"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Cela faisait un moment que je voulais lire un roman de Susie Morgenstern. C’est une autrice dont j’entends beaucoup parler, et en bien. Alors, je suis très contente d’avoir découvert ce nouveau livre publié en plus chez un éditeur que j’aime beaucoup, surtout leur nouvelle collection L’iconopop, avec des textes plus percutants. Donc tout était réuni pour avoir une très bonne lecture. Et ce fut le cas ici.
Susie Morgenstern se pose la question de savoir si elle est un génie. Pour cela, elle va comparer des personnalités célèbres qui sont pour elle de véritables génies. Elle essaie de brosser des portraits, de montrer quelle était leur vie en tant que génie, un peu pour elle une façons de déculpabiliser de ne pas en être un. Quoique, pour moi elle a le génie de l’écriture… Elle explique par exemple comment ont fini certains génies, avec des accidents, maladies, etc, elle raconte leurs inventions et trouvailles, et à contrario, certains ont mal utilisé leurs trouvailles. J’ai ainsi croisé Léonard de Vinci, Bach, Charlie Chaplin, Einstein, Emily Dickenson, et bien d’autres encore. Susie veut simplement être un génie et veut tout faire pour ressembler à toutes ces personnalités qu’elle aime et respecte.
Elle va raconter tout cela en vers et poèmes, et rien que pour ça, je peux déjà lui dire qu’elle est un génie. Elle sait manier les mots, les assembler pour faire de jolies phrases. Elle arrive en peu de mots à exprimer son ressenti, et tout ceci avec beaucoup d’humour. J’ai très souvent souri, ce côté léger ne cache pas un peu de gravité et de sérieux. Susie Morgenstern nous montre surtout qu’on n’a pas besoin d’avoir créer un objet insolite pour être un génie. On l’est tous un peu à notre façon dans notre vie de tous les jours, en trouvant de petites astuces pour améliorer notre quotidien. Elle nous parle d’ailleurs de ces femmes qui, par leurs gestes quotidiens, sont de véritables génies. J’ai beaucoup aimé qu’elle fasse cela. Elle donne envie à tous d’être un génie, et surtout de trouver en soi notre part géniale…
Je me suis régalée à la lecture de ce court ouvrage de moins de cent pages, composé de multiples poèmes. Le livre est divisé en plusieurs parties qui se suivent et sont importantes pour la compréhension de la réflexion de l’autrice. Ce que j’aime dans ce genre d’écriture, c’est de pouvoir le relire à l’infini en prenant n’importe quelle page. Même si il y a une continuité dans les poèmes, on peut les lire dans le désordre. À souligner également, les très belles illustrations de Serge Bloch qui amènent une touche supplémentaire d’humour à l’ensemble.
J’ai beaucoup aimé ce livre, l’autodérision de l’autrice. Je découvre sa plume avec cet ouvrage. Je connaissais de vue cette femme aux lunettes rouges en forme de cœur. Je suis très contente de l’avoir lue, et cela m’a donné envie de lire d’autres livres de l’autrice. Comme par exemple son autobiographie, Mes 18 exils, publié aussi chez l’Iconoclaste.
Je ne peux que vous conseiller la lecture de ce livre. Susie Morgenstern arrive à nous persuader que nous sommes nous aussi des génies. Pas besoin de grandes trouvailles, nous faisons tous dans nos vies des actes qui relèvent du génie parfois. L’autrice nous montre à quel point c’est accessible. J’ai vraiment beaucoup aimé cette lecture fraiche, pétillante, drôle et profonde en même temps. Ce livre peut, en plus, être lu par tous, nous les adultes mais aussi un public plus jeune, des jeunes adultes ou même des adolescents. Cela leur transmettra un beau message de confiance en soi et d’amour de soi.
Dès les premières lignes de cet album, le lecteur est interpelé. Susie Morgenstern parle de la vieillesse, du passé et de la nostalgie en captant ses sensations au cours de moments anodins. Des moments tellement anodins qu’ils peuvent parler à de nombreuses personnes, à tout âge. Ainsi, l’album ne prend jamais la forme d’un cours ou d’une morale. Susie Morgenstern, avec son humanité toujours vive, installe un dialogue et ouvre des portes de compréhension. On est touché par le réconfort de replonger dans ses souvenirs, la mémoire devenant le berceau de la tendresse. Alors l’autrice pose des questions régulièrement à ses lecteurs. Eux aussi peuvent comprendre ou essayer de penser ce moment de la vie qu’est la vieillesse.
Le présent est ici gris et les souvenirs ont conservé leurs couleurs, ouvrant une lumière particulière au cours de la lecture. Les êtres sont en mouvement dans les songes, là où le présent de la vieille femme est plus statique. Dans des teintes grises, Serge Bloch esquisse un quotidien loin du temps, des rythmes précis. Il n’est pas forcément morose, il est seulement plus éteint que les années précédentes. La vie se fane progressivement. Mais les deux auteurs ne glorifient pas le monde d’avant mais lui conserve toutes ses nuances, ses chocs heureux ou non, ces chocs qui nourrissent une vie.
Ce roman est surprenant du début à la fin.
Les idées sont originales et plairont autant aux jeunes lecteurs qu’aux plus confirmés.
Ce livre est le premier tome d’une série qui débute à peine (le deuxième tome est prévu en Mars 2019) c’est donc l’occasion de découvrir les personnages, leurs particularités et leur vie quotidienne. Chaque lecteur, petit ou grand, se reconnaîtra forcément dans un des membres de cette famille peu ordinaire.
Les chapitres sont assez courts mais l’auteur donne en général toujours envie de découvrir la suite. Son style est fluide, assez léger avec quelques touches d’humour.
Le jeune lecteur peut aussi découvrir l’univers de l’espionnage et du suspense de manière assez originale. Pour les lecteurs qui sont déjà habitués à ce genre-là cela leur permettra, je pense, de voir les romans d’espionnage sous une autre facette.
Concernant les descriptions, pour un roman jeunesse il y en a assez pour ne pas lasser le lecteur mais personnellement j’aurais peut-être apprécié en avoir un petit peu plus. Je suis tout de même arrivée à m’imaginer les lieux et les sentiments des protagonistes. C’est concernant le physique de ces derniers que j’ai eu plus de difficultés.
J’ai bien apprécié le changement de points de vue avec les petites interventions du personnage principal toujours là pour nous suivre dans notre lecture. C’est assez amusant !
La fin est surprenante, on ne s’y attend pas du tout et finalement je trouve cela original et l’idée permet à l’auteur d’écrire une suite, c’est une bonne idée ! Je serai curieuse et heureuse de pouvoir lire la suite de cette famille hors du commun.
En résumé, si vous aimez la bonne cuisine, les gentilles familles, les sangliers et les listes alors ce roman est fait exprès pour vous, n’hésitez plus !
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j'ai bien aimé ce livre car il parle du quotidien.
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