Mademoiselle Caroline

Mlle Caroline est une autrice de bande dessinée qui aime croquer des situations de la vie de tous les jours, comme dans "A volonté : tu t'es vue quand tu manges", avec Mathou (septembre 2020, 5640 ventes GFK) ou "Carnet d'aventures ordinaires : la Lose volume 1 (août 2020, 1280 ventes GFK). Elle a créé une bande-dessinée sur l'autisme Asperger avec Julie Dachez ("La différence invisible", janvier 2016, 45 875 ventes GFK) ou sur la dépression ("Chute libre - Carnet du gouffre", septembre 2013, 8595 ventes GFK).

Avis sur cet auteur (23)

Couverture du livre « La différence invisible » de Mademoiselle Caroline et Julie Dachez aux éditions Delcourt

Orely sur La différence invisible de Mademoiselle Caroline - Julie Dachez

Rencontre avec une autre normalité

Cet album nous dévoile le quotidien de Marguerite, jeune femme qui se sent souvent en décalage par rapport aux autres. Travail, amis, relation amoureuse, différentes sphères sociales qui amenent leurs lots d’incompréhensions de part et d’autres.

Le choix narratif est l’un des intérêts de cette bd car c’est par le point de vue de Marguerite que le lecteur entre dans le récit, évitant ainsi tout jugement.

La pathologisation de la différence dans notre societe est mise en évidence tout comme les conséquences désastreuses des errances de diagnostic. 80% des handicaps sont invisibles. Un sacré chiffre... cette bd permet d’en découvrir un. L’autisme ou plutôt une de ces formes car on ne parle pas de trouble du spectre autistique pour rien, il existe autant de formes d’autisme que d’autistes.

Pour les personnes au fait de ce trouble neurodeveloppemental, cette bd ne leur apprendra rien en tant que tel, il s’agit justement de donner une porte d’entrée au grand public à ce sujet et de témoigner d’une réalité.

Le dessin de Mademoiselle Caroline, essentiellement en noir et blanc, ponctué de touches de couleurs, donne sa force au propos. Il retranscrit pleinement les émotions de Marguerite, deuxième prénom de Julie Dachez dont l’histoire narrée est largement inspirée. C’est en lisant son blog que Fabienne Vaslet a eu l’idée d’en faire une bd.

Faire bouger les représentations et s’accepter, un message essentiel que nous délivre les trois femmes engagées dans cet album touchant.

Couverture du livre « Les rescapés du burn-out : comment surmonter le mal du travail » de Philippe Zawieja et Mademoiselle Caroline et Jean-Francois Marmoin aux éditions Les Arenes

Pilly sur Les rescapés du burn-out : comment surmonter le mal du travail de Philippe Zawieja - Mademoiselle Caroline - Jean-Francois Marmoin

"Aujourd'hui en France, environ 5 à 10% de la population active souffre de burn-out, ce qui représente entre 1,5 et 3 millions de personnes."
Ça en fait du monde ?!
J'en ai fait partie, mais je ne pensais pas que c'était à ce point-là !

Il y a maintenant 8 ans, j'ai vécu un burn-out. On ne peut pas dire que l'accompagnement fut idéal. Médecin du travail, psychiatre (mais sans traitement), arrêt du suivi à cause d'un déménagement... J'étais toujours en mal-être, ne voyais pas en quoi un psy pouvait m'aider (pourtant je n'y étais pas réfractaire, loin de là). Finalement, c'est l'hypnothérapie qui m'a sauvée. Puis, le temps qui a fait son œuvre. Je n'ai repris une activité professionnelle stable que depuis octobre 2022, mais à temps partiel uniquement. Par choix ? Ou juste en fonction de mes capacités actuelles ? Un peu des deux sans doute.

A l'époque, cette BD aurait pu m'aider à comprendre, même si j'ai trouvé mes réponses ailleurs.

A travers 3 histoires, 3 portraits, elle explique vraiment bien ce qu'est un burn-out, ses origines professionnelles, personnelles. Mais aussi, comment s'en sortir avec un suivi thérapeutique, ce que pourrait faire l'entreprise (même si ça me paraît assez utopique par rapport à ce que j'ai vécu), ce que l'on peut faire personnellement pour ne pas retomber dans certains travers (car nous pouvons tout de même agir dessus).

A la fin, les auteurs nous offrent un petit guide pour naviguer en Terre psy et trouver la méthode (et la personne) qui nous convient le mieux.
Et pour finir, des questions réponses sur le burn-out..

J'ai bien aimé aussi la partie qui explique ce qu'est le bore-out et la mutation du travail qui s'est opérée dans notre société, qui joue sans doute un rôle sur ce mal-être.

Je recommande vraiment cet ouvrage aux personnes qui sont directement concernées, à celles qui veulent aider quelqu'un qui en souffre, mais aussi à celles qui veulent comprendre ce "phénomène".

Si tous les ouvrages de cette collection sont de cette qualité, je sens que je vais vite chercher comment me les procurer !

Couverture du livre « Protocole commotion » de Mademoiselle Caroline aux éditions Delcourt

bibliothecaire_bd sur Protocole commotion de Mademoiselle Caroline

Une bd sur le rugby féminin. Franchement, le pitch ne m'emballait pas des masses...

J'ai bien fait de tenter car ce fut une belle surprise. Cette bd parle d'émancipation personnelle par le biais du sport et du collectif. Malou a une super bande de copines mais un mec toxique bien relou. Le problème c'est qu'elle ne comprend pas que son mec ne la soutient pas, ou elle ne veut pas le voir.

Alors qu'elle tente un peu par hasard le rugby, Malou se découvre des capacités nouvelles, adhère à l'esprit de sororité du groupe et passe de plus en plus de temps avec ses coéquipières. Cela ne plaît pas du tout à son petit-ami, ni à sa famille.

Protocole commotion est une bd touchante sur l'émancipation féminine. Il n'est jamais trop tard pour se découvrir des talents et des passions. Et si votre mec ne vous soutient pas dans vos idées et vos projets, il faut vraiment vous poser les bonnes questions.

Si en plus vous aimez le rugby, cette bd est parfaite pour vous.

Lamelys sur Protocole commotion de Mademoiselle Caroline

Quand la gentillesse habite foncièrement une personne, elle subit souvent des griefs déplacées et malveillantes, et parfois il suffit d’un déclic pour se libérer… et pourquoi pas le rugby ?
Mademoiselle Caroline nous fait vivre sa passion pour le ballon ovale avec Malou, et si pour ma part je découvre plus les techniques de ce sport, je fus surprise de constater après la 2ème ligne et une mêlée bien ardue qu’il y’a un autre essai qui se joue dans les vestiaires !
Cet essai c’est celui de Malou, qui m’a vraiment touchée et fait sourire avec son club de la loose. J’avoue que même si la violence est antisportive, certaines « gens » m’ont bien mis les nerfs …. Mais chuuutt… je vous laisse chausser vos crampons.
Des bulles rudement bien menée où la bataille sur et en dehors du terrain est un superbe spectacle ! Un spectacle qui s’apprécient d’autant plus avec le crayon rond de l’artiste qui nous livrent des personnages attachants à l’expressivité qui donne le ton !