A gagner : la BD jeunesse adaptée du classique de Mary Shelley !
Je voudrais remercier l'auteur qui définit le policier comme un être humain avec ses qualités et ses faiblesses. Des qualités, il en faut pour supporter tout le flot de détresse dans cette société gérée uniquement avec des chiffres. Et où l'humanité n'a pas sa place. L'auteur a donné la parole à ces êtres humains que l'on identifie qu'à travers leur uniforme. La police est confronté et crie sa détresse à travers ces constats. Le politique passe. Quelle société veut-on ?
En ces temps troublés où l’on entend parler de plus en plus de violences urbaines, se plonger dans ce livre ne me semble pas inutile pour comprendre ce qu’est le métier de flic.
Le commissaire VISSER-BOURDON témoigne :
Il a été au « feu » : en première ligne face à une violence parfois gratuite, parfois désespérée ; il a défoncé des portes, motivé ses troupes, partagé des moments de tristesse mais aussi de convivialité avec ses hommes ; il a souffert dans sa chair, parfois dans ses convictions ; et, surtout, il a été humain, très humain.
Les pages qu’il a écrites sur son passage à Calais ; les migrants, les tensions, les manifestations, la « jungle » ; le démantèlement de la « jungle » et les relations qu’il a pu avoir avec certains de ces « oubliés de tous » dont le seul but était de traverser la frontière pour rejoindre enfin l’Angleterre… ces pages sont magnifiques d’humanité, de bienveillance.
S’il n’a jamais oublié sa mission de flic, ce pourquoi il était là, il a su trouver le temps, la force, pour discuter, négocier, apprendre à connaitre ces gens perdus entre deux pays, désireux de passer de l’autre côté, ne comprenant pas pourquoi les autorités françaises les empêchaient de rejoindre leur but ultime : l’Angleterre.
A la lecture de ces pages, on se dit qu’il n’est pas sorti indemne de son passage à Calais, mais peut-être que ça l’a grandi, ça l’a rendu à la fois humble et fort.
Ne campant pas sur ses positions, sachant écouter les points de vue des uns et des autres, il a su faire le job, parfois violemment quand c’était nécessaire mais toujours en essayant de sécuriser le mieux possible la zone où il fallait intervenir.
Ce livre se lit comme un roman, mais il y a une réalité derrière ces pages noircies. La dure réalité du métier de flic, avec la violence des interventions, l’incompréhension de la société civile, les blessures, les divorces, les suicides.
Le commissaire n’élude aucun sujet qui fâche, mais ne règle aucun compte. Il témoigne, il constate, avec une franchise que certains vont peut-être lui reprocher, et il ne juge pas. Ce n’est pas son rôle, il y a la justice pour ça.
Et surtout, il propose des pistes pour une relation apaisée entre la police et les citoyens, entre la police et la justice.
Un témoignage fort et intéressant.
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Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."
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