L'oeuvre de Wolfram von Eschenbach (extrême fin XIIe - Ier quart du XIIIe siècle) se distingue au sein de la poésie médiévale allemande par sa très grande créativité.
Certes, des chansons d'aube aux fragments du Titurel en passant par le Parzival, adaptation-continuation du Conte du Graal de Chrétien de Troyes, et le Willehalm, reprise de la Chanson des Aliscans, elle se place sous le signe du renouvellement, en termes modernes : de la réécriture. Mais la tension entre le redire/refaire et l'invention propre aura rarement été aussi forte dans l'histoire des littératures européennes.
Elle semble conduire à la déchirure dans le Titurel, cas extrême, acte exceptionnel à l'époque d'auto-réécriture.
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