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Helene Gestern

Helene Gestern

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Articles en lien avec Helene Gestern (1)

Avis sur cet auteur (103)

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    Couverture du livre « Cézembre » de Helene Gestern aux éditions Grasset

    Aa67 sur Cézembre de Helene Gestern

    Magnifique ode à la Bretagne et aux êtres qui habitent ardemment cette côte.

    Je n’ai pas souvenir d’avoir lu un roman aussi passionnément plongé dans la vie de ceux qui vivent, aiment et souffrent dans ce prodigieux coin de France. Toute personne qui referme ce pavé de six cents pages sans...
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    Magnifique ode à la Bretagne et aux êtres qui habitent ardemment cette côte.

    Je n’ai pas souvenir d’avoir lu un roman aussi passionnément plongé dans la vie de ceux qui vivent, aiment et souffrent dans ce prodigieux coin de France. Toute personne qui referme ce pavé de six cents pages sans avoir une subite envie d’aller en Bretagne, n’a pas compris ce que l’autrice y a mis. Car elle y a mis toute son âme d’écrivain, tout son amour de la terre, de la mer et des hommes pour en parler de manière aussi intense. Page après page elle prend le lecteur par la main et l’immerge dans la vie d’une famille qui traverse des périodes fastes comme des périodes plus malheureuses.

    Les deux tristes circonstances qui vont secouer l’historien Yann de Kérambrun, nous sommes nombreux à les connaitre et comprenons son irrépressible désir de revenir dans la maison de famille dont il vient d’hériter. Il a divorcé et son père est décédé, il a besoin de se ré-ancrer, de se retrouver.
    En découvrant les archives familiales il va défaire une pelote de faits anciens vécus par Octave, son arrière-grand-père. Il sera happé par ses découvertes et la passion qu’à connu cet aïeul lorsqu’il a fondé, en 1903, une compagnie maritime sous son nom propre, Kérambrun & Fils.

    Yann a progressivement le sentiment que son arrière-grand-père a connu des blessures psychiques semblables aux siennes. Face à l’île de Cézembre il va à la fois se ressourcer, mais aussi ressentir le besoin de comprendre quelles étaient les origines des blessures de son aïeul. Il est conscient qu’il y a un lien avec ses propres blessures et fragilités. Il pense qu’en trouvant les failles de la famille, il avancera lui aussi. Les plages deviennent réellement un personnage à, part entière dans ce livre. La minuscule île et la mer deviennent son refuge ; il espère qu’ils le sauveront et qu’ici il renouera avec la vie.

    Les ressacs et les embruns, on les palpe presque du bout des doigts et par nos cinq sens. Notre corps est comme submergé par l’eau, la plage et la richesse perverse de cette nature sauvage. Pourquoi ? parce que l‘autrice dépeint, sous différentes formes, les mêmes images, les mêmes émotions. Elle tourne et retourne son angle de vision. Par ces longues descriptions, elle cherchait possiblement à se mettre dans les pas de Yann et de ses recherches. A prendre le rythme de ses recherches à lui.
    Les recherches de Yann sont fouillées, détaillées voire obsessionnelles.
    Certains lecteurs peuvent légitimement s’épuiser, s’ennuyer ou ne pas terminer ce livre. J’ai failli le faire, me suis reprise et je ne le regrette pas car ce gros volume m’a plongé dans une ambiance flottante, m’a ralenti dans mon quotidien souvent accéléré. Finalement cette écriture et ces redondances descriptives ont convenu à mon esprit « volatil » du moment (pour des raisons perso liées à des soucis autour de moi).

    Disons que je ne conseillerai pas facilement cette lecture car tout y est très lent, très long, viscéralement tourné vers la mer.
    Cependant si ces trois points clés ne sont pas un frein aux yeux du futur lecteur, il sera enchanté par l’écriture et l’évasion vers l’eau et la Bretagne.

    Citations :
    « Et vous, pendant ce temps, vous observez le spectacle, fasciné. Inoffensive, la crête des vagues qui recule, luisant dans les bandes de lumière pâle de l'aube. Émouvante, la ligne d'horizon nimbée de brume, de vapeur, qui hésite entre l'azur, le gris et l'opaline et ne se décide pour aucun, comme si la mer était tout simplement en train de fondre dans le ciel, ou l’inverse. »
    « J'avais bâti mon bagne à moi, mon Biribi intérieur, dont les murs épais avaient le mérite d'amortir les échos du malheur. Voulu croire qu'on domestiquait ses démons comme on attache des chiens, que la force de l'esprit est assez puissante pour reconfigurer le cours des événements. Quelle illusion. »
    « Chacun fabrique, en somme, les images dont il a besoin pour survivre. »
    « Le passé nous suit, il nous modèle, nous torture ou nous exhausse ; mais jamais on ne peut en faire abstraction. »
    « Je me sens heureux. Et l’espace d’un instant, je me demande si ce privilège, marcher au petit matin le long d’une plage déserte et rentrer à la nage, n’est qu’un rêve, un délice sauvage qu’un réveil brutal viendra me confisquer. »
    « Tomber amoureux, ça donne l'impression d'une renaissance. Et quand on va mal, ça peut créer des attachements intenses. »

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    Couverture du livre « Cézembre » de Helene Gestern aux éditions Grasset

    Eve Yeshé sur Cézembre de Helene Gestern

    Yann de Kérambrun, en pleine crise de la quarantaine, voit sa vie lui échapper : il est en plein divorce (qu’il refuse d’accepter en multipliant les exigences), son fils vit en Allemagne et son métier de professeur d’histoire à la Sorbonne lui pèse de plus en plus. Alors, il décide de...
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    Yann de Kérambrun, en pleine crise de la quarantaine, voit sa vie lui échapper : il est en plein divorce (qu’il refuse d’accepter en multipliant les exigences), son fils vit en Allemagne et son métier de professeur d’histoire à la Sorbonne lui pèse de plus en plus. Alors, il décide de démissionner, quitter Paris et trouver refuge dans la maison familiale près de Saint Malo, face aux vents et marées, avec au lointain, les deux « mamelons » de l’île de Cézembre, telle un dernier rempart face à la mer.

    En fait, Yann avait choisi de ne pas reprendre le flambeau, par opposition à son père, alors que son frère jumeau est décédé dramatiquement, alors que lui aussi aimait beaucoup la mer.

    Dorénavant, sa vie sera rythmée par les marées, les promenades ou le jogging sur la plage « face à la mer » dirait Calogero. Dans la maison, il tombe sur des vieux cartons contenant des photographies, des cartes, divers documents et des lettres abandonnées là, dans l’ancien bureau de son arrière-grand-père Octave et il va décider de s’y plonger et tenter de reconstruire l’histoire de la famille.

    Il va ainsi découvrir le destin de cet aïeul passionné par la mer, mais aussi les bateaux, les moteurs qui a créé sa compagnie maritime, « Kérambrun & Fils » qu’il va faire prospérer améliorant ainsi l’économie de la ville dont il va devenir un notable. Il s’associera pour cela à des hommes qui seront plus attirés par la notoriété ou l’argent ce qui ne sera pas sans conséquences.

    Hélène Gestern nous raconte ainsi les secrets de cette famille, les non-dits, les trahisons, car le patriarche avait une personnalité autoritaire et rigide, tyrannisant ses proches dans cette maison immense qu’il a lui-même conçue. Le poids des secrets favorisant comme toujours la répétition des scenarii de vie.

    L’autre héroïne du roman est l’île de Cézembre dont l’auteure retrace l’histoire : monastère à l’origine, elle habita plus tard un pénitencier, puis réquisitionnée par les Allemands qui en ont fait un lieu de garnison pour empêcher une arrivée à Saint-Malo, pendant la seconde guerre mondiale…

    J’ai choisi ce roman parce que j’avais beaucoup aimé le travail de l’auteure dans son précédent livre « Eux, sur la photo » et j’ai retrouvé la même fascination avec celui-ci, même si parfois, j’ai trouvé certains évènements un peu capillotractés : Yann rencontre sur la plage une jeune femme et une idylle se noue, mais il n’était pas forcément nécessaire de trouver des connections avec leur passé respectif, mais ne chipotons pas…

    J’ai aimé l’écriture, le rythme du récit en adéquation avec la marée, le vent et j’ai dévoré ce roman qui reste encore très présent dans ma mémoire (je l’ai lu en mai et je rédige ma chronique seulement aujourd’hui !), sans oublier la belle et mystérieuse photo de couverture , véritable invitation au voyage et j’attends avec impatience le prochain opus d’Hélène Gestern.

    En refermant le livre, j’ai eu très envie d’aller découvrir ces lieux car je dois l’avouer, je ne connaissais pas du tout cette île, et retrouver ainsi la magie du lieu et m’en imprégner…

    Un grand merci à NetGalley et aux éditions Grasset qui m’ont permis de découvrir ce roman et son auteur

    #Cézembre #NetGalleyFrance !

    https://leslivresdeve.wordpress.com/2024/08/14/cezembre-helene-gestern/

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    Couverture du livre « Cézembre » de Helene Gestern aux éditions Grasset

    F.Lefever sur Cézembre de Helene Gestern

    Yann de Kérambrun est à un tournant de sa vie. Avec un divorce qui se prépare et la mort de son père, il décide de quitter sa vie parisienne et de démissionner de son poste de professeur d’histoire à la Sorbonne. Son père, riche industriel de la région malouine laisse une maison familiale au...
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    Yann de Kérambrun est à un tournant de sa vie. Avec un divorce qui se prépare et la mort de son père, il décide de quitter sa vie parisienne et de démissionner de son poste de professeur d’histoire à la Sorbonne. Son père, riche industriel de la région malouine laisse une maison familiale au bord de la mer à Saint Malo. Yann décide de s’y installer et de faire une pause dans sa vie.

    De cette maison qui borde la plage, il aperçoit Cézembre, cette île si petite et pourtant si chargée d’histoire, île pleine de mystères.

    Doucement, il va prendre possession de ce domaine qui est désormais le sien. Dans ce lieu Yann va retrouver non seulement ses souvenirs mais aussi des objets, des photos, des carnets, des lettres, des archives. Petit à petit il va décider de se plonger dans ces documents, d’examiner les photos, d'étudier les carnets, décrypter les lettres. Ces documents représentent toute l’histoire familiale depuis plusieurs générations. Des interrogations, des manques, des incertitudes, des incohérences vont amener Yann à faire des recherches plus approfondies comme une enquête. Il va devoir lever ses doutes et les découvertes vont se révéler être un véritable fil d’Ariane. Le fil est tiré, il faut aller au bout et reconstituer le puzzle.

    Tous les ancêtres disparus avec leurs secrets, leurs silences vont revivre dans cette histoire et nous rappeler combien le passé peut se mêler au présent, combien une construction ne peut se faire qu’avec le passé.

    Cézembre est un roman plein de surprises, de descriptions, de détail, de travail de fourmi, le tout avec la côte bretonne pour décors.

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    Couverture du livre « 555 » de Helene Gestern aux éditions Arlea

    Spitfire89 sur 555 de Helene Gestern

    Un roman dont j'ai eu la chance de découvrir en 2022 dans le cadre des coup de coeur du mois du magazine Femina.

    Hélène Gestern plonge le lecteur à travers cette mystérieuse 555ème sonate, c'est un roman musical qui est une ode à la création, mêlé de faits historiques connus, une histoire...
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    Un roman dont j'ai eu la chance de découvrir en 2022 dans le cadre des coup de coeur du mois du magazine Femina.

    Hélène Gestern plonge le lecteur à travers cette mystérieuse 555ème sonate, c'est un roman musical qui est une ode à la création, mêlé de faits historiques connus, une histoire chorale, intrigante, mystérieuse et habile.
    Cinq personnages construits avec finesse dont les voix sont entrecoupés et dont le destin est lié au compositeur.
    Une histoire envoûtante, subtile, les émotions intenses. Une intrigue fascinante et passionnante.

    "Depuis toujours, je suis fasciné par les musiciens. J’ai beau savoir que leur technique, leur virtuosité sont le fruit d’heures de pratique et de milliers d’exercices enchaînés, pour moi, ce sont des magiciens, des prestidigitateurs. Je regarde leurs doigts courir à une vitesse surnaturelle sur le clavier et, chaque fois, j’ai l’impression d’assister à un miracle."

    "Mon visage était humide quand elle a terminé de jouer ce dernier bis. Je n’ai pas l’habitude de me laisser aller en public. Mais cette femme m’avait rappelé que, malgré les coups de poignard, malgré les outrages que la vie nous inflige, elle pouvait encore, sans prévenir, nous inonder de joie, pour peu qu’on accepte de la laisser venir à soi."