"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Qui ne connait ce titre, sinon le livre au moins le film qui en a été tiré. Un film dont j'avais gardé un vague souvenir, mais assez marquant pour me donner envie de découvrir le livre. Quand Patounet (Patlancien) a proposé une lecture commune, j'ai sauté sur l'occasion. Bien m'en a pris, C'est LE LIVRE à lire en lecture commune, tellement il est compliqué de comprendre ce que l'auteur a cherché à nous transmettre par ce livre, que voulait-il partager avec son lecteur si tant est qu'il ait désiré partager quelque chose. Toutes ces questions ont généré de nombreux échanges (imaginez, plus de 1200 messages échangés dans le groupe) : beaucoup d'opinions, de suggestions qui se sont confrontées pour mon bonheur et ont grandement enrichi cette lecture.
Oscar, tout jeune, décide d'arrêter de grandir. Cela arrivera pour l'anniversaire de ses trois ans, anniversaire qui sera pour lui l'occasion de recevoir son premier tambour, premier d'une longue série ; je croyais me souvenir, qu'il ne voulait pas grandir à cause de la montée du nazisme, mais non, c'est parce qu'il ne veut pas prendre la suite de son père et tenir le magasin de celui-ci, rejoindre le monde des adultes.
L'auteur nous raconte la vie de la famille d'Oscar, sa grand-mère, sa mère puis Oscar lui-même ainsi que les nombreux personnages qui apparaitront dans son entourage Il parcourt ainsi l'histoire de l'Allemagne pendant la montée du nazisme, la guerre et après, vue et racontée par Oscar, avec toutes les équivoques, les non-dits, les ambivalences, les obscurités induites par l'état d'Oscar, enfant puis homme dans un corps qui reste de la taille de celui d'un enfant.
En alternance avec des passages dans une clinique pour fous, où Oscar est enfermé alors qu'il s'apprête à fêter ses trente ans. Il a toujours son tambour qu'il frappe pour réveiller ses souvenirs et continuer à nous raconter.
Le Tambour est un roman très dense, les chapitres se suivent sans saut de page, il y a très peu de dialogues pour aérer le texte, et si certains épisodes, drôles, vivants, m'ont interpelée, ravie, d'autres m'ont paru très longs. Notamment le livre III qui se passe après la guerre.
L'auteur dans tout le livre raconte par la voix d'Oscar, Il alterne entre le discours à la première personne, Oscar parle en disant je, et à d'autres moments il dit Oscar. Il ne m'a pas été facile de comprendre cette distinction, même si la plupart du temps, elle m'a paru naturelle, et elle aura donné lieu à beaucoup de discussions dans notre groupe.
Les chapitres se suivent, l'histoire fait enfin son apparition à la fin du livre I, et le livre m'a pour la première fois émue, dans son évocation de la nuit de cristal et de la violence et de la tyrannie du nazisme.
Oscar est un personnage difficile à cerner, il garde sa petite taille, mais il vieillit quand même, et son comportement par moments reflète l'âge qu'il a indépendamment de sa taille, parfois il réagit comme un enfant. Là encore, je n'ai pas bien compris ce qu'il signifie pour l'auteur ce personnage qui ne grandit pas. C'est très troublant. Un personnage en plus fortement autocentré, le monde peut s'écrouler autour de lui, ce qui lui importe c'est lui et son tambour.
Il est difficile d'écrire sur ce livre tellement singulier. Il me reste certains passages en tête, des images très fortes par moments. C'est une œuvre dense, fulgurante par moments, ennuyeuse à d'autres, levant plein de questions, ne donnant pas les réponses. Des personnages auxquels je ne me suis pas attachée, les considérant avec étonnement, incrédulité, sourire parfois mais pas souvent ...
Du temps pour y plonger, mais lecture préférée depuis pres de 30 ans. À jamais dans ma mémoire !
Paul, le narrateur, est un journaliste allemand né le 30 janvier 1945, le jour du naufrage du Wilhelm Gustloff, à bord duquel Tulla, sa mère, l'héroïne des Années de Chien et du Chat et la souris, avait embarqué. Il est marqué par ce naufrage dont il a réchappé et par le fait qu'Adolf Hitler a accédé à la Chancellerie du Reich un 30 janvier également, ce qui lui fait penser que cette date est maudite.
C'est le Wilhelm-Gustloff qui est néanmoins le véritable héros du roman: il avait commencé sa carrière comme bateau de croisière pour les travailleurs, puis est devenu navire-hôpital pendant la guerre. Quand la défaite se profilait, les populations allemandes ont fui devant l'Armée rouge qui envahissait la partie orientale du Reich. Le Wilhelm-Gustloff doit alors servir à transporter des milliers de civils. C'est là, sur ce navire surpeuplé, que nous retrouvons la famille Pokriefke le père, la mère, et leur fille enceinte, Tulla. S'ensuit un naufrage terrible où périssent plus de 4000 réfugiés. Mais où la mère du narrateur va en réchapper et va donner naissance à Paul...
Si le récit est très documenté, la narration est un peu trop dense et difficile à suivre par moment. L'auteur a voulu, à mon avis, faire passer trop de messages et l'on se perd un peu dans la narration...
Le Turbot !
Depuis combien d’années traînait-il dans ma PAL ? Bien de la place pour rien.
Parce que c’est un pavé de 534 pages. Et en plus c’est écrit tout petit et tout serré.
J’ai lu vingt pages, je n’ai absolument rien compris. Vingt autres encore, le mystère s’épaissit.
Survolé un peu plus loin. Opaque !
Et refermé définitivement.
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