"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
La 21e enquête de l'inspecteur Lynley et sa fidèle coéquipière, Barbara Havers.
Teo Bontempi, membre d'une brigade luttant contre les violences faites aux femmes, est retrouvée chez elle assassinée. Thomas Lynley et ses adjoints, Barbara Havers et Winston Nkata, mènent l'enquête et découvrent que la policière, d'origine nigériane, avait été excisée dans son enfance - un traumatisme à l'origine de sa vocation. Teo s'intéressait d'ailleurs à une clinique qu'elle soupçonnait de pratiquer des mutilations génitales médicalisées. Alors que la canicule échauffe les esprits, Lynley et son équipe devront s'aventurer sur un terrain miné par les tensions interraciales, et surmonter leurs propres préjugés pour découvrir la vérité.
" Un récit fort et addictif qui lève le voile sur un tabou et fait froid dans le dos. " Femme actuelle.
" Le genre policier à son meilleur ! " Le Journal du dimanche
" Un réquisitoire incarné. " Libération
Quel plaisir de retrouver la gouaille de Harvers, le charme de Nkata et l'élégance de Deborah.
Il y a aussi les atermoiement sentimentaux finalement redondants de Lynley.
Bien sûr, il y a un meurtre, une enquête et des suspects qui s'empilent. L'auteure dénonce ici l'excision et les mutilations faites aux petites-filles.
Les dialogues sont caustiques, les personnages toujours aussi attachants et l'intrigue bien ficelée.
Il y a du rythme, du suspense et des rebondissements.
Un Elizabeth George quoi !
Outre le fait de retrouver des personnages attachants,ce nouveau E.Georges traite d'un sujet particulièrement éprouvant:l'excision!nous sommes à Londres et les tensions interraciales s'exacerbent,la canicule n'arrange rien...Passionnant,comme toujours;et émouvant pour qui veut comprendre la vie des femmes nigériennes à lire absolument.
Membre d’une section spéciale de lutte contre les violences faites aux femmes, l’inspectrice Téo Bontempi a infiltré sous une fausse identité une clinique qu’elle soupçonne de mutilations génitales médicalisées. D’origine nigériane, la jeune femme a elle aussi été excisée dans son enfance. Elle est retrouvée inconsciente dans son appartement, le crâne fracassé par un objet non identifié. Elle succombe à ses blessures. Les inspecteurs Thomas Lynley et ses adjoints, Barbara Havers et Winston Nkata, se plongent dans l’enquête qu’elle menait au sein de cette communauté nigériane. Ils s’intéressent également à la vie privée de cette jeune femme.
Je n’avais pas lu cette autrice depuis de nombreuses années, hormis un recueil l’an passé sur ses secrets d’écriture, De l’idée au crime parfait , je me suis à tort privée des enquêtes de l’inspecteur Linley et de la désopilante Barbara Havers, mais j’ai pris beaucoup de plaisir à les retrouver, l’autrice n’ayant en rien perdu de son sens de l’humour. Le fidèle ami de Linley, Simon Saint-James est aussi de la partie, puisque son épouse, Deborah tient en tant que photographe un rôle primordial dans ce récit. Mais passons au sujet révoltant de ce roman. Nous allons faire la connaissance de la famille Bankole, composée du père Abeo, un tyran domestique, qui violente et humilie son épouse soumise, Monifa. Tous deux sont liés à la tradition religieuse nigériane qu’ils ne renieraient pour rien au monde. Et celle-ci impose le mariage aux petites filles, le plus tôt possible. Ainsi nait le projet de marier leur fille âgée de huit ans, Simisola, à un homme du pays. Avec cela, il y a aussi la tradition de l’excision destinée à empêcher la future jeune femme de ressentir un plaisir sexuel, et ainsi de rester fidèle à son mari. Tanimola, le frère aîné de Simisola, surprend les projets de ses parents et vient en aide à sa petite soeur.
Durant ma lecture a eu lieu la Journée internationale des Filles, durant laquelle les médias ont évoqué ce sujet encore tabou des mutilations génitales féminines, sur des enfants très jeunes, prodigués parfois dans des conditions d’hygiène déplorables, sans anesthésie. Je savais que ces pratiques d’un autre âge existaient, mais dans ma grande naïveté je les croyais cantonnées au continent africain ( ce qui n’amoindrit pas l’horreur de ces actes). Après la lecture de ce roman, je n’ai eu aucun mal à croire que ces pratiques barbares aient lieu dans nos pays industrialisés, et que certains parviennent même à en tirer profit !
Les 650 pages d’Une chose à cacher m’ont impressionnée, j’ai toujours un peu peur de me lancer dans un gros roman, de voir ma concentration s’effriter au fil des pages. Dans le cas présent, je n’ai eu aucun mal à entrer dans l’histoire, à m’investir des personnages et à suivre cette enquête passionnante. Bref j’ai englouti ce pavé en quelques jours. Le sujet est très bien traité, j’ai appris des choses que j’ignorais, je suis maintenant sensibilisée à ce sujet des mutilations génitales féminines. Elizabeth George parvient à traiter avec brio ce sujet de société et à l’insérer dans une enquête qui ne laisse aucun répit au lecteur. Pas de temps mort, des personnages construits et développés, rien n’est laissé au hasard et autant vous dire que l’autrice nous balade d’un bout à l’autre du récit. La vie privée et professionnelle de chacun des protagonistes s’entremêlent de façon à créer un récit riche sur un sujet profond. Une excellente réussite dans le domaine. Un titre passe-partout (c’est souvent le cas pour ce type de littérature anglo-saxonne) pour une histoire qui ne l’est pas et qui mérite vraiment le détour.
Je remercie Babélio et les Editions Presses de La Cité pour l’envoi de ce roman, reçu dans le cadre d’une Opération Masse Critique Privilégiée.
Un roman très dense – mais toutefois fort captivant – où nous rencontrerons : Deborah Saint James (une photographe qui se prépare à accomplir une mission délicate pour le gouvernement) ainsi que son père et son mari … La famille Bankole (venue du Nigéria) dont les deux enfants (Tani 18 ans et Simi 8 ans) sont bien décidés à ne pas se laisser dicter leur conduite … Mark Phinney, un commissaire épuisé par sa vie familiale (une enfant lourdement handicapée et une femme dépressive, ainsi qu’un frère trop « présent » …) Adaku Obiaka, une femme d’origine nigériane qui semble s’intéresser de très près à une clinique sans qu’on sache exactement pourquoi … Une adolescente métisse (Boluwatife Akin) issue d’un milieu aisé, qui a disparu et semble en danger … Une policière (Teo Bontempi) mystérieusement assassinée chez elle … L’inspecteur Thomas Lynley (et ses équipiers : Barbara Havers et Winston Nkata) qui viendront – à leur tour – à la rescousse de leurs collègues londoniens … Et encore bien d’autres protagonistes !
Pas de panique ! Elizabeth George plante immédiatement – et avec brio – le décor de son intrigue à multiple facettes (afin que le lecteur ne se sente pas complètement perdu dans les nombreuses ramifications de ce passionnant récit ! …) Et c’est forcément très efficace ! Une bien sombre histoire où il sera question de vénalité, de maltraitances subies par des femmes fragiles, de coutumes barbares (et prohibées !) lâchement perpétrées sur des fillettes innocentes, de bassesse et de mensonges mais aussi d’amour et de résilience …
L’écriture est sobre, le style accrocheur et le tout absolument passionnant ! Une enquête qui demeure énigmatique jusqu’à la dernière minute. Un excellent polar social (de 650 pages) de la « plus britannique des écrivaines américaines » comme la surnomment les médias littéraires !
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