"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Une réécriture sombre du conte de Raiponce, ça te tente ?
Dès les premières lignes, j’ai été happée par cette histoire de sorcières, de malédiction, de vengeance, de destin et de mort. Malgré une coloration un peu trop jeunesse à mon goût, j’ai été séduite par la plume fluide de l’auteure, par l’univers complexe qu’elle a créé ainsi par l’approche intéressante du vol des âmes.
Même si le scénario est assez classique, les chapitres courts s’enchaînent rapidement, alternant les points de vue de Nox avec sa quête de vengeance et de Selestra qui tente de s’évader de sa prison dorée, jusqu’à un final que j’aurais souhaité moins rapide et plus travaillé. Entre action, magie, bestiaire fantastique, trahisons, révélations, secrets enfouis et romance, les pages se tournent facilement.
Le duo de héros fonctionne bien. Leur attachement mutuel, leurs joutes verbales, leur courage et leurs failles les rendent attachants. Les personnages secondaires apportent une touche d’humour ou d’horreur en fonction du camp dans lequel ils se situent.
Pour conclure, même si ce n’est pas un coup de cœur, j’ai passé un très bon moment avec la princesse des âmes. Avec son atmosphère est sombre, empreinte de magie noire, de mythes et de mort, cette lecture est parfaite pour l’automne.
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Lira, la dévoreuse de princes, est la sirène la plus dangereuse et crainte de l’océan. Lorsqu’elle tue l’une de ses semblables, sa mère, la cruelle et sanguinaire Reine des Mers, décide de la punir en la transformant en ce qu’elle déteste le plus : une humaine. Pour se faire pardonner, elle devra lui ramener le cœur du Prince Elian, un célèbre pirate et tueur de sirènes. Lorsque qu’Elian sauve la jeune femme de la noyade, il est loin de se douter qu’il vient de rencontrer sa Némésis. Pour le remercier, elle lui promet de l'aider à trouver le moyen de détruire toutes les sirènes, mais peut-il vraiment lui faire confiance ?
J’ai beaucoup aimé cette réécriture très sombre du conte de la petite sirène. L’univers de l’histoire est sombre, riche, surprenant et particulièrement bien construit. Les luttes de pouvoir entre les différents royaumes et nations, les alliances, les complots se heurtent au monde très violent de l’océan. Les personnages cruels et brutaux rendent cette réinterprétation aussi prenante qu’originale.
Le personnage de Lira est vraiment intéressant. Ses difficultés à maîtriser ses nouveaux membres, son envie de sauver son peuple, son humanité grandissante à mesure que ses préjugés disparaissent et que naissent des sentiments nouveaux, sa combativité et sa résilience la rendent attachante. Sa relation avec le prince Elian, bien que peu surprenante, est agréable et efficace.
Entre magie, aventures, scènes d’action épiques, piraterie, sirènes, complots, fraternité et romance, le récit devient de plus en plus addictif malgré quelques longueurs et une fin que j’aurais aimé plus développée. Dans un monde où règnent la violence et la magie, l’amour et la tolérance peuvent-ils trouver leur place ?
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