L'autrice coréenne nous raconte l'histoire de son pays à travers l’opposition et l’attirance de deux jeunes adolescents que tout oppose
Le premier livre de poésie de Benoît Reiss qu'on connaît pour ses proses subtiles et limpides. Et tout de suite un ton nous prend : « Certaines fois / je baisse les yeux / découvre un dédale de ciels distincts assez nombreux / instants évadés à l'intérieur de l'instant / [...] alors je sais que je suis un terrier peuplé d'existences. » C'est un livre étrange, on ne peut plus intime, nécessaire. « Un terrier d'existences ». Un homme se souvient, par-delà l'oubli. Entre profondément dans la chair de sa chair pour y retrouver les visages. Les uns après les autres se relèvent grandsparents et ancêtres, dans les scènes les plus insignifiantes de la vie, dans ces détails infimes où ils sont tout entiers. « Ma grand-mère / adossée au silence / lave son linge de corps / accroupie dans la cour talons aux fesses / elle a calé le baquet contre les pavés / plonge les mains dans l'eau savonneuse / frotte les tissus // elle lève la tête contre la nuit d'été ».
Pas d'explications, pas de pathos, tout est montré seulement. L'errance, l'usine, le camp, la misère. « Le travail de mon aïeul consiste à couper les ongles des morts / à l'aide de tout petits ciseaux / qu'il tient serrés dans la poche de sa veste/ [...] les ongles des morts continuent de pousser / ils fouissent la terre sans relâche /[...] existences aveugles / souterraines » Ce livre est dédié par Benoît Reiss « aux Justes qui ont sauvé mes grands-parents ».
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
L'autrice coréenne nous raconte l'histoire de son pays à travers l’opposition et l’attirance de deux jeunes adolescents que tout oppose
Mêlant la folie à l’amour, l’auteur nous offre le portrait saisissant d’une « femme étrange » bousculant les normes binaires de l’identité sexuelle
Dans ce recueil de 13 nouvelles, la jeune autrice mexicaine frappe fort mais juste
Une fiction historique glaçante et inoubliable, aux confins de l’Antarctique