Taïna, indienne des Caraïbes, a été instruite dès son enfance pour devenir chamane, mais Christophe Colomb et les Espagnols arrivent...
Je connais l'enfer dans ses moindres recoins.
Je pourrais le dessiner les yeux fermés.
Je pourrais en parler pendant des heures.
Si seulement j'avais quelqu'un à qui parler...
Tama est une esclave. Elle n'a quasiment connu que la servitude. Prisonnière de bourreaux qui ignorent la pitié, elle sait pourtant rêver, aimer, espérer. Une rencontre va peut-être changer son destin...
Frapper, toujours plus fort.
Les détruire, les uns après les autres.
Les tuer tous, jusqu'au dernier.
Gabriel est un homme qui vit à l'écart du monde, avec pour seule compagnie ses démons et ses profondes meurtrissures.
Un homme dangereux.
Un matin, il découvre une inconnue qui a trouvé refuge chez lui. Une jeune femme blessée et amnésique.
Qui est-elle ? D'où vient-elle ?
Rappelle-toi qui tu es. Rappelle-toi, vite !
Parce que bientôt, tu seras morte.
Alors, ce dernier roman de Karine Giebel, la reine du thriller français ? Bon, c'est sans aucun doute un page-turner qui m'a valu une fin de semaine avec des valises sous les yeux (736 pages avalées en trois soirées). Impossible à lâcher. Un très bon suspense donc. Quelques longueurs tout de même et des hasards pas forcément très crédibles mais bon, on passe. Ça se lit très facilement, les nerfs à vif. Bref, on en a pour son argent. Maintenant, ce n'est pas forcément ce que je préfère en matière de polars mais ça, c'est une affaire de goût.
Le sujet ? Une petite Marocaine de huit ans, orpheline de mère, est confiée par son père à une femme, Medja, qui lui promet que sa fille, en France, aura un meilleur avenir qu'au Maroc : elle ira à l'école et pourra ensuite faire des études. On s'en doute, rien de tout cela n'arrivera à la petite qui sera placée chez la cousine de Medja : elle vivra désormais chez les Chalandon, dans la banlieue parisienne. Enfin, quand je dis « vivre », c'est un bien grand mot : Tama deviendra une esclave, travaillera du matin au soir, dormira sur le sol dans une pièce non chauffée, sera traitée pire qu'un animal. Je ne vous cache pas que ce qu'elle subit est à peine soutenable. Âmes sensibles s'abstenir : humiliations, violences en tous genres, viols, privation de nourriture et d'eau sont le quotidien de la petite.
Parallèlement, nous suivons un certain Gabriel qui vit dans les Cévennes au milieu de nulle part avec son chien Sophocle et ses deux juments. C'est un homme bien mystérieux. Il séquestre une jeune femme qui vient d'avoir un accident de voiture près de chez lui. Il compte la tuer. Pour le moment, il l'observe lutter contre la mort. Après, il ira lui creuser une tombe…Qui est cet homme ? Avec quels démons vit-il ?
Karine Giebel s'attaque à un vrai sujet de société : l'esclavage moderne ou esclavage domestique qui touche toutes les classes sociales. La plupart des victimes sont des femmes, 30 % d'entre elles sont mineures. On leur fait miroiter la possibilité d'une vie meilleure. Piégées, privées de papiers, complètement coupées du monde, elles subissent le pire. Le roman de Karine Giebel rend parfaitement le calvaire quotidien que vivent ces femmes. Comme je le disais plus haut, c'est à peine imaginable.
Alors, si vous n'avez pas peur d'affronter le pire, allez-y ! Bienvenue en enfer !
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On l'appelle Tama, elle vit près de Paris, dans une grande et belle maison. Elle s'occupe des trois plus jeunes enfants, elle est aussi chargée du ménage, de la lessive, du repassage, de la cuisine, elle fait aussi de la couture, le matin elle se lève vers cinq heures pour préparer le petit déjeuner de toute la famille. Elle couche dans la buanderie, battue, insultée et Mr Chalandon son patron aimerait bien qu'elle s'occupe aussi de lui. Il l'a achetée, elle lui appartient, comme les meubles. Son père s'est débarrassé d'elle comme on se débarrasse des ordures.
Gabriel a choisi de s'installer ici, où plus personne ne veut vivre, un petit hameau composé de quatre maisons dont il est le seul habitant. Son travail ? Tuer, assassiner, refroidir, descendre, éliminer, liquider. Il n'éprouve ni remords ni regrets, juste le sentiment du devoir accompli. Il vit avec un fantôme .
Il y a des romans noirs, mais celui-là il est plus noir que noir. Une descente en enfer, des scènes difficiles à vivre, le calvaire d'une jeune fille de seize ans qui a déjà vécu mille vies, mille souffrances, mille brimades, mille humiliations. L'histoire d'une petite fille victime innocente de l'esclavage moderne, quand l'homme se transforme en bête immonde.
Une écriture d'une force incroyable, un récit qui nous entraîne à la frontière de l'insoutenable, les pages défilent,parfois irrespirables le lecteur est littéralement aspiré dans cet univers glauque et violent. Au milieu, une histoire d'amour, de folle passion qui semble entrouvrir une fenêtre avec du ciel bleu, mais l'amour peut-il survivre en enfer ?
excellent ! après Marianne et Raphaël on fait connaissance avec Tama. c'est plein d'émotions. on souffre avec elle. du grand giébel.
Je referme ce pavé de plus de 700 pages.
Karine Giebel est de retour.
Elle nous raconte la destinée de Tama. Esclave dans la France d'aujourd'hui chez des monstres, les Charandon, qui feraient passer les Thénardier pour des anges.
En parallèle de l'histoire de la jeune esclave, on découvre Gabriel, cet homme mystérieux. Dangereux ? Blessé ?
Un livre qui, malgré sa longueur se laisse dévorer car on VEUT savoir ce qu'il va se passer. le lecteur est pris d'une frénésie de lecture rare.
Des personnages forts, humains, qu'ils soient bons ou méchants. Une héroïne que l'on aimerait sauver des pourritures que l'on croise dans ce récit. Un roman dur, très dur où les hommes ne font pas le poids face à la puissance d'amour des femmes. Ou les livres soulagent un peu de vivre lorsque la vie est un cauchemar dans fin.
Nouvelle héroïne de Giebel, Tama va vous embraser et vos nuits ne seront plus les mêmes après cette lecture.
TOUTES BLESSSENT LA DERNIERE TUE est un livre coup de poing qui m'a bouleversé, accroché et que je referme avec la sensation de m'être pris un coup de poing dans le ventre. C'est dur comme jamais. C'est fort. C'est un putain de livre.
« VULNERANT OMNES, ULTIMA NECAT.
AT EAE QUAS AD VOS CONSUMPSI ME DELECTaVERUNT.
(…)
Toutes les heures blessent, la dernière tue. Mais j'ai aimé celles passées auprès de vous. »
J'ai aime celles passées auprès de vous, Karine Giebel.
Merci.
Comme d'habitude, l'auteure frappe fort, très fort. Chapitres courts, mots et phrases qui tapent comme les coups que prend Tama. Tama est marocaine, elle a 9 ans. Elle a été vendue par son père, elle arrive en France pour travailler sous le joug d'une femme abominable. Elle devient esclave. Tama est un personnage déchirant, beau, que l'on a envie de protéger de toutes ces ordures. L'auteure nous montre l'homme dans ce qu'il a de plus abject, exécrable, ignoble et paradoxalement nous montre l'amour, l'amitié, le bien dont l'homme peut être capable. Amour/Haine. L'auteure critique le monde occidental, l'esclavagisme moderne, les préjugés. C'est une lecture intense psychologiquement car on tourne des pages et des pages de souffrance et ce qu'il fait le plus mal est le réalisme de ce livre. Je ne suis pas prête d'oublier cette lecture.
http://auchapitre.canalblog.com/archives/2018/04/09/36298762.html
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Dès le prologue, Karine Giebel nous plonge dans l'inhumain. Sans aucune fioriture. Rien n’est épargné au lecteur. Si en 1848 la France a abolie l’esclavage, de nos jours, Tama, petite fille de 9 ans remplie de rêves est vendue. Extraite de son Maroc natal, elle se retrouve séquestrée en France, exploitée, battue. On lui a retiré jusqu’à son prénom. Elle n’est plus rien. A peine, plus qu’un animal. Et encore, certains animaux de compagnie reçoivent de l’affection. En parallèle de sa tragédie, se forme une seconde histoire. Celle d’une jeune femme blessée et amnésique qui trouve refuge chez Gabriel, un homme solitaire et torturé. Un tueur.
Toutes blessent, la dernière tue est livre ambitieux. Dense. Les 740 pages sont d’une rare violence. Si ce thriller est poignant, souvent éprouvant, l’alternance des chapitres lui confère une lecture facile et déconcertante. Ils offrent au lecteur une once de repos de temps à autre. Car la noirceur et le dégout que l’on ressent n’a de comparable que notre colère pour peu que l’on ait deux onces d’empathie. Lorsque l’on suit Tama, jusqu’à l’absence de désespoir, on ne peut que se projeter sur la souffrance de cette petite fille que l’on voit grandir.
Alors oui, de nombreux passages sont d’une rare violence, comme souvent chez Karine Giébel mais rien n’est gratuit chez elle. L’espoir réside chez le lecteur. Certains personnages, comme Izri ou les enfants de Charandon sont ambigus. Tiraillés entre l'obscurité et un éclat d’humanité. D’autres sont tout bonnement exécrables, ignobles, monstrueux. L’auteure se joue de nos sentiments entre notre appétit de voyeurisme et notre besoin d’espoir, notre foi en l'être humain.
Alors j’avance au fil des chapitres. Souvent en apnée. L’envie d’en finir m’étreint. J’ai un besoin de lumière. Après le châtiment vient le salut. Il ne peut, ne doit y avoir de damnation gratuite. Enfin, je l’espère. La nécessité de sortir des ténèbres devient plus forte à chaque chapitre.
Je me retrouve tiraillé entre injustice et révolte. J’ai le livre au bord des lèvres en souhaitant qu’il se finisse vite. La lecture se fait lourde, douloureuse. Il me semble vivre les tourments des protagonistes et surtout le long calvaire de Tama. Un calvaire un peu trop long à mon gout. Une descente dans la détestation, l’écœurement le plus absolu, jusqu'au switch final. Ce qui était fort dans le Purgatoire des Innocents devient à mon sens trop prêt de la répugnance. Voilà sur le fond.
Sur la forme, l’écriture est toujours fluide, ce qui fait je me m’y suis laissé prendre. Karine dresse ses personnages, oscille entre leurs points de vue. De là née une sensation perverse d’enfermement. Une dualité. Rejet / adhérence. Pour ceux dont l’addiction à l’univers de Giebel seulement.
Ah si un dernier mot, comme le rappel Karine Giebel, il nous a fallu attendre la loi du 5 août 2013 pour que la réduction en esclavage, la servitude et le travail forcé soient notre code pénal.
" Vulnerant omnes, ultima necat.At eae quas ad vos consumpi me delectaverunt"
Personnellement, j'avais trouvé les derniers livres parut moins bon que les précédents. En même temps commencer par les écrits de Karine Giebel par Meurtres pas Rédemption, le livre le plus prenant de cette plume laisse un goût amer.Je vous raconte pas l'hystérie qui s'est réveillé en moi quand j'ai su que son nouveau bébé été disponible au salon où je me suis rendu ce week-end.
Je n'ai d'ailleurs pas attendu pour le commencer dés le lendemain.Et ce beau bébé de 740 pages n'a pas duré 24 heures pour être dévoré.
Meurtres pour Rédemption était sublime , Toutes blessent la dernière tue est exceptionnel!!!
Du premier chapitre au dernier, mes tripes étaient à bord d'un grand huit sans interruption.Je suis passé par plusieurs émotions et j'ai pleuré de rage , de haine , de dégoût durant plusieurs passages.Meurtres pour Rédemption reste ancré dans ma tête depuis des années et celui-ci hantera mes pensées pendant longtemps aussi. Ce n'est pas un coup de coeur, c'est bien plus que ça.
N'hésitez pas à ajouter ce petit bijou dans votre liste de livres à lire.Sincérement, vous ne le regretterez pas.
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Taïna, indienne des Caraïbes, a été instruite dès son enfance pour devenir chamane, mais Christophe Colomb et les Espagnols arrivent...
Une belle adaptation, réalisée par un duo espagnol, d'un des romans fondateurs de la science-fiction, accessible dès 12 ans.
Merci à toutes et à tous pour cette aventure collective
Lara entame un stage en psychiatrie d’addictologie, en vue d’ouvrir ensuite une structure d’accueil pour jeunes en situation d’addiction au numérique...