de toute puissance et de bonheur fondé sur la réussite professionnelle. Claire est la caricature de la jeune femme avide de succés, quitte à ne pas se soucier de son contemporain et à écraser la concurrence. Elle apparaît parfaite et équilibrée mais il suffit d'un échec pour la voir défaillir et se perdre. Conditionnée avec son compagnon Antonin par ses relations sociales et professionnelles, Claire a des valeurs falsifiées par une vie superficielle.
Comme je m'y attendais, l'héroïne de ce roman n'a éveillé chez moi aucune forme de sympathie ni même d'empathie... Je l'ai trouvée futile et évidemment ses valeurs m'ont quelque peu dérangée, étant à mille lieux de ce monde d'individus conditionnés.
Par contre, l'intérêt de ce livre réside dans l'analyse sociale et psychologique des personnages et là, le talent de Stéphanie DUPAYS est incontestable. L'auteur a su décortiquer le mental de son héroïne avec brio, elle a intelligemment retranscrit le conditionnement de cette jeune femme qui a pour seul but la réussite et l'opulence matérielle. Stéphanie DUPAYS utilise un vocabulaire emprunté au marketing, à la publicité ainsi que de nombreux anglicismes pour dépeindre ce microcosme particulier et elle colle ainsi parfaitement à l'environnement quotidien des personnages.
Ce premier roman est donc une vraie réussite car il permet d'intégrer parfaitement la psychologie d'une certaine élite et Stéphanie DUPAYS le fait de façon magistrale. L'auteur a une plume affûtée qui délivre une histoire moderne et assez critique, elle amène le lecteur à se questionner sur ce monde où réussite et compte en banque bien rempli sont synonymes d'accomplissement et de bonheur... A lire et à méditer !
MYMY
http://cousineslectures.canalblog.com/archives/2016/09/20/34340310.html
Claire, jeune trentenaire brillante, a quitté son limousin natal et la vie de province étriquée pour venir à Paris finir ses études dans une grande école cotée. Là, elle va trouver à la fois l’amour avec Antonin, étudiant comme elle puis cadre dans une grande entreprise, et un emploi à la hauteur de ses ambitions.
Dans un grand groupe numéro un de l’agroalimentaire essentiellement orienté laitages et vie saine, sous la férule de sa supérieure hiérarchique, Claire va en peu de temps démontrer ses capacités, son talent et son ambition. Brillante lors d’une présentation, elle risque de faire de l’ombre à Caroline, qui décide de lui enlever son plus important dossier pour ne lui attribuer que des affaires ou projets perdus d’avance. Ce revers de situation, le « placard », le changement du bureau, l’isolement qui en résultent mettent Claire dans la position de la perdante, elle qui n’ose même pas évoquer sa situation avec ses proches ou même dans son couple, là où tout doit démontrer la réussite et l’avancement de carrière.
Brillante démonstration par Stephanie Dupays de la descente vertigineuse qui arrive lorsque, une fois entré en disgrâce auprès d’un manager ou d’une direction, plus rien ne fonctionne. Mise au placard, perte de confiance, équipe ou projets bancals qui augmentent le sentiment d’échec, oubli d’invitation au réunions, boite mail désespérément vide, tout s’enchaine vertigineusement sans qu’on puisse l’arrêter. De l’isolement voulu par un petit chef à la mise à l’écart par le reste des collègues, ceux qui craignent pour leur propre carrière, comme si parler à quelqu’un tombé en disgrâce pouvait nuire à leur propre carrière, comme si c’était contagieux ! Tout va tellement vite, la perte de confiance, le sentiment d’être en faute, d’être soi-même le mauvais élément, le seul et unique responsable de son propre échec, la prise de médicaments, la dépression, guettent, il est rapide de sombrer, beaucoup plus difficile de remonter et se reconstruire.
Brillante est le récit de Claire, jeune trentenaire, cadre chez Nutribel. Elle a un parcours de r^ve mais pour lesquel elle s'est donnée corps et âme: travail scolaire acharné, choix des meilleurs écoles, sélection drastique de ses activités et relations...bref elle a tout fait pour être La cadre. Aimée par ses patrons, tout va bien professionnellement sentimentalement parlant. Mais un jour, par jalousie, sa N+1, l'ignore, la met de côté! Et voilà notre belle ambitieuse mise de côté, au placard! Comment va t elle s'en apercevoir, l'admettre, le vivre?? on suit Claire dans une spirale descendante avant un sursaut final.
Ce livre est très bien écrit, j'ai adhéré de suite au style littéraire de Stéphanie Dupays. Elle y démontre le côté artificiel, superficiel de ce monde professionnel où finalement chacun n'est qu'un numéro, une carte que l'on utilise avant de le jeter quand il devient dérangeant...
Ce roman peut être vu comme un miroir qui nous posent des questions sur notre relation au travail, sur la vie que l'on désire et nos rapports aux autres.
CE livre est criant de vérité et malheureusement de plus en plus souvent des personnes passent du stade " The salarié-e" à celui qui est mis au rebut avec sa spirale infernale.
A découvrir et à méditer...
Brillante, Claire l’a été à ‘école, jusqu’à son diplôme de l’Ecole.
Brillante, elle l’a été aussi dans son ascension professionnelle.
Brillante, elle l’est dans sa vie de couple, où Antonin et elle sont si bien assortis.
Brillante jusqu’à ce qu’une placardisation vienne tout remettre en cause.
Et alors là, c’est le processus habituel du déni, de la honte, de la déstabilisation et finalement de la perte de confiance en soi qui rejaillit partout dans la vie.
Claire aurait pu en profiter pour faire le point sur sa vie, pour remettre en cause son système de valeurs superficiel.
Elle aurait pu…
Elle a failli le faire…
Et finalement tout rentre dans l’ordre. Dans son ordre.
Le roman se lit facilement. Il décrit parfaitement le monde implacable de l’entreprise. Mais Claire est prévisible. Son attachement à ses valeurs de cadre sup. parisienne, son absence d’humanisme ne provoquent pas d’empathie.
Un roman que j’ai lu rapidement, sans déplaisir, mais qui ne m’a pas spécialement touchée.
J'ai lu ce roman dans le cadre des 68 premières fois.
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