"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Beaucoup connaissent le dessin animé Galaxy 999 de Matsumoto. Pour ceux qui ne l'ont pas vu, il s'agit des aventures d'un adolescent dans un train antique qui parcourt la galaxie. Il a été inspiré par la nouvelle de Miyazawa, "train de nuit dans la voie lactée". Cette nouvelle en effet a pour thème le voyage onirique d'un adolescent dans un train qui parcourt la galaxie. L'auteur est né dans la région et a étudié à Morioka. Ses œuvres sont souvent teintées de mysticisme et évoquent sa région d'Iwate et ses paysages enneigés, d'où notre choix pour ce voyage.
La nouvelle est fort éloignée du dessin animé mais n’en est pas moins intéressante. Bien au contraire car c’est très poétique.
On ne sait pas comment l’idée de ce train dans l’espace a pu germer dans l’esprit de l’auteur. La région au Japon dont il est originaire, le Tohoku, peut cependant être propice à ce type de rêverie. Les hivers sont longs et rigoureux, et surtout très neigeux. Les déplacements sont donc limités et le train est juste vital en termes de communication !
Il y a donc de nombreux trains qui circulent dans cette région et permettent de relier, quelque soit les conditions météo (avec bien sûr des retards selon les conditions climatiques mais qui restent assez rares).
L’histoire du héros est aussi intéressante du fait de sa place particulière au village qui en fait une sorte de paria. On voit ainsi se dessiner des relations parfois tendues dans un milieu paysan. On est ainsi aussi projeté dans ces campagnes qui ont leurs codes et leurs traditions.
L’auteur est largement célébré à Morioka où il a étudié. Beaucoup de ses œuvres ont la neige en toile de fond et les traditions pastorales. On a ainsi accès à de nombreuses fables et légendes représentatives de la culture de la région de l’Iwate. Ce cadre particulier est indétachable de la poésie qui émane de ses nouvelles.
Gauche, un violoncelliste, améliore ses performances grâce à des professeurs étonnants et découvre que sa musique peut guérir.
Dans un village de montagne, des écoliers voient arriver un nouveau camarade, c'est Matasaburo, le fils du vent.
Giovanni, moqué par ses camarades, s'évade en montant dans le train de la voie lactée.
Animaux doués de la parole, garçon qui apparaît et disparaît avec le vent, voyage onirique dans les étoiles, en trois nouvelles Kenji Miyazawa mêle habilement le fantastique et le terrien. Au coeur de ses histoires, la nature omniprésente, le rêve, l'enfance mais aussi la disparition et la mort, ou plutôt le passage de la vie à la mort, comme un voyage vers l'au-delà empreint de sa foi bouddhiste.
Trois nouvelles, trois univers et toute une palette d'émotions : optimisme et sourire avec Gauche, nostalgie avec Matasaburo, magie, poésie, chagrin avec Giovanni.
Beauté des mots, poésie et onirisme, merveilleux et fantastique, pour un auteur à découvrir.
Le bureau des chats de Kenji Miyasawa est un recueil de contes mêlant humour et imaginaire grandiose d'un grand auteur japonais. Le plus est qu'il met en scène des animaux ou des plantes qui ont les mimiques, défauts et excès des humains, mais aussi le plus souvent leur douceur et leur originalité!
Léger et poétique, ce livre est une invitation à l'imagination, chaque page découvrant des récit touchant, dénonçant les travers des humains avec enthousiasme et intelligence.
Je suis une grande fan de la littérature japonaise, car on y retrouve ce qui manque à nos cultures occidentales : une poésie légère et sincère, un rythme comme soufflé par le vent de l'imaginaire.
Miyasawa encourage l'auteur à se poser les bonnes questions, à se défaire aussi d'une lourdeur du quotidien. La nature y est héroïne, les animaux des héros. La lutte du bien contre le mal est vivace et est loin de notre image manichéenne de la vie, même si elle s'en rapproche. Il n'y a pas, comme pour La fontaine, une petite parole de morale, le conte entier est morale!
Ainsi, on suit avec amusement les aventures des deux frères jumeaux vivants dans le ciel et subissant les affres de la constellation du scorpion.
Un bureau des chats qui bizarrement, me fait vraiment penser à une administration pernicieuse, dont les dialogues entre les employés "poilus et matous" sont un brin caustique. Un petit clin d’œil justement au fameux salary men japonais.
Il n'y a pas d'âge pour lire ces comptes, et je pense même qu'il s'agit d'une bonne occasion de lire à nos enfants autres choses que les mondes merveilleux de Disney : une alternative justement pour ouvrir d'avantage à la curiosité. Bon voyage dans l'imaginaire et ça j'insiste!
un livre remplit d'émotions parlant de la mort comme d'un voyage remplit de découverte.
Ce livre ferait pleurer même le plus dure des hommes, en tout cas c'est ce que j'ai ressentit.
Et oui je l'avoue fièrement, j'ai pleurer.
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