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Laurent Gaudé

Laurent Gaudé

Né le 6 juillet 1972, Laurent Gaudé est un écrivain français diplômé en lettres. D’abord attiré par l’écriture théâtrale, il écrit en 1999 une première œuvre de théâtre, Combat de possédés, jouée dans plusieurs pays.  Sa seconde pièce, Onysos le Furieux, est écrite en 10 jours seulement. C’est en...

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Né le 6 juillet 1972, Laurent Gaudé est un écrivain français diplômé en lettres. D’abord attiré par l’écriture théâtrale, il écrit en 1999 une première œuvre de théâtre, Combat de possédés, jouée dans plusieurs pays.  Sa seconde pièce, Onysos le Furieux, est écrite en 10 jours seulement. C’est en 2002 que Laurent Gaudé rencontre un succès plus important avec son roman La Mort du roi Tsongor, qui remporte le prix Goncourt des lycéens et le prix des libraires. Deux ans après, le roman Le Soleil des Scorta est lui aussi récompensé par le prix Goncourt et le prix du jury Jean-Giono. Il est traduit en 34 langues.

L’auteur publie un roman tous les 2 ans environ. Parallèlement à son activité de romancier, Laurent Gaudé écrit différents types de textes, tels que des nouvelles, un album pour enfants, des scénarios, etc. En 2014, le roman Le Soleil des Scorta est illustré par le peintre Benjamin Bachelier.

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Articles en lien avec Laurent Gaudé (4)

Avis sur cet auteur (286)

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    Couverture du livre « Ouragan » de Laurent Gaudé aux éditions Actes Sud

    Elisavignon sur Ouragan de Laurent Gaudé

    L’action se déroule au cours de l’été 2005 lorsque l’ouragan Katrina a dévasté la Louisiane. Il ne porte pas encore ce nom pour la population de la Nouvelle Orléans, c’est la tempête, l’orage, la chienne…
    Ce récit choral rassemble une dizaine de personnages, tous de couleur noire, une vieille...
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    L’action se déroule au cours de l’été 2005 lorsque l’ouragan Katrina a dévasté la Louisiane. Il ne porte pas encore ce nom pour la population de la Nouvelle Orléans, c’est la tempête, l’orage, la chienne…
    Ce récit choral rassemble une dizaine de personnages, tous de couleur noire, une vieille femme presque centenaire, un pasteur, des prisonniers, un ouvrier sur une plate-forme pétrolière, un enfant…des nègres, une vieille négresse, un négrillon…
    Tous sont pris dans la violence et le chaos mais ils ne font pas partie de ceux qui quittent la ville, ils restent. Et dans cette terrible épreuve où ils essaient de rester debout, ils vont se retrouver eux-mêmes, pour certains au prix de leur vie.
    Bien que le sujet soit apocalyptique, j’ai lu ce livre d’une traite grâce au talent de Laurent Gaudé dont le style m’enchante toujours.

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    Couverture du livre « Terrasses ou Notre long baiser si longtemps retardé » de Laurent Gaudé aux éditions Actes Sud

    Colette LORBAT sur Terrasses ou Notre long baiser si longtemps retardé de Laurent Gaudé

    https://zazymut.over-blog.com/2024/10/laurent-gaude-terrasses-ou-notre-long-baise-si-longtemps-retarde.html
    « J’ouvre les yeux. Je me dis que cette journée est belle puisque nous allons nous voir ce soir. Je souris à l’idée de ce rendez-vous et sens, dès le matin, cette boule dans le ventre qui...
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    https://zazymut.over-blog.com/2024/10/laurent-gaude-terrasses-ou-notre-long-baise-si-longtemps-retarde.html
    « J’ouvre les yeux. Je me dis que cette journée est belle puisque nous allons nous voir ce soir. Je souris à l’idée de ce rendez-vous et sens, dès le matin, cette boule dans le ventre qui dit que je t’aime peut-être plus que je ne le pensais ».

    Il fait beau, des rendez-vous sont pris entre amants, amantes, amis, amies, sœurs, peut-être les derniers beaux jours avant la mauvaise saison.

    Tout s’enclenche sous de joyeux auspices. Les jumelles vont fêter leur anniversaire non à Barcelone, mais à Paris, les deux amoureuses attendent de se retrouver, la jeune mère de famille sort seule, laissant mari courroucé et bébé à l’appartement…. Aller, enfin, à un concert seule, s’amuser seule….

    Mais, nous sommes le vendredi 13 novembre 2015 ; un bien sombre vendredi 13, lorsque les terroristes débarquent sur la terrasse et tirent « Ils immolent la vie, sans savoir précisément combien de morts ou de blessés ils laissent derrière eux. ». Plus loin, c’est le Bataclan que les semeurs de mort investissent. Ils tirent et s’en délectent, prennent leur temps, choisissent « « Toi, oui… Toi, pas…. » Le Hasard est arrivé. Il est sur nous, s’amuse en poussant nos vies du bout des doigts. « Toi oui… Toi, aussi... »

    Celui qui est dessous prend conscience qu’il est protégé par le corps de celui qu’il entend gémir de douleur et vivre ses derniers instants.

    L’inimaginable est maintenant réalité.

    Laurent Gaudé, en des phrases courtes, un phrasé nerveux m’a bouleversée. Il réussit à ne pas tomber dans la pathos, il est dans l’action au présent, fait parler les morts qui ne veulent pas encore laisser leur place qui hantent et hanteront longtemps le Bataclan « Ceux qui me tuent voulaient nous contraindre, châtier notre liberté mais je ne t’ai pas donné la vie pour que tu sois soumise, Lila…. J’aurais aimé t’aimer encore si longtemps... »

    Arrive la douleur des parents, maris, épouses. Les conversations s’arrêtent lorsque la mère arrive à la machine à café « Leur gravité est un peu peureuse, un peu hésitante mais sincère. Cela nous fait du bien car il nous plaît que notre douleur soit au centre de tout. C’est là qu’elle est pour nous. »

    Arrive la douleur de ceux qui sont sortis vivants, blessés ou non. « Avons-nous été chanceux ou damnés ? Nous qui retournons à notre vie après avoir traversé tout cela. Nous qui n’avons pas été blessés. Nous qui avons réussi à nous enfuir à temps. »

    Arrive les nettoyeurs, ceux qui ont le triste privilège de nettoyer le sang les bouts de tout. Cette odeur de meurtre qui reste ancrée en eux, sur eux « C’est l’odeur que laisse le malheur derrière lui pour prévenir qu’il est passé, qu’il pourrait revenir, qu’il est tout-puissant »

    J’ai aimé l’hommage que Laurent Gaudé rend a tous ; les morts, les blessés, les survivants, ceux qui sont là pour sauver des vies, trier et, en amont, participer à la logistique. Cette femme au téléphone dans la salle et la standardiste qui lui répond « Alors je lui demande de ne plus rien dire. Je veux qu’elle se taise, qu’elle devienne invisible… Je lui dis que je lui parlerai toute la nuit s’il le faut. Je lui dis à voix basse « Ne bougez pas, il ne faut pas qu’ils vous voient » » et puis soudain, après un tir, le silence… puis la peur, le doute « Je ne saurai jamais ce qui l’a trahie, si c’est moi, si c’est l’espoir que lui donnait ma voix ».

    Un récit choral bouleversant. Laurent Gaudé me fait passer du bonheur, de l’attente du bonheur au cauchemar, à l’indicible avec ses mots à lui. Ce livre est le premier que je lis sur les massacres du 13 novembre 2015. Je ne pouvais pas... mais parce que Laurent Gaudé et que je n’ai pas regardé la quatrième de couverture, j’ai pu lire, écouter son récit, et… C’est une superbe lecture, un gros coup de cœur.

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    Couverture du livre « Terrasses ou Notre long baiser si longtemps retardé » de Laurent Gaudé aux éditions Actes Sud

    Fab. sur Terrasses ou Notre long baiser si longtemps retardé de Laurent Gaudé

    On pensait avoir tout lu sur cette date gravée à jamais dans nos mémoires, alors pourquoi y revenir ? Tout simplement pour donner la parole à toutes celles et tous ceux qui ont été touchés dans leur chair et dans leur âme par ces attentats ; pour entremêler leurs voix, leurs pensées, leurs...
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    On pensait avoir tout lu sur cette date gravée à jamais dans nos mémoires, alors pourquoi y revenir ? Tout simplement pour donner la parole à toutes celles et tous ceux qui ont été touchés dans leur chair et dans leur âme par ces attentats ; pour entremêler leurs voix, leurs pensées, leurs sidérations où qu'ils aient été. Il y a ceux qui ont voulu profiter de la douceur de cette fin de semaine pour boire un verre ou dîner en terrasse, ceux qui déambulaient dans les rues, ceux qui avaient réservé longtemps à l'avance leur place de concert pour entendre leur groupe de hard rock favori, ceux qui étaient de service. Tous ignoraient que leur destin allait basculer, que le « dieu Hasard » rôdait par là.

    Loin d'être inconséquent, loin d'être irrespectueux envers toutes celles et toux ceux qui ont été impactés par les attentats, Laurent Gaudé s'empare de cette nuit d'horreur et trempe sa plume dans leur âme. À travers ce récit ramassé, il parvient à marier la plus subtile sensibilité à la plus atroce barbarie pour en faire jaillir toute l'humanité. Il suspend le temps, survole les lieux, donne voix à ceux dont la vie a bousculé, ceux qui ont été percutés par cette violence sans y avoir été préparés, à ceux que l'on a appelé pour signaler l'horreur, à tous ces professionnels qui travaillaient, à ceux qui ont spontanément repris du service quand ils ont reçu ce message et ont compris l'urgence, à tous ces anonymes qui passaient par là, à ceux qui ont tenu des mains, ont demandé aux victimes comment elles s'appelaient, à ceux qui ont prodigué les premiers soins, ceux qui ont fait des garrots comme ils pouvaient pour que les âmes ne s'envolent pas et priant pour que les secours prennent rapidement le relais, aux premiers arrivés sur place, à ce médecin qui s'est lancé dans la course contre la mort, qui a dû choisir quel corps réparer en priorité, à tous ces proches qui ont appelé encore et encore sans jamais entendre le son de la voix espérée.

    C'est à toutes celles et tous ceux dont la vie a changé à jamais ce soir-là, à ces nombreux héros anonymes qui ont tout mis en oeuvre pour dépasser leur peur et aider leur prochain que Laurent Gaudé, avec des mots simples mais ô combien percutants, rend hommage dans Terrasses ou notre long baiser si longtemps retardé. Ce récit est bouleversant, prend aux tripes, mais est infiniment et profondément humain. C'est terrassant, mais c'est à lire.

    https://the-fab-blog.blogspot.com/2024/08/mon-avis-sur-terrasses-ou-notre-long.html

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    Couverture du livre « Salina, les trois exils » de Laurent Gaudé aux éditions Actes Sud

    Ju lit les Mots sur Salina, les trois exils de Laurent Gaudé

    J’ai mis du temps à sortir ce titre de ma PAL, pourtant, il n’était pas très loin, puisque j’ai dû le voir au moins une bonne dizaine de fois par jour, pendant plusieurs mois. Comme si nous devions nous apprivoiser. Finalement, je me suis décidée à le lire, juste avant de partir aux Etats-Unis...
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    J’ai mis du temps à sortir ce titre de ma PAL, pourtant, il n’était pas très loin, puisque j’ai dû le voir au moins une bonne dizaine de fois par jour, pendant plusieurs mois. Comme si nous devions nous apprivoiser. Finalement, je me suis décidée à le lire, juste avant de partir aux Etats-Unis !

    Salina de Laurent Gaudé est bien plus qu’un simple roman, c’est un chant de douleur, une ode à la résilience et à la force de l’âme humaine. Dans ce récit magistral, Gaudé nous entraîne au cœur d’une tragédie, où les mots vibrent d’une intensité rare et où chaque page brûle de la passion et de la détermination d’une femme prête à tout pour défendre son honneur, ses désirs et ses aspirations. Dès les premières lignes, on est happé par la puissance narrative de l’auteur, par cette plume envoûtante qui sait si bien faire résonner les cris des cœurs brisés.

    Très tôt, Salina est marquée par le destin, et sa vie devient une succession de tragédies et de combats. Mariée de force, humiliée et trahie, elle se dresse contre l’injustice avec une fureur qui ne la quittera jamais. Gaudé retrace la trajectoire de cette héroïne farouche, de sa jeunesse tourmentée jusqu’à ses derniers instants, où, au seuil de la mort, elle fait promettre à son dernier fils de répandre ses cendres dans le désert, là où tout a commencé.

    Salina nous parle d’injustice, de vengeance, de maternité, mais surtout de quête de soi et de liberté. Gaudé met en lumière le destin d’une femme prête à tout pour protéger ce qu’elle a de plus cher et pour se venger de ceux qui l’ont blessée. Le roman est aussi une réflexion sur la transmission des histoires, sur la mémoire qui perdure et les récits qui façonnent nos vies. En plongeant dans la vie de Salina, Gaudé nous invite à réfléchir sur la force des liens du sang, la douleur de l’exil, et le désir irrésistible de rédemption. C’est un texte qui résonne profondément, un appel à la résistance contre l’inacceptable et à la quête de justice.

    La plume de l’auteur est d’une puissance évocatrice saisissante, avec des envolées lyriques, il réussit à créer une véritable symphonie de mots. Chaque phrase est ciselée, chaque mot choisi avec soin, donnant à l’ensemble une portée quasi mythique. L’écriture est à la fois poétique et lumineuse, capable de capturer la beauté comme la noirceur des émotions humaines. Les dialogues pourtant rares sont percutants, et le rythme narratif est maîtrisé de bout en bout.

    Salina est un personnage d’une rare intensité, une figure de proue qui incarne la rébellion contre l’injustice et la volonté indomptable de vivre libre. Son parcours, marqué par la souffrance et le désir de vengeance, est déchirant. Gaudé parvient à créer un univers riche en symboles, où chaque élément du décor participe à l’évocation d’un destin tragique et grandiose.

    Salina est un roman d’une grande force, un texte qui laisse une empreinte indélébile dans le cœur de ses lecteurs. Laurent Gaudé, avec son talent de conteur, réussit à donner vie à une héroïne inoubliable, à travers laquelle il interroge la condition humaine, le poids du destin, et la force de la résilience. C’est un livre qui m’a fait vibrer et qui rappelle que, même face à la douleur la plus intense, il existe toujours une lumière, une flamme qui ne s’éteint jamais. Salina est une lecture incontournable pour ceux qui aiment les récits puissants et émouvants, une véritable leçon de courage et de vie.

    Je suis curieuse, avez-vous lu ce livre ? Si oui, quel a été votre ressenti. J’ai retrouvé ce que j’ai aimé dans « La langue des choses cachées » de Céline Coulon que j’ai beaucoup aimé et qui fera certainement partie de mes lectures les plus marquantes de cette année. Comme Salina d’ailleurs.

    https://julitlesmots.com/2024/09/02/salina-de-laurent-gaude-la-puissance-evocatrice-du-recit/