"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
De tout temps, les guerres ont apporté leur lot de mort, de souffrance et de destruction un peu partout sur notre planète. Si les hommes qui se battent y trouvent la mort ou la blessure, les enfants qui n’y sont pour rien, ne sont pas épargnés. Ils en pâtissent autant sinon plus. Un homme de cœur et de caractère, Edmond Kaiser, a voulu prendre ce problème à bras le corps. En 1962, il fait appel à Paul Veillon pour lui proposer de sauver un premier groupe d’orphelins abandonnés dans un camp de regroupement en Algérie. Ils seront soignés en Suisse, non loin de Lausanne, avant d’être proposés à l’adoption. Ainsi naquit l’association « Terre des Hommes ». Après les fillettes algériennes rejetées comme « enfants du péché », ce sera le tour des enfants vietnamiens brûlés au napalm en 1965, puis celui de ceux du Biafra victimes de la famine organisée, puis ceux du Bangladesh, de la Palestine, du Liban, du Cambodge martyrisé par les Khmers rouges et tant d’autres. Ce livre est le fruit de la rencontre de l’auteur avec le fondateur qui avait lui-même perdu un enfant, noyé par accident. S’il voulait « en sauver mille, c’était mille fois un, mille fois le sien », explique Clavel qui met ainsi sa plume au service d’une très belle cause.
« Le massacre des innocents » n’est ni un témoignage, ni un reportage, ni un récit, mais un peu de tout cela. À la demande expresse du fondateur, l’auteur ne peut même pas divulguer son nom, sans doute par modestie, ni raconter vraiment toute la saga de l’association. Son plaidoyer, son appel au secours en faveur de ces enfants martyrs, est présenté sous la forme d’un échange de courrier entre Kaiser et lui, le premier arpentant le terrain, dénichant les diverses horreurs des guerres, le second tentant de relayer cette action par sa plume alerte. Mais parfois les mots sont faibles aussi bien à faire partager la grandeur d’âme des médecins qui soignent bénévolement ces malheureux ou celle des parents adoptant qui redonnent le sourire et l’envie de vivre à des enfants récupérés aux portes de la mort que pour montrer certaines souffrances comme celles des brûlés au napalm américain, des lépreux rejetés de partout, ou celles de ce petit Africain pendu par les mains à un arbre qu’il fallut amputer à cause de la gangrène. L’ouvrage se termine par une compilation de courriers d’enfants ou de parents, appelant au secours ou remerciant « Terre des hommes ». Un véritable cri du cœur qui ne laissera personne insensible.
Ce livre, cet auteur c'est d'abord une langue, des mots qui décrivent chaque bruissement de la rivière ou d'un feuillage, chaque odeur de la terre ou de la neige, chaque couleur du ciel ou de la mine, c'est une palette de sensations, de détails de la nature . L'histoire est simple, celle d'un homme et d'une mine. finalement ce n'est pas l'histoire d'une mine, un peu celles des hommes, c'est surtout l'histoire de la nature autour des hommes.
Très beau livre
Bernard Clavel nous fait vivre la vie d'une famille de pionniers, nos frères et soeurs livrés à la vie. Il y a la nature, à la fois belle et offerte mais aussi rude et impitoyable. Il y a le progrés pour le meilleur et pour le pire. Il y a la lente et douce poésie de la vie et l'impuissance de l'homme face à sa destinée. Remarquable.
Etant aux 24 Heures du Mans ce week-end, j'ai ouvert ce livre dans le TGV qui roulait vers Le Mans en pensant que, peut-être, j'allais le lire en... 24h. Raté ! J'ai mis plusieurs jours pour le terminer. Non pas qu'il n'était pas intéressant, bien au contraire, mais simplement parce que je n'ai pas vu le temps passer en regardant les voitures sur le circuit et je n'ai quasiment pas lu.
Bien sûr, cette histoire est datée (Le Mans, 1967) ; pourtant la passionnée que je suis, fréquentant ce circuit depuis plus de 20 ans, n'a pas été dépaysée. Oui, le circuit a été un peu remodelé ; oui, la sécurité des pilotes et celle des spectateurs ont bien été renforcées ; oui, les technologies modernes ont remplacés les chronomètres (encore que...) et les feuilles de papier... pourtant, l'essence du Mans transparait entre les pages de ce livre qui est un excellent témoignage d'une époque passée, avec des pilotes débutants qui deviendront connus, avec des vitesses qui ont atteint d'autres sommets, avec cette ambiance qui, déjà, transformait le circuit en une grande kermesse réunissant petits et grands autour de ces bolides étonnants et fascinants.
Ce reportage d'un grand écrivain est une bonne manière de se plonger dans l'histoire de cette exceptionnelle course automobile qui, personnellement, me fait toujours rêver.
Alors, oui, j'ai adhéré à fond à cette histoire et je la conseille à tous, même ceux qui ne s'intéressent pas au sport automobile. Car il s'agit avant tout d'une histoire d'hommes et de femme qui ont un gros coeur et une passion chevillée au corps.
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