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Nicolas Mathieu

Nicolas Mathieu

Nicolas Mathieu est né à Épinal en 1978. Après des études d'histoire et de cinéma, il s'installe à Paris où il exerce toutes sortes d'activités instructives et presque toujours mal payées. En 2014, il publie chez Actes Sud Aux animaux la guerre, adapté pour la télévision par Alain Tasma. Aujourd'...

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Nicolas Mathieu est né à Épinal en 1978. Après des études d'histoire et de cinéma, il s'installe à Paris où il exerce toutes sortes d'activités instructives et presque toujours mal payées. En 2014, il publie chez Actes Sud Aux animaux la guerre, adapté pour la télévision par Alain Tasma. Aujourd'hui, il vit à Nancy et partage son temps entre l'écriture et le salariat.

Portrait © Bertrand Jamot

Articles en lien avec Nicolas Mathieu (2)

Avis sur cet auteur (147)

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    Couverture du livre « Aux animaux la guerre » de Nicolas Mathieu aux éditions Actes Sud

    SIMMARANO sur Aux animaux la guerre de Nicolas Mathieu

    Dans les Vosges une usine est fermée par des patrons voyous, sous l'oeil inquiet du Secrétaire du Comité d'Entreprise, mauvais garçon lui aussi sous certains aspects mais qui a toute la sympathie de l'auteur et de l'inspectrice du travail. L'alcool, le froid et la précarité qui gagne du terrain...
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    Dans les Vosges une usine est fermée par des patrons voyous, sous l'oeil inquiet du Secrétaire du Comité d'Entreprise, mauvais garçon lui aussi sous certains aspects mais qui a toute la sympathie de l'auteur et de l'inspectrice du travail. L'alcool, le froid et la précarité qui gagne du terrain comme une métastase dans un corps fatigué, c'est le polar noir le mieux outillé du moment, de par sa connaissance pointue du sujet et des êtres humains qui le subissent. C'est bien écrit, pas rébarbatif pour un sous et dans l'air du temps sans en devenir un cliché. Actes Sud est décidément une maison d'édition bien avisée.

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    Couverture du livre « Aux animaux la guerre » de Nicolas Mathieu aux éditions Actes Sud

    Christian Laurent sur Aux animaux la guerre de Nicolas Mathieu

    Ce roman noir et âpre est excellent, captivant et décrit sans fards la triste réalité qui ronge notre société, la fermetures des usines, le chômage, la pauvreté, et les innombrables drames du quotidien que cela engendre.
    À l'aide d'une construction polyphonique impeccable où chaque chapitre est...
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    Ce roman noir et âpre est excellent, captivant et décrit sans fards la triste réalité qui ronge notre société, la fermetures des usines, le chômage, la pauvreté, et les innombrables drames du quotidien que cela engendre.
    À l'aide d'une construction polyphonique impeccable où chaque chapitre est consacré à un personnage, porté par une superbe écriture, parfaitement maîtrisée et évocatrice, précise et subtile, ainsi que des personnages forts et puissamment campés, d'autant plus crédibles qu'il s'agit de gens simples confrontés au chômage, à la misère, au désespoir, à la tentation de boire pour oublier ou de s'embarquer dans des coups risqués et des trafics illicites de plus en plus gros pour se sortir de la m****, Nicolas Mathieu signe avec Aux animaux la guerre un beau et très grand roman noir qui fera date, parce qu'il aura réussi à écrire et décrire, sans jugement aucun, la déliquescence actuelle de notre société.
    Incontestablement l'une de ces quelques très grandes révélations françaises du roman noir cette année à ne surtout pas manquer - à l'image de "La faux soyeuse", le chef d'oeuvre noir et fulgurant d'Eric Maravélias.

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    Couverture du livre « Aux animaux la guerre » de Nicolas Mathieu aux éditions Actes Sud

    Henri-Charles Dahlem sur Aux animaux la guerre de Nicolas Mathieu

    Nicolas Mathieu est un digne héritier des Manchette, Fajardie, Jonquet, Daeninckx, Pouy ou encore Marc Villard. Dans la meilleure veine du polar social, il nous décrit le quotidien sinistré d’une vallée vosgienne à l’heure de la désindustrialisation.
    Pour son premier roman, il a choisi une...
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    Nicolas Mathieu est un digne héritier des Manchette, Fajardie, Jonquet, Daeninckx, Pouy ou encore Marc Villard. Dans la meilleure veine du polar social, il nous décrit le quotidien sinistré d’une vallée vosgienne à l’heure de la désindustrialisation.
    Pour son premier roman, il a choisi une construction audacieuse, en donnant tour à tour la parole à différents protagonistes.
    La scène d’ouverture, qui se déroule à des centaines de kilomètres de là, donne le ton. Nous sommes en Algérie, pendant la sale guerre. C’est-à-dire à une époque où presque chacun pouvait tuer son voisin, quand la fin justifiait les moyens. Pierre Duruy est venu tenter d’exorciser les fantômes de cette époque sous le rude climat lorrain. Mais le traumatisme reste malheureusement bien vivant. Face à «l’horreur économique» qu’ils subissent, la plupart de ses voisins et collègues doivent aussi vivre avec leurs névroses.
    Car tout le monde sait que l’usine – la seule industrie du coin – est en sursis. Martel, le syndicaliste et secrétaire du comité d’entreprise, est peut être le mieux placé pour comprendre ce qui se trame. C’est aussi la raison pour laquelle il essaie d’améliorer l’ordinaire avec des combines peu reluisantes. Un moyen comme un autre d’asseoir son autorité, par exemple sur Bruce, que l’on pourrait qualifier de sombre brute. Et dont la recette contre le désespoir est un cocktail composé d’alcool, d’anabolisants et de différentes drogues.
    Rita fait en quelque sorte le lien entre le monde ouvrier et les dirigeants. Cette inspectrice du travail qui essaie de tirer un trait sur une vie de couple ratée est le témoin de l’exploitation des plus pauvres par tous ceux qui ont un peu ou beaucoup de pouvoir. Réaliste, elle sait toutefois qu’il ne sert à rien de pousser le bouchon trop loin, de peur de voir les emplois – si fragiles soient-ils – disparaître pour de bon.
    Autour d’eux, la génération suivante, leurs enfants, n’est guère mieux lotie.
    C’est dans ce contexte que l’idée de se rapprocher de la pègre pour faire bouillir la marmite entraîne les malheureux prolétaires dans une expédition à Strasbourg. Leur but ? Enlever une prostituée. L’opération va tourner au fiasco. Rita va recueillir la pute qui s’est échappée presque nue dans la neige…
    Grâce à la construction choisie, qui donne la parole successivement aux principaux personnages, on vit littéralement au cœur de l’action et on comprend, si on ne les partage pas forcément, les raisons qui poussent les uns et les autres agir dans un univers aussi glauque qu’impitoyable. Une belle réussite pour un premier roman.

    https://collectiondelivres.wordpress.com/2015/03/30/aux-animaux-la-guerre/

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