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Lorsque Man Ray, quarante-quatre ans, et Adrienne Fidelin, dix-neuf ans, se croisent au Bal colonial de la rue Blomet dans le Paris des Années folles, naît entre eux une histoire d'amour intense, qui durera quatre années avant d'être brutalement interrompue par la guerre. Des années de complicité et de passion qui les marqueront tous deux à vie.
Gisèle Pineau, par la voix d'Ady, fait revivre ce temps suspendu du bonheur. Obligée de quitter sa Guadeloupe natale à l'âge de quinze ans pour s'installer à Paris, la jeune femme spontanée séduit bientôt Man Ray et se voit entraînée par le grand artiste américain dans la vie de bohème qu'il mène avec ses amis. Car, à Montparnasse, comme durant les étés à Mougins avec Paul et Nusch Éluard, Pablo Picasso et Dora Maar, Lee Miller et Roland Penrose, les instants sont d'une liberté sexuelle et intellectuelle sans pareille : les corps nus s'exposent au soleil ou à l'objectif de Man ; Ady, Lee et Nusch s'accordent tous les plaisirs désirés. C'est un âge d'or que raconte Ady, un temps de nouveauté et de création, une vie volcanique dont les protagonistes sont des géants de l'histoire de l'art.
Gisèle Pineau a écrit le roman vrai d'Ady, une muse éblouissante, le « soleil noir » de Man Ray - une femme toute de grâce, dont Éluard aurait assuré qu'elle avait « des nuages dans les mains ».
Novembre 1934, la narratrice, Adrienne Fidelin, a dix-neuf ans (à ce point du récit, elle en a soixante-quinze et tente de rassembler ses souvenirs) Au 33 de la rue Blomet, dans le quinzième arrondissement de Paris, se trouve le Bal Colonial. Ady, originaire de la Guadeloupe, y passe toutes ses soirées du samedi. Elle a débarqué à Paris à l’âge de quinze ans, avec ses trois soeurs et son petit frère. Rêvant d’un succès à la hauteur de celui de Joséphine Baker, elle est la première mannequin noire « reconnue » par le milieu de la mode parisien.
En 1936, Man Ray (Emmanuel Radnitsky) originaire de Brooklyn, va transformer la vie d’Ady en une fête perpétuelle. C’est un peintre, photographe de mode et grand noceur. Il a plus du double de l’âge de la jolie antillaise, fréquente assidument le quartier Montparnasse et ses célébrités intellectuelles et artistiques, friandes de soirées libertines très arrosées …
Gisèle Pineau nous embarque dans le Paris des années trente puis plus sombre, celui de l’avant-guerre : liberté des moeurs naissante, désir de jouir de chaque moment de l’existence (des jeunes femmes en recherche d’émancipation) besoin d’assouvissement des fantasmes de la gent masculine (de plus en plus blasée …)
Une écriture journalistique bien documentée mais un style littéraire qui – à mon goût – mériterait un petit « supplément d’âme » … Instructif – bien que trop factuel – ce texte, toujours à mon humble avis, manque un peu de romanesque … De même, un rapport à la « négritude » un tantinet dérangeante, probablement dû à une période encore empreinte de ségrégation raciale, à la recherche d’un « érotisme » dans l’air du temps, (qui frise une forme de paternalisme, de bienveillance convenue, limite méprisante …)
J’ai donc pu découvrir des détails que j’ignorais sur des personnages que je ne connaissais pratiquement pas, c’est déjà ça ! Pas suffisant toutefois pour un réel coup de coeur … Dommage … Toutefois, je ne doute pas un seul instant que ce roman enchantera nombre de lecteurs !
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