"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Hôtel Minzah, Tanger. C'est l'été. Dans le décor baroque et légèrement décadent du Minzah, trois personnages jouent la comédie de la séduction. Lulu, une ravissante actrice italienne qui s'est surtout illustrée dans des peplums où elle apparaît très déshabillée. La Spia, espion ordinaire (« petite main », précise-t-il), à la beauté d'un Alain Delon légèrement empâté. Enfin, Memphis, l'écrivain américain, sosie de Tennessee Williams, noyant sa mélancolie dans l'alcool et le seconal. Lulu devient la maîtresse de La Spia, lequel noue avec Memphis une amitié aussi intense qu'inattendue. Tout se terminera avec la fin de l'été.
Hommage aux mythes littéraires et cinématographiques du XXème siècle - la femme fatale, le grand écrivain en panne d'inspiration, l'espion, la vie de palace, l'exotisme - ce roman sensible et précis, qui se joue avec bonheur de tous les clichés, installe dès les premières lignes une atmosphère troublante. Une autre histoire de déroule, entre les mots, dans les silences qui ponctuent les conversations nocturnes entre les personnages. L'histoire d'un deuil irréparable (Memphis a perdu son compagnon, mort à Palerme quelques mois plus tôt), la chronique d'un exil. Mais aussi l'espoir d'une renaissance, et le retour de l'inspiration pour l'écrivain que la littérature semblait avoir abandonné.
Troisième livre de Philippe Fusaro que je lis en peu de temps.
Trois univers complètement différents.
Ici on est à Tanger où se lient trois personnages.
La Spia, un espion italien aux petites missions.
Lulù, une actrice de péplums, d'origine italienne mais très hollywoodienne. .
Memphis, un écrivain américain vieillissant , alcoolique, en mal d'inspiration.
Ils vont tisser des liens d'intense amitié
Ils se retrouvent à la piscine du palace où ils logent, dans des bars, des restaurants, des clubs.
Bientôt ils ne pourront plus se passer les uns des autres.
C'est un livre surprenant au style original .
S'il semble léger et divertissant, il est en réalité bien plus profond qu'il n'y paraît.
Il y est question de déracinement, de solitude, d'amitié, de deuil, de reconnaissance de l'autre.
Cet auteur au style particulier est vraiment surprenant.
Il est d'une grande sensibilité et campe des personnages attachants.
Je vais me procurer ses autres titres pour continuer l'enchantement.
Soient trois personnages: un espion, la Spia, une actrice d’origine italienne mais désormais hollywoodienne, Lulù, et un écrivain américain talentueux en pleine dérive sentimentale et professionnelle: Memphis, qui traîne sa déprime et son manque d’inspiration de bars en bars dans les palaces entre l’Italie et le Maroc. Tanger l’été, les grand hôtels de Tanger. On pense tout de suite en vrac à la Dolce Vita, la Grande Belleza, version tangeroise avec un personnage en moins, ou à Plein soleil (cf. la Spia qui semble avoir des faux airs de Delon)…. d’autant que l’écriture évolue par gros plans - les amants au réveil, l’écrivain encore ivre dans ses draps en pleine journée, cocktails au bar, scènes de toilette, rasage, douche- et scènes qui se succèdent sans réelle tension ni nécessité…. Un peu comme s’egrènent les heures d’une journée un lendemain de beuverie. Contraste entre la lumière puissante de l’été et les zones d’ombres de personnages que viennent renforcer les répétitions, les changements impromptus de focale dans la narration, les conversations tronquées, inachevées, les non-dits, les allusions… Puis une courte mission, l’espace de quelques pages, qui envoie notre espion, la Spia, 24h à Izmir pour d’obscures raisons : le lecteur doit se contenter des consignes version film d’espionnage. C’est un espion, donc c’est top secret, donc on ne comprend rien, donc le mystère est parfait, certes, c’est l’effet que recherchait l’auteur, soit… mais l’action ne progresse pour autant. Un peu frustrant donc et surtout bien ennuyeux.
Le vrai sujet du roman c’est sans doute la rencontre des trois personnages le temps d’un été, de leurs trois solitudes, leur oisiveté. Sauf qu’en tant que lecteur, on aurait aimé une histoire plus charpentée, une trame narrative qui progresse et touche à son but et qu’on reste sur sa faim avec ce roman beaucoup trop statique.
Ce roman est entièrement résumé sur la quatrième de couverture. Il ne s'y passera rien de plus.
Le tout aurait pu tenir en trois pages, et pourtant j'en aurais bien lu trois cents. L'auteur prend le temps, fait lézarder ses trois personnages (Lulù, la starlette italienne, La Spia, l'espion italien un peu raté et Memphis, l'écrivain américain, double de Tennessee Williams) qui passent des jours avec des hauts et des bas dans un hôtel de Tanger. Le récit se focalise principalement sur l'amitié entre les deux hommes, La Spia cherchant à remonter le moral à cet écrivain qui se noie dans l'alcool et les médicaments.
Un roman singulier avec une place centrale pour la nuit, où tout peut arriver.
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