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Leonardo Padura

Leonardo Padura
Leonardo Padura, né à La Havane en 1955, est romancier, essayiste, journaliste et auteur de scénarios pour le cinéma. Traduit dans plus de quinze pays, il fait partie des grands noms de la littérature mondiale. La plupart de ses livres sont disponibles chez Points.

Avis sur cet auteur (69)

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    Couverture du livre « Ouragans tropicaux » de Leonardo Padura aux éditions Points

    Spitfire89 sur Ouragans tropicaux de Leonardo Padura

    2016. La Havane reçoit Barack Obama, les Rolling Stones et un défilé Chanel. L’effervescence dans l’île est à son comble. Les touristes arrivent en masse. Mario Conde, ancien flic devenu bouquiniste, toujours sceptique et ironique, pense que, comme tous les ouragans tropicaux qui traversent...
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    2016. La Havane reçoit Barack Obama, les Rolling Stones et un défilé Chanel. L’effervescence dans l’île est à son comble. Les touristes arrivent en masse. Mario Conde, ancien flic devenu bouquiniste, toujours sceptique et ironique, pense que, comme tous les ouragans tropicaux qui traversent l’île, celui-ci aussi va s’en aller sans que rien n’ait changé.
    La police débordée fait appel à lui pour mener une enquête sur le meurtre d’un haut fonctionnaire de la culture de la Révolution, censeur impitoyable. Tous les artistes dont il a brisé la vie sont des coupables potentiels et Conde a peur de se sentir plus proche des meurtriers que du mort…
    Sur la machine à écrire de Mario Conde, un texte prend forme : en 1910, la comète de Halley menace la Terre et un autre ouragan tropical s’abat sur La Havane : une guerre entre des proxénètes français et cubains, avec à la tête de ces derniers Alberto Yarini, un fils de très bonne famille et tenancier de bordel prêt à devenir président de la toute nouvelle République de Cuba.
    Le présent et le passé ont et auront toujours des liens insoupçonnés.


    Thriller historique, sociologique et politique, le récit est ambitieux, plein d’humour et jubilatoire. Deux romans en un avec deux récits qui se passent dans deux périodes différentes. Une intrigue réaliste, mélancolique, pessimiste, l’auteur décrit une société fraternelle, solidaire et d’amitié, d’amours.
    Un roman noir qui nous tient en haleine. Les deux narrations vont-elles se rejoindre ? Les crimes d’hier et d’aujourd’hui ont-ils un lien ?

    "Quelqu’un qui jouissait de martyriser ceux qu’il pouvait martyriser, et nous avons été nombreux, les martyrs de sa croisade. Il canalisait sa médiocrité, sa haine et je crois même ses pulsions refoulées en écrasant les gens autour de lui, parce que, comme tu le sais, exercer le pouvoir sur les autres, c’est comme une décharge d’adrénaline ou un rail de coke, cela t’élève, te libère, te donne la satisfaction de te sentir supérieur."

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    Couverture du livre « Electre à La Havane » de Leonardo Padura aux éditions Points

    Michel Giraud sur Electre à La Havane de Leonardo Padura

    Alexis, fils d'un diplomate cubain, est retrouvé étranglé dans un parc de La Havane. Le jeune homme, qui ne cachait pas son homosexualité, était habillé en femme, ce qui n'était pas dans ses habitudes.
    Bien qu'en disgrâce auprès de ses chefs, le lieutenant Mario Conde est chargé de l'enquête,...
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    Alexis, fils d'un diplomate cubain, est retrouvé étranglé dans un parc de La Havane. Le jeune homme, qui ne cachait pas son homosexualité, était habillé en femme, ce qui n'était pas dans ses habitudes.
    Bien qu'en disgrâce auprès de ses chefs, le lieutenant Mario Conde est chargé de l'enquête, faute d'autre policier disponible.

    Disons-le tout de suite, je n'ai pas adhéré à cette histoire... J'y vois deux raisons.
    L'intrigue policière est noyée dans une critique plus ou moins clairement affichée du fonctionnement de la société cubaine à la fin du XXème siècle. En soi, cela ne suffit pas à expliquer mon désintérêt pour ce roman ; cela aurait pu être le contraire.
    Un peu comme dans "Les misérables", l'auteur use, et abuse, de digressions pour remettre l'intrigue dans son contexte. Mais n'est pas Victor Hugo qui veut, et l'auteur égare souvent le lecteur...
    C'est d'autant plus dommage que, si l'intrique est finalement assez simple, les personnages ont, eux, du caractère et de la complexité. Policiers et suspects composent une galerie de portraits que l'on suppose représentative d'une certaine intelligentsia cubaine.
    L'écriture est riche (bravo aux traducteurs pour leur travail). Peut-être un peu trop, car elle ne facilite pas la lecture. Et cela devient un peu la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Entre enquête policière, critique sociétale, digressions et écriture parfois un peu trop ampoulée, le lecteur finit par se perdre...

    Chronique illustrée : http://michelgiraud.fr/2024/03/12/electre-a-la-havane-de-leonardo-padura-aux-editions-metailiepoints-un-polar-qui-egare/

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    Couverture du livre « Ouragans tropicaux » de Leonardo Padura aux éditions Points

    Catherine L sur Ouragans tropicaux de Leonardo Padura

    Leonardo Padura retrouve dans ce dernier roman son personnage fétiche, le bouquiniste Mario Conde, ancien policier que ses collègues sollicitent pour enquêter sur l'assassinat d'un haut fonctionnaire, malheureusement connu pour avoir mis au ban de la société de nombreux artistes. Les...
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    Leonardo Padura retrouve dans ce dernier roman son personnage fétiche, le bouquiniste Mario Conde, ancien policier que ses collègues sollicitent pour enquêter sur l'assassinat d'un haut fonctionnaire, malheureusement connu pour avoir mis au ban de la société de nombreux artistes. Les interrogatoires de l'entourage vont amener bon nombre de révélations.
    Conde doit aussi travailler le soir dans une boîte de nuit, ce qui lui laisse peu de temps pour le roman qu'il a en cours, basé sur des faits survenus en 1910, qui vont alterner avec les événements de 2016.
    Comme souvent quand un roman entrelace deux époques, l'une passionne plus que l'autre, c'était encore le cas cette fois pour moi. Heureusement, le tout est prenant, et permet de passer outre quelques digressions un peu longuettes, quoique toujours sympathiques, voire humoristiques.
    Au final, c'est à mon avis un bon roman, où l'équilibre se fait bien entre le côté policier et les aspects de la vie quotidienne cubaine, mais qui ne surpassera pas mes meilleurs souvenirs de l'auteur : L'automne à Cuba, Passé parfait ou L'homme qui aimait les chiens.

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    Couverture du livre « Ouragans tropicaux » de Leonardo Padura aux éditions Points

    Ghislaine Degache sur Ouragans tropicaux de Leonardo Padura

    Nous sommes en 2016 à La Havane et la capitale cubaine s’apprête à recevoir dans quelques jours Barack Obama, Les Rolling Stones et un défilé Chanel. Alors que l’effervescence dans l’île est à son comble, Mario Conde, la soixantaine bien installée, ex-enquêteur de police, reconverti dans...
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    Nous sommes en 2016 à La Havane et la capitale cubaine s’apprête à recevoir dans quelques jours Barack Obama, Les Rolling Stones et un défilé Chanel. Alors que l’effervescence dans l’île est à son comble, Mario Conde, la soixantaine bien installée, ex-enquêteur de police, reconverti dans l’achat-vente de vieux livres, est désabusé, pessimiste, très sceptique, mais lucide. Il pense que, comme après les ouragans tropicaux, quand les vagues se seront retirées, les choses vont rester les mêmes.
    La police est débordée et un ancien collègue, le lieutenant-colonel Manuel Palacios appelle Conde pour demander son aide dans une affaire épineuse, lui expliquant que lui-même et quatre-vingt-dix pour cent des effectifs sont mobilisés en prévision des événements. Reynaldo Quevedo, un apparatchik, un ancien cadre de la censure, un spécialiste de la répression impitoyable et acharné, a été assassiné. Il avait été dans les sombres années 1970, l’incarnation du Mal pour les milieux artistiques du pays.
    Tous les artistes dont il a brisé les carrières et spolié les œuvres, sont des coupables potentiels.
    Bien qu’appréhendant de se sentir plus proche des meurtriers que du mort, notre détective fétiche finit par se décider à mener l’enquête.
    Parallèlement à cette histoire contemporaine, Mario Conde est en train d’écrire un roman relatant une autre enquête menée par l’inspecteur Arturo Saborit et narrée par celui-ci sur le meurtre sordide de deux prostituées. Celle-ci se déroule durant l’année 1910, année chargée de mauvais présages : la comète de Halley menaçant la Terre et la guerre entre deux bandes rivales de proxénètes, les Français surnommés les Apaches, et les Cubains. À la tête de ces derniers, Alberto Yarini, fils de très bonne famille et en même temps tenancier de bordel entend bien devenir président de la toute nouvelle République de Cuba.
    Les deux récits sont haletants mais je dois avouer que j’ai eu un peu de mal au tout début de passer du présent au passé, mais bien vite, la comparaison entre les deux histoires s’avère passionnante. Aussi bien pour les similitudes que pour les différences.
    J’ai été ravie de retrouver ce personnage de Mario Conde, toujours aussi attaché à ses amis et amoureux de sa compagne Tamara, qui bien qu’ayant perdu ses illusions, conserve néanmoins un solide appétit pour la vie.
    En entrelaçant le passé et le présent, en alternant les époques, Leonardo Padura nous offre un roman exceptionnel et fascinant sur la société cubaine, un roman vibrant d’humanité.
    Sur près d’un siècle, l’auteur nous fait découvrir Cuba de l’intérieur comme seul un homme ayant toujours vécu à La Havane peut le faire.
    Avec ce censeur assassiné, inspiré par des figures qui ont existé, on découvre ou redécouvre avec horreur, ces sinistres années 1970 du régime castriste pendant lesquelles des écrivains et des artistes dont les œuvres ou les orientations sexuelles étaient jugées non conformes à la ligne révolutionnaire ont eu leur vie détruite à jamais.
    Leonardo Padura brosse avec mélancolie mais aussi beaucoup d’humour un portrait de cette société cubaine pour laquelle espoirs et désillusions alternent, les déceptions succédant à de courtes périodes de prospérité… Comme Mario Conde qui lui ressemble beaucoup et ceux de sa génération, il a rêvé d’une société égalitaire et fraternelle qui aurait dû naître de la révolution et est contraint de vivre dans un Cuba où la corruption et les inégalités sont toujours d’actualité.
    Aujourd’hui encore de nombreux jeunes et même de moins jeunes émigrent ou aspirent à émigrer pour une vie meilleure.
    Ouragans tropicaux de Leonardo Padura est un véritable roman policier, un roman noir qui m’a tenue en haleine de la première à la dernière page mais il est aussi et surtout un roman historique, politique et social fabuleux.
    Chronique illustrée à retrouver ici : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/2023/12/leonardo-padura-ouragans-tropicaux.html

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