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Doan Bui

Doan Bui

Doan Bui vient du Mans, où ses parents, originaires du Viêtnam, ont posé leurs valises. Après avoir hésité entre plusieurs métiers – paléontologue ou claviériste dans un groupe de rock –, elle a eu finalement la chance de trouver sa voie : être journaliste. Elle raconte les histoires des autres, ...

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Doan Bui vient du Mans, où ses parents, originaires du Viêtnam, ont posé leurs valises. Après avoir hésité entre plusieurs métiers – paléontologue ou claviériste dans un groupe de rock –, elle a eu finalement la chance de trouver sa voie : être journaliste. Elle raconte les histoires des autres, et ce, comme grand reporter pour le Nouvel Observateur. En 2013 elle a reçu le prix Albert-Londres pour un article/reportage intitulé Les Fantômes du fleuve parlant des migrants tentant de gagner l’Europe via la Grèce par le fleuve Evros.

En 2016, pour son dernier roman Le silence de mon père, elle a reçu le prix Amerigo-Vespucci.

Avis sur cet auteur (34)

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    Couverture du livre « Le pays de Nulle part » de Doan Bui aux éditions Grasset

    Calimero29 sur Le pays de Nulle part de Doan Bui

    Doan Bui, dans ce texte très intime, nous fait partager la mort de sa 3ème fille, Mê Linh, 15 jours après sa naissance, le 13 mars 2013. Elle l'a écrit peu après la mort du bébé, l'a enfoui au fond d'un placard, l'a caché au milieu des fichiers de son ordinateur et n'a pu le publier que dix ans...
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    Doan Bui, dans ce texte très intime, nous fait partager la mort de sa 3ème fille, Mê Linh, 15 jours après sa naissance, le 13 mars 2013. Elle l'a écrit peu après la mort du bébé, l'a enfoui au fond d'un placard, l'a caché au milieu des fichiers de son ordinateur et n'a pu le publier que dix ans après.
    C'est un cri de douleur, toujours très présente malgré les années écoulées. Elle nomme l'insupportable sans jamais utiliser de périphrases ou d'images douces: elle utilise le mot "mort" dans sa froideur, sa réalité, son horreur. Elle l'affronte. Elle couche sur le papier, bien sûr son immense douleur, sa sidération, mais aussi sa culpabilité : celle de n'avoir pas su protéger son enfant, celle d'avoir été impuissante face à la mort.
    Ce texte, tout en pudeur, mais aussi colère, est également un hommage à toutes les femmes, toutes les mères, connues (comme la mère de Verlaine) ou inconnues qui vivent avec la douleur de l'enfant perdu, qui errent dans "le pays de Nulle part", le Neverland de Peter Pan, où se retrouvent les enfants qui ne grandiront pas.
    C'est le deuxième livre que je lis, cette année, sur la perte d'un bébé, quelques jours après sa venue au monde. Le précédent était "J'ai regardé la nuit tomber" de Lolita Chammah. Alors que ce texte était un cri de douleur mais aussi d'espoir car Lolita était sûre d'avoir un troisième enfant, celui de Doan Bui ne dégage pas cette lumière. Par ailleurs, cette dernière s'exprime avec une certaine distance, décrit des situations absurdes (elle n'est pas acceptée dans un groupe de paroles après ce qui pourrait être comparé à un entretien d’embauche, elle collectionne les nécrologies de chiens morts en 2013 ....) qui prêtent à sourire peut-être pour se protéger, ne pas se laisser submerger par la peine et cela m'a tenue moi-même partiellement à distance de mes émotions malgré quelques scènes déchirantes.
    #LepaysdeNullepart #NetGalleyFrance

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    Couverture du livre « La tour » de Doan Bui aux éditions Grasset

    Les Lectures de Cannetille sur La tour de Doan Bui

    La Tour est parmi celles qui se dressent sur la dalle des Olympiades, l’un des quartiers asiatiques de Paris, dans le treizième arrondissement. Mille destins s’y côtoient, dans un caléidoscope dont le raccourci « Chinatown » ne donne qu’un très approximatif aperçu. Y habitent ainsi les Truong,...
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    La Tour est parmi celles qui se dressent sur la dalle des Olympiades, l’un des quartiers asiatiques de Paris, dans le treizième arrondissement. Mille destins s’y côtoient, dans un caléidoscope dont le raccourci « Chinatown » ne donne qu’un très approximatif aperçu. Y habitent ainsi les Truong, boat people échoués ici après leur fuite du Vietnam à la chute de Saigon ; Ileana, pianiste devenue nounou de petits Parisiens dans l’espoir d’offrir un avenir à sa fille restée en Roumanie ; Virgile, sans-papier sénégalais qui squatte les parkings du sous-sol et vit d’arnaques « à la nigériane » sur internet… Et, parmi les Français de souche, Clément, ex-provincial obsédé par le Grand Remplacement, et aussi Michel Houellebecq, qu’il idolâtre au point d’en jalouser le chien…

    La plus grande malice préside au récit, et c’est avec jubilation que l’on se délecte de cette série de portraits hauts en couleurs qui dresse un tableau plein d’ironiques vérités sur le Paris d’aujourd’hui. Rédigé avec une précision dont on ne sait si elle est totalement documentaire ou si elle le simule dans une forme de bluffante auto-dérision, le texte s’avère aussi divertissant qu’édifiant dans l’acuité de ses observations et la pertinence de ses commentaires. L’on se trouve vite convaincu de la parfaite représentativité de cette brochette de modestes personnages plus ou moins imaginaires, où viennent complaisamment se mêler les silhouettes décalées, bien connues du quartier, du célèbre écrivain et de son chien corgi.

    Les trajectoires de vie qui s’échouent dans ce quartier comme autant de naufrages sur une île, dessinent une humanité bigarrée qui n’a pour point commun que ses innombrables et inguérissables meurtrissures. Et, pendant que Clément et ses semblables « historiquement » français se sentent dépassés par ce qu’ils envisagent, avec une certaine panique, comme une vague venue les submerger, tous les déracinés rassemblés ici tentent, modestement et douloureusement, de s’acclimater à une existence dont ce froid et rigide environnement de béton souligne très symboliquement l’aspect désespérément hors-sol.

    Des trois histoires d’exil, de deuil et de séparations que l’auteur évoque avec une lucidité implacable assortie d’autant d’humour que d’humanité, le lecteur ressort plein d’une tendresse émue pour leurs personnages plus vivants que nature, dont l’ordinaire et modeste anonymat cache de si tragiques parcours et tant d’absurdes et injustes drames. Plus jamais l’on n’envisagera du même œil ce quartier de Paris, que l’on quitte, à l’issue de cette lecture, le coeur empli d’un irrésistible mélange de tristesse et de rire. Un premier roman époustouflant et un grand coup de coeur.

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    Couverture du livre « La tour » de Doan Bui aux éditions Grasset

    Blandine sur La tour de Doan Bui

    La tour de Doan Bui est à la fois un roman sur la société urbaine, une dystopie et une critique des rapports humains ; bref une photo de notre société dans sa globalité.
    L’auteur nous entraine dans les tours occupées principalement par les asiatiques qui ont fuit les régimes dictatoriaux. Alors...
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    La tour de Doan Bui est à la fois un roman sur la société urbaine, une dystopie et une critique des rapports humains ; bref une photo de notre société dans sa globalité.
    L’auteur nous entraine dans les tours occupées principalement par les asiatiques qui ont fuit les régimes dictatoriaux. Alors que les cadres parisiens, auxquels était destiné ce projet, peinaient à investir les lieux ; les familles de réfugiés y ont trouvé un toit. Elles ont sans doute, sans le savoir, sauvé du désastre ce complexe vertical.
    On y apprend beaucoup sur ce quartier parisien des Olympiades. Les tours qui le composent ont été construites à partir de la toute fin des années soixante, sur une petite dizaine d’années. Celle mentionnée par l’auteur n’existe pas. Mais inspiré de la réalité, l’auteur décrit une vie bouillonnante et mystérieuse avec sa part de secrets. Des appartements dans les étages aux sous-sol tous les espaces sont envahis, occupés par des habitants hantés par leur passé.
    L’écriture m’a semblé parfois brouillonne et décousue. L’auteur a inséré de nombreuses notes Elles permettent d’éclairer les propos par des explications sur des faits (ou situations) réels mais le nombre et la longueur sont décourageants. J’ai fini par en abandonner la lecture.
    Il s’agit là d’un premier roman. Certes tout ne m’a pas plu (loin sans faut) mais je ne regrette pas de l’avoir lu.

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    Couverture du livre « La tour » de Doan Bui aux éditions Grasset

    dominique petrone sur La tour de Doan Bui

    Un grand merci a lecteurs.com et aux Editions Grasset pour l'envoi de ce livre

    Une tour de 37 étages avec 4 ascenseurs et énormément de gens qui y vivent, voici les Olympiades.
    On va suivre tour a tour sans jeu de mots la vie de ses occupants, la Famille Truong dont Victor le père, en...
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    Un grand merci a lecteurs.com et aux Editions Grasset pour l'envoi de ce livre

    Une tour de 37 étages avec 4 ascenseurs et énormément de gens qui y vivent, voici les Olympiades.
    On va suivre tour a tour sans jeu de mots la vie de ses occupants, la Famille Truong dont Victor le père, en hommage a victor Hugo, homme qui qui jubile de conjugué l'imparfait du subjonctif...
    Sa femme Alice et leur fille Anne-Mai, ce sont eux que l'on va le plus suivre mais il y aura aussi des sans papiers, un homme se prenant pour le chien de Houellebec, des squatteurs..
    Enfin vous l'aurez compris on va découvrir des instants de vie de tous ces personnages hors du commun, leur parcours, leur arrivée dans cette tour, leur conditions...
    C'est une histoire des années 70 qui raconte la fuite du vietnam, la découverte de la France et de ses désillusions.
    Un roman qui nous fait découvrir l'accueil de toutes ces personnes qui viennent de plusieurs coins du monde, un récit tantot drole, tantot poignant qui nous confronte a une réalité de la vie pas toujours idéale.