Taïna, indienne des Caraïbes, a été instruite dès son enfance pour devenir chamane, mais Christophe Colomb et les Espagnols arrivent...
En des temps que l'on imagine reculés et en des contrées que l'on suppose lointaines, l'homme et l'ours vivaient en relative harmonie si ce n'est un dramatique accident de temps en temps. Ainsi, celui que l'homme considérait comme le roi des animaux pu traverser les siècles pacifiquement. Un jour pourtant, une jeune bergère disparut mystérieusement et l'homme soupçonna très vite l'ours. Mais alors pourquoi son troupeau de moutons, jusqu'à la dernière brebis fut-il épargné et retrouvé sain et sauf ? On retrouva la jeune fille trois années plus tard, recluse au fond d'une grotte, un petit sauvageon accroché à ses jambes. Suzanne avait bel et bien été séquestrée par l'ours et, des viols répétés, honteux et abominables de l'ours, naquit l'enfant. C'est de cet enfant, qu'il sera question dans La peau de l'ours.... L'ourson, engeance contre nature, sera vendu comme phénomène de foire, avant de passer de main en main, de montreur en dresseur d'ours. L'ours va grandir et perdre petit à petit ses traits enfantins, acquérant au fil des années les véritables sens de ses ancêtres ursidés, mais il conservera également ce petit supplément d'âme humain faisant de lui un être réfléchi et sensible. Ainsi, d'arène de combat en cirque, de spectacle de rue en zoo, nous suivrons ses pérégrinations, ses déboires, ses joies, ses peines, ses doutes et ses inquiétudes, jusqu'à sa destination finale et sa rencontre avec Esther au fond de la fosse d'un zoo... Un final profond, émouvant et bouleversant.
Roman mi-humaniste, mi-darwiniste, La peau de l'ours se lit comme un conte. Un conte de Grimm, presque... Mais au-delà de l'aspect légendaire, ce conte nous emmène à la lisière de l'humanité et de la bestialité, nous entraînant dans un voyage où la femme semble être le seul être à comprendre la bête...
Votre enfant n’est pas doué à l’école, le collège l’ennuie profondément….. Le lycée professionnel, l’apprentissage sont là, non pas comme roue de secours, mais comme découverte vers une voie royale, peut-être faite de passion !!!
Et oui, Pim est un de ceux-là. Pim s’est tenu tranquille jusqu’à la fin de la troisième, élève médiocre mais poli, discret et sans histoires. A la fin du deuxième trimestre la conseillère d’orientation lui remet une plaquette sur l’apprentissage –Pim tu sais c’est pas une voie de garage, c’est la garantie d’avoir un bon métier-, mais Pim n’a pas d’états d’âme et la plaquette promet une formation en alternance, un CAP en deux ans après la troisième, plus de 4000 postes à pourvoir chaque année dans toutes les boucheries de France, un salaire d’apprenti qui varie entre 25 et 78 % du smic et un secteur qui ne connait pas la crise. »
De plus Pim est un manuel, c’est-à-dire qu’il est doté de longues mains pâles –de pianiste, pas de boucher, lui dit souvent son père-, aux doigts effilés, osseux et agiles. »… »Il ne le sait pas encore mais ces mains lui assureront un avenir radieux »
Voici notre Pim qui entre dans le métier de boucher comme on entre en religion, et les nouveaux convertis sont les plus assidus et les plus fervents, c’est bien connu. Pim aime la viande et Joy Sorman nous promène avec un luxe de détail sur le chemin de la viande de la ferme aux boucheries en passant par les abattoirs.
Pour assurer dans ce métier de boucher, Pim assure….. comme une bête ! « Pim se rêve chevalier viandard »
Il aime son métier, mais il aime également les bêtes au point de vouloir faire partie du troupeau. Il entrera dans la chaîne non pour y découvrir une malfaçon, mais pour refaire le parcours, reprendre le chemin aux côtés des animaux, emprunter les mêmes couloirs, les suivre à la trace….
Joy Sorman est fort bien documentée sur la technique de la boucherie, que ce soit en amont ou en aval (mais pas en avalant). Les points techniques sont précis. Patrice David qu’elle remercie, à juste titre, a été un très bon mentor en ce domaine. Le vocabulaire technique n’est pas froid, grâce à une écriture vivante, voire vibrante. J’y ai senti les odeurs, vu les gestes précis, entendu les bruits divers, le rouge est omniprésent tout comme le vert des prairies …. Et oui, ce livre grouille de tout ça et c’est vivant bien que ces animaux aillent à l’abattoir. « Comme une bête » est à faire lire dans les lycées professionnels, aux apprentis car c’est un hommage aux artisans, aux métiers manuels, à ces personnes qui comme Pim « n’a peur de rien, ni de la fatigue ni du froid ni du travail… »
Comme me l’a gentiment écrit Joyce Sorman dans sa dédicace (j’ai pu la rencontrer lors du Salon des Dames à Nevers : « un roman d’amour vache, une plongée au cœur de la chair, de l’autre côté des bêtes ».
Un livre que j’ai aimé lire sur le grill, à peine sorti (du four) du sac. Une lecture mitonnée aux petits oignons crus.
Un être hybride est le narrateur: né d'un viol par un ours; séparé très tôt de sa mère qui a été séquestrée trois ans par le plantigrade et, libérée, envoyée au couvent sans qu'on s'occupe de l'enfant mi homme mi ours: il va prendre plutôt la peau de l'ours avec mélancolie et résignation. Il connaîtra le montreur d'ours, le cirque puis le zoo.
Bien mené, on se sent dans la peau de l'ours!
Le narrateur du dernier roman de Joy Sorman est un ours pas comme les autres puisqu'il est le fruit de l’accouplement d'un ours et d'une jeune fille de 17 ans.
On suit alors le destin de cet ours pas comme les autres qui nous fait partager ses expériences de la vie, des lieux ou il "travaille" (cirque, zoo...). On est touché par les émotions (tristesse, joie, solitude, colère...) qui le submergent. Comment ne pas éprouver de l'empathie pour cet animal doué de conscience ?
Ce livre a pour thèmes le rapport entre les hommes et les bêtes, l'identité et la place qu'on a dans le monde.
"La peau de l'ours" est un conte fascinant que je vous recommande fortement.
À lire du même auteur : "Comme une bête" (Prix François Mauriac de l'Académie française) et "Boys boys boys" (Prix de Flore)
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Taïna, indienne des Caraïbes, a été instruite dès son enfance pour devenir chamane, mais Christophe Colomb et les Espagnols arrivent...
Une belle adaptation, réalisée par un duo espagnol, d'un des romans fondateurs de la science-fiction, accessible dès 12 ans.
Merci à toutes et à tous pour cette aventure collective
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