"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Dans la banlieue de Bruxelles, une jeune femme est retrouvée sans vie dans son appartement, criblée de coups de couteau. Tout accuse Nikola Stankovic, dernière personne que la victime a appelée avant sa mort. Il apparaît sur les caméras de surveillance juste après le meurtre, la police retrouve ses vêtements maculés de sang et découvre des croquis de la scène de crime dans son atelier d'artiste. Malgré ses airs d'enfant perdu, Niko est un graffeur de génie, que l'on surnomme le Funambule et qui émaille les rues de Bruxelles de fresques ultra-violentes.
Muré dans le silence, le jeune homme nie tout en bloc et ne répète plus qu'une seule phrase :
C'est pas moi.
Si la force de Niko réside dans son mystère, les personnages clés de ce roman sont incarnés par Philippe Larivière, l'avocat de Nikola et Pauline Derval, la directrice de l'Établissement de défense sociale, qui va garder le jeune homme en observation pour quelques semaines. Ces deux professionnels rompus à l'exercice ont beau voir que tout accuse Niko, aucun des deux ne peut y croire. Ils vont devoir suivre leur instinct et laisser venir l'histoire. La vraie, celle de Niko et celle de tout un pays détruit par la guerre.
les ravages des exactions sur le mental des enfants,je ne connaissais pas cet auteur et ai apprécié la construction de ce roman...montée en puissance,sujets abordés:psychiatrie et abolition ou non du discernement,la guerre Serbie-Croatie,les tags ou fresques sur les murs comme oeuvres picturales. Passionnant,et,ô combien d'actualité!
Une jeune croates est assassinée. Sur les lieux du crime de nombreux indices accusent Nikola et lui se contente de répondre "ce n'est pas moi".
Il est croate lui aussi et va être interné "en observation". C'est là que la directrice de l'institution et l'avocat de Niko vont s'allier, malgré le secret professionnel, pour mener l'enquête.
Il y a des flash-back qui se déroulent lors du siège de Vukovar.
L'écriture est fluide et on se laisse embarquer dans cette histoire.
On s'attache aux personnages qui ont leurs failles, leur force et leur courage.
Il y a de la violence, de la barbarie, un traumatisme jamais traité, le poids du regard des autres mais aussi de l'amour, de la bienveillance de quelques uns et une forme de résilience.
C'est un peu plus qu'un polar ; un roman qui dénonce.
Un auteur à découvrir.
Quel plaisir de se plonger dans une enquête policière au coeur de la région bruxelloise. le lecteur se ballade au gré des peintures murales en hauteur, réalisées par un auteur anonyme dont Paul Colize nous livre une interview en fin de lecture, un vrai régal, l'anecdote est d'intérêt pour être soulignée.
Ce livre a été rédigé intelligemment puisqu'il nous guide dans une enquête sur fond de guerre croato-bosniaque des années nonante avec une actualité prenante sur la condition des observés psychiatriques et de leur destin.
Toute la violence des hommes est à la foi un récit d'une guerre et de toute la fureur que les hommes peuvent délester mais également d'un artiste qui ne se livre que par ses oeuvres dans lesquelles il faut y déceler la douleur de l'artiste donc de l'homme.
A Bruxelles où, ces derniers temps, les murs ont vu fleurir de vastes fresques ultra-violentes anonymement exécutées de nuit par un graffeur de talent, un homme d’origine croate est arrêté pour le meurtre d’une jeune femme retrouvée poignardée chez elle. Alors que tout l’accuse, l’assassin présumé s’enferme dans le mutisme, se contentant de nier sans explication. Placé en observation psychiatrique, il ne semble intéressé que par le dessin, pour lequel il fait preuve d’un véritable don.
Paul Colize a inventé cette histoire à partir des vraies fresques, impressionnantes par leur taille et leur violence, parfois inspirées de tableaux célèbres de la peinture classique comme Le sacrifice d'Isaac du Caravage et Les corps des frères Witt de Jan de Baen, qui sont apparues ces dernières années sur des immeubles de Bruxelles, sans que leur controversé mais talentueux auteur se soit jamais fait connaître. L’écrivain a imaginé un personnage atteint de trouble de stress post-traumatique, qui aurait trouvé un exutoire dans l’expression graphique urbaine. Le récit alterne entre l’enfance de Nikola Stankovic pendant la guerre de Croatie, et son séjour en hôpital psychiatrique bien des années plus tard. Il nous fait vivre les terribles siège et massacre de la ville de Vukovar en 1991, nous enferme dans une souffrance psychique qui risque de déboucher sur une réclusion physique définitive faute du diagnostic adéquat, et nous interroge sur la puissance de l’art, véritable élan vital aux manifestations parfois très peu conventionnelles.
Le roman entretient le suspense autour du sort de Nikola, doublement victime de la violence des hommes puisqu’à son traumatisme répondent la répression et l’enfermement. Dans son univers de noirceur tremblotent quelques lueurs d’espoir auxquelles, tout comme le lecteur, il va tenter de se raccrocher : son art, et l’humanité de quelques personnages atypiques et attachants.
Histoire terrible inspirée par de dérangeantes et anonymes œuvres de rues, ce livre illustre le pouvoir libérateur de l’art, cri muet universel et irrépressible, que ni l’indicible ni l’oppression ne sauront jamais faire taire.
Nikola est accusé du meurtre d'une femme, d'origine croate, comme lui. Arrêté parce que tout l'accuse, il répète inlassablement : "c'est pas moi". Après un séjour en prison, il est placé dans une unité de soins psychiatriques, la directrice de l'établissement et son avocat s'unissent pour démontrer son innocence. En fait, entre passé et présent, l'histoire trouve son origine dans la guerre des Balkans et rien ne sera simple pour comprendre cette tragédie. Si le suspens est bien mené et si on attache volontiers à la personnalité tourmentée de Nikola et à son âme d'artiste, j'ai eu un peu de mal à rester concentrée sur un récit qui recompose l'Histoire entre Bruxelles et Vukovar avec en toile de fond la folie. La folie des hommes.
Je remercie tout d'abord lecteurs.com et les éditions Hervé Chopin pour l'envoi d'un exemplaire de Toute la violence des hommes dans le cadre des explorateurs du polar.
C'est l'histoire de Nikola Stankovic un artiste graffeur anonyme à l'origine de nombres fresques observables dans les rues de Bruxelles. Stankovic pose question : fou ou lucide ? Coupable ou innocent ? Une affaire complexe que tente d'élucider police, justice mais aussi médecine.
Ce roman a été pour moi une jolie découverte.
Pour ce qui est du fond, l'intrigue est tout à fait prenante et ce dès le début. En tant que lecteurs, il s'agit d'un véritable casse tête et tout comme les protagonistes nous voulons à tout prix le résoudre. D'un point de vue de la forme, les chapitres sont contés à chaque fois par un personnage différent et même si au début, l'alternance peut déstabiliser avec la présentation des nombreux personnages, elle finit par imposer un certain rythme, qui selon moi maintien le lecteur "éveillé". Chaque personnage nous offre son point de vue sur l'enquête ce qui est également très intéressant. Enfin, pour ce qui est des personnages, ma préférence se porte sur le personnage de Pauline Derval qui malgré son air froid demeure une femme charismatique et déterminée. J'ai également apprécié la construction et l'évolution du duo médecin / avocat au fil des pages. Alors si vous aimez la peinture, les enquêtes et le suspense et que vous désirez vous aussi tenter de résoudre l'énigme Stankovic je vous conseille vivement ce roman de Paul Colize !
Un pur chef-d’œuvre, j’ai adoré ce roman, que j’ai lu en une seule journée. Le personnage de Nikola stankovic est très attachant. L’histoire de Nikola Stankovic, graffeur de génie et ses œuvres remplis de messages profond et crypté et d’un pays détruit par la guerre, est prenante et on devient vite accroché à la lecture, on veut savoir. Ce polar rebondissant en thriller psychiatrique intime fouillant l’âme, le passé et les traumatismes de Nikola est un roman qui prend aux tripes. C’est le premier livre de Paul Colize que je lis, j’ai adoré son style, le fond et la forme de cette histoire. Une excellente lecture.
A Bruxelles, Nikola Stakovic est graffeur, un artiste solitaire qui vit très bien son anonymat. Ses fresques émeuvent autant qu’elles bouleversent par la violence qui s’en dégage. Mais aujourd’hui le jeune homme est au poste de police, prostré, mutique. Il est interrogé car il est le dernier à avoir vu vivante Ivanka, une jeune femme retrouvée chez elle criblée de coups de couteau. Sa seule réponse aux enquêteurs est un laconique « C’est pas moi ».
Que s’est-il passé ?
Qui est réellement Nikola ? Un génie, un assassin, un fou ? Impossible d’en savoir plus, son attitude interroge quant à ses capacités et sa responsabilité. Pour tenter de le comprendre, il est placé en observation dans un centre médical. Là, tant la directrice, qu’une partie du personnel et son avocat s’interrogent sur sa véritable personnalité. Présumant au fil des jours que sous ce silence s’abritent des démons venus de loin.
Car dans son enfance, Nikola a vécu à Vukovar en Croatie.
Dans les années 90, les troupes Serbes de Slobodan Milosevic font le siège de Vukovar. Se battant à armes tout à fait inégales, la population tient plusieurs jours, mais la défaite est inéluctable. A ce moment-là, soldats et milices serbes se rendent coupables de nombreuses exactions sur la population. Crimes, viols, hommes, femmes, enfants, vieillards sans discrimination disparaissent en nombre. Nikola a huit ans. Devenu orphelin, il fuit vers l’ouest, vers l’Allemagne puis la Belgique. Pendant les mois de terreur, caché dans les abris souterrains, il a découvert qu’il pouvait évacuer sa terreur par le dessin. Dessin par lequel encore aujourd’hui il trouve un exutoire à ses traumatismes, pour atteindre une forme de délivrance, de liberté, tant par la création que par la libération de tous ses démons.
Le personnage totalement décalé de Nikola, qui souffre d’un trouble post traumatique dû à la guerre, est particulièrement émouvant. Son incapacité à communiquer, son silence, sa souffrance bouleversent. Le récit au présent alterne avec celui des années de guerre, de l’enfance puis de l’adolescence. Peu à peu le lecteur fait le lien, soulève le voile, décèle une part de vérité qu’il espère moins sombre, une lumière au bout du chemin. Toutes la violence des hommes est un formidable roman à suspense et d’une grande créativité.
Lire ma chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2020/05/08/toute-la-violence-des-hommes-paul-colize/
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