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Gilles Jacob pose des questions à Michel Piccoli et ce dernier lui répond. Tout cela de manière épistolaire avec une simplicité et une honnêteté remarquable. Et plus on avance dans ce livre de souvenirs où l'on croise Godard, Ferreri, Sautet et les autres, plus on regrette que Michel Piccoli n'ai pas consacré plus de temps à l'écriture. Car derrière cette confession émouvante, pour sûr, il y a un vrai et bel écrivain.
Le cinéma et les livres, souvent, ne font qu'un. Nombre de chefs d'oeuvre du 7e art sont des adaptations de romans célèbres. Parmi les exemples les plus ovationnés on pense tout de suite au Docteur Jivago, à Autant en emporte le vent, ou plus récemment à Harry Potter (cher aux enfants). Les réalisateurs ont besoin des livres pour nourrir leurs scénarios, et les écrivains comptent sur le cinéma pour porter leurs romans auprès du grand public. Dans le fond les livres sont au centre de nos vies et au coeur de l'industrie cinématographique. Dans ce contexte de rêve, Gilles Jacob a eu l'idée géniale de raconter le Festival de Cannes à travers un roman d'amour. Bien sûr l'amour est omniprésent dans l'histoire du cinéma. Gilles Jacob, cinéphile passionné, fut longtemps le Président du Festival de Cannes. Devenu romancier, il raconte magnifiquement les coulisses du cinéma mondial : son héros, Lucien Fabas, est envoyé en reportage en 1952 sur le tournage de Mogambo, au Kenya. Fabas y côtoie John Ford, Clark Gable, Ava Gardner et Grace Kelly. C'est là qu'il rencontre pour la première fois la soeur d'Ava, Béatrice, dite «Bappie». Nous assistons à la naissance d'une passion qui, en marge de la vie officielle de chacun, durera jusqu'à leur dernier souffle.
C'est par les yeux de Lucien, nommé secrétaire général du Festival de Cannes en 1954, que le lecteur va vivre l'épopée de la mythique Croisette, en passant par la révolte des jeunes cinéastes menée en 1968 (dont Truffaut et Godard, on s'en souvient). Nous sommes comblés en croisant Louis Malle, Lelouch, Polanski, Welles, Fritz Lang, Fellini...
Gilles Jacob, éternel amoureux du cinéma, a su garder intact, en composant ce roman intense, sa fascination magique pour les salles obscures. Il a évité élégamment les pièges de la nostalgie. Son roman est bien sûr une vibrante déclaration d'amour pour le cinéma, mais aussi pour la vie, belle comme un bon film.
Le fantôme du capitaine de Gilles Jacob est un recueil de lettres imaginaires que l’auteur adresse à un casting éblouissant d’acteurs ou écrivains.
Je pourrais moi aussi, modestement, écrire à la statue du commandeur qu’est Gilles Jacob.
Je pourrais lui dire que j’ai perdu au fil des pages l’intérêt de nous faire partager ses propres rêveries solitaires. Le livre aurait pu se résumer à une seule lettre, à une seule maxime : à trop rêver ne passe -t-on pas à côté de la vraie vie. GJ, alias Narcisse hésite entre l’illusion du bonheur ou la maîtrise de son destin.
Je comprends que certaines fées t’inspirent divinement ! Que serais-tu sans la fée Juliette ou la fée Mélanie ! Par manque d’inspiration, le texte se volatilise aussi vite que se tourne la page.
Si «Ecrire est un bonheur et un supplice »pour GJ, que reste-t-il au lecteur sinon un thème original de lettres bercées par une petite musique lancinante.
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