"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Les journalistes le savent : si ça saigne, l'info se vend. Et l'explosion d'une bombe au collège Albert Macready est du pain béni dans le monde des news en continu. Holly Gibney de l'agence de détectives Finders Keepers, travaille sur sa dernière enquête lorsqu'elle apprend l'effroyable nouvelle en allumant la télévision. Elle ne sait pas pourquoi, le journaliste qui couvre les événements attire son attention...
Quatre nouvelles magistrales, dont cette suite inédite au thriller L'Outsider, qui illustrent, une fois de plus, l'étendue du talent de Stephen King.Inclus Le téléphone de M.Harrigan adapté en film par Netflix. Dans ce nouveau livre, Stephen King réussit à nouveau la prouesse de faire passer du frisson au rire, de l'attendrissement à la colère. France Info Un recueil palpitant. Télérama
Quand le Grand Maître Stephen King nous offre un recueille d'histoires, elles sont forcément bien noires et bien angoissantes.
Oui je suis fan et oui j'ai ADORE toutes les histoires raconté dans ce livre.
Mes deux préféré ont été "Le téléphone de Monsieur Harrigan", et "Si ça saigne" qui est la grande nouvelle du recueille puisque c'est surtout la suite de " Outsider ", le dernier grand Best Seller de King (il y a même eu une adaptation pour la télé qui n'est pas mauvaise du tout et cela même si elle ne suis pas l'historie à la lettre).
Comme souvent, la mise en situation est bien travaillé et j'avoue avoir trouvé que parfois elle était trop longue par rapport à la durée de l'histoire.
Plus de 30 pages pour un texte qui en compte moins de 100 c'est peut être un peu beaucoup.
Mais c'est là aussi le talent de l'auteur, nous donné tout le matériel nécessaire pour faire de chouettes cauchemars !
La suite de "Outsider", "Si ça saigne", est donc presque une nouvelle histoire tant elle est bien écrite, distincte et nous amène à découvrir une autre créature qui, bien que ressemblante, est différemment violente et horrible.
Le petit plus, c'est la fin qui nous laisse entrevoir un possible retour de la talentueuse Holly
Bref, à lire pour passer un bon moment dans le monde merveilleusement tordue et sombre de Monsieur Stephen KING
Dans ce recueil, Stephen King nous propose 4 nouvelles.
La première qui a ma préférence s'intitule le Téléphone de Monsieur Harrigan. Lorsque M. Harrigan décède le jeune garçon qui a passé les dernières années à lui faire la lecture et à lui apprendre à se servir d'un portable décidera de lui laisser son téléphone dans son cercueil. Par nostalgie, par manque il l'appellera et tombera sur le répondeur et d'étranges choses se passeront lorsque certaines personnes mourront...
Dans la vie de Chuck, la question que tout le monde se pose est qui est ce fameux Chuck dont on voit le nom partout alors que le mone est en déclin? Une personne lambda mais pas que...
Dans la troisième nouvelle, Si ça saigne, Holly Gibney va se retrouver sur les pas d'un outsider! Cette chose qui sévit depuis des années et fait des centaines de morts. Parviendra-t'elle à y mettre fin?
En fin dans Rat, c'est l'histoire d'un écrivain qui se retire dans son chalet familial pour y écrire le roman de toute sa vie. Il ne s'attend pas à essuyer une tempête; et encore moins à conclure un pacte étrange avec un rat. Fièvre? Réalité? à vous d'en juger.
✦ Petits frissons autour de ces 4 nouvelles de Stephen King ✦
Ce que j'apprécie le plus dans les textes de Stephen King c'est la technique, la façon qu'il a de pousser son histoire comme si elle était déjà écrite, qu'elle était naturelle (ne la rendant au passage que plus horriblement réelle...).
Ce qui est l'un des traits de Stephen King aussi c'est l'économie de mots. En général, il ne s'embarrasse pas de fioritures (quiconque a lu son livre consacré à l'écriture pourra plus facilement s'en rendre compte). En peu de mots il pose son histoire, ses personnages, entre dans leurs contradictions et questionnements intérieurs.
Évidemment cet ouvrage n'échappe pas à ces grandes règles édictées par le maître du thriller.
Vous le verrez à la lecture, si SK joue avec nos peurs les plus profondes (des peurs ancestrales que nous portons finalement tous en nous d'une manière ou d'une autre), il sait très bien aussi les transposer à notre monde " moderne".
Ainsi l'informatique, un téléphone portable ne sont plus que des outils au service de nos peurs qui viennent encore les souligner voire les amplifier... Ses démons vivent dans l'air du temps !
Avec « Si ça saigne », Stephen King revient à un format qu’il maitrise parfaitement et dans lequel il excelle régulièrement : la nouvelle. Parfois, chez King ce sont une multitude de petites nouvelles percutantes et parfois, ce sont de grosses nouvelles, un peu trop juste pour faire un roman. Des grosses nouvelles de King sont parfois sorties des pépites pour le cinéma. « Si ça saigne » regroupe 4 nouvelles, 3 moyennes et une grosse qui donne son titre au livre. Et comme elles n’ont rien à voir entre elles, traitons-les séparément.
« Le Téléphone de Monsieur Harrigan » est très emblématique de ce qu’on aime chez King, un roman virant lentement vers le fantastique vu à travers de yeux d’enfant. Le jeune Craig accepte, pour se faire un peu d’argent, de travailler au service d’un vieux monsieur, Monsieur Harrigan. Très attaché à lui et désirant lui ouvrir des horizons, il lui offre un des premiers smartphone et lui apprend à s’en servir. D’abord réticent, le vieil homme finit par y trouver un grand intérêt. Le jour où il meurt, Craig, très ému, glisse le portable (allumé) discrètement dans la poche du mort. Quand il commence à recevoir des sms et qu’il comprend qu’inexplicablement, le portable ne se décharge pas, Craig se dit que quelque chose cloche. Voilà, je m’arrête là dans le résumé de cette nouvelle courte qui parle d’amitié, de vengeance et de destinée. C’est une nouvelle réussie, qui ne traine pas en longueur (même on se demande pendant un moment om il veut en venir) et qui se termine sur un note de tendresse. Si je n’avais pas su que c’était du Stephen King, je l’aurais deviné par le style, les thèmes abordés, l’angle de vue, tout cela est très calibré et efficace, rien à redire.
« La vie de Chuck », en revanche, est franchement déroutante et je ne suis pas certaine de l’avoir bien comprise. Découpé en trois parties racontant (à rebours) la vie de Chuck, mourant à 49 ans d’un cancer, danseur passionné coincé dans un costume de banquier, gamin orphelin trop tôt. La première partie est très bizarre, et fort difficile à résumer, au moment où Chuck se meurt, le monde meure avec lui, comme s’il incarnait l’humanité toute entière. En réalité, la nouvelle aurait pu s’arrêter là et j’aurais trouvé cela poétique, métaphysique presque, en tous cas clair et réussi. Mais ce qui est sous-jacent dans les deux autres parties est un peu difficile à appréhender. Chuck doit renoncer à ses rêves de danseur pour gagner sa vie et devenir responsable, là encore on peut imaginer qu’il incarne le genre humain. La dernière partie, sur son enfance, en revanche, je ne crois pas en avoir saisi la substantifique moelle ! Cela donne au final une nouvelle étrange, qui dénote dans le style de King, qu’il faudrait peut-être lire plusieurs fois pour bien l’apprécier.
« Si ca saigne », le grosse nouvelle, aurait presque pu faire l’objet d’un roman à elle seule. C’est clairement la suite de « The Outsider », et il vaut mieux l’avoir lu car les références y sont nombreuses, comme à la trilogie « Mr Mercedes »/ « Carnets Noirs »/ « Fin de ronde ». On y retrouve le personnage récurent et ultra attachant (le seul de King à ma connaissance), Holly Gibney. Quand Holly tombe sur un reportage sur un attentat terroriste dans un collège, elle est intriguée par le présentateur arrivé le premier sur les lieux. Quelque chose cloche chez ce type et elle n’arrive pas à mettre la main dessus. C’est par l’intermédiaire de son psychiatre qu’elle va faire la connaissance d’un ancien flic à la retraite, et ce qu’il lui montre est édifiant : l’Outsider qu’elle a combattu au Texas n’était sans doute pas un cas unique, juste d’un genre particulier. On retrouve dans « Si ça saigne » tout ce qu’on a aimé dans « The Outsider » (et au passage dans sa très réussie et presque fidèle adaptation sur petit écran), cette nouvelle est un replongée dans le monde terrifiant des « Doppelganger ». La lecture fonctionne mieux si on a lu et encore bien en tête « The Outsider ». Pourquoi ne pas en avoir fait une suite à part et l’avoir intégré dans un recueil de nouvelles ? Je ne sais pas trop, peut-être ce récit est-il trop court pour en faire une suite en tant que telle. Cette nouvelle est à la hauteur de « The Outsider » qui était déjà une vraie réussite. Mais force est de constater que cette grosse nouvelle très forte écrase les 3 autres, ce qui déséquilibre un peu son recueil, que beaucoup voudront lire surtout pour « Si ca saigne ».
Dans la dernière nouvelle, « Rat », Stephen King renoue avec une autre de ses marottes : l’écrivain en proie à l’angoisse de la page blanche. Ici, c’est Drew qui, après des tentatives avortées et douloureuses, a enfin LA bonne idée pour son premier roman. Pour écrire tranquillement, il quitte temporairement femme et enfants pour aller travailler dans un chalet du Maine perdu au milieu de nulle part. Tout se passe sur le mieux jusqu’à ce qu’une tempête terrible le bloque dans son chalet et que, terrassé par la fièvre, il se met à faire des rêves étranges. Nouvelle passionnante et assez anxiogène jusqu’à un dénouement un tout petit peu décevant, « Rat » fonctionne malgré tout comme un bon petit récit sans prétention, on dirait un long épisode de « the Twilight Zone ».
Pris dans son ensemble, le recueil « Si ca saigne » est un petit peu bancal, la nouvelle éponyme phagocytant un peu les autres. Si on a aimé « The Outsider », on fonce sur « Si ca saigne » et au passage, on se laisse charmer par « Rat » et « Le Téléphone de Monsieur Harrigan » qui sont très emblématiques de ce qu’on aime chez King. En revanche, « La Vie de Chuck », toute poétique qu’elle soit, dénote et intrigue.
Une merveille. Un pur bonheur de retrouver Holly, Jérôme et Barbara.
Ce recruil du King est magistral comme toujours.
Stephen King nous offre des nouvelles de belle facture. La nouvelle si ça saigne suite de l'outsider est impressionnante de maîtrise. La dernière permet au maître de nous partager les affres de la création !
Une madeleine de Proust, voilà ce que j’éprouve à la lecture de ce recueil. Une époque retrouvée : celle où adolescente je passais mes journées d’été plongée dans l’univers de Stephen King, parce que c’était là où je devais être et pas ailleurs, imprégnée jusqu’à la moëlle de ses personnages plus que réalistes, qui prenaient quasiment vie autour de moi et que j’étais bien incapable de quitter une fois le livre refermé. A cette époque donc je pensais, marchais, vivais comme un personnage de King (oui, limite schizophrène tout ça mais tellement bon), ce phénomène ne m’était plus arrivé à l’âge adulte et je désespérais de retrouver un jour ces sensations de lecture fantasques démultipliées par la prose inédite de Stephen King. Jusqu’à mes lectures toute récentes de la trilogie Bill Hodges et de L’Outsider, avec l’apparition très remarquée de la lumineuse Holly Gibney… Avec ces excellents romans (j’inclus 22/11/63, chef d’oeuvre), le miracle est réapparut : happée, transportée, les sens exaltés, me revoilà en mode lecture 3D comme au bon vieux temps!
Et voici que la détective préférée de Stephen King remonte en selle dans la nouvelle Si ça saigne qui donne son nom au recueil, et prend en chasse un étrange journaliste. Le dénommé Chet Ondowsky parvient à couvrir un reportage sur le lieu de chaque catastrophe, drame ou attentat, comme c’est le cas dans un collège de la banlieue de Pittsburgh, mais ce n’est pas le plus étrange car « si ça saigne« , l’info se vend et ça, tous les journalistes le savent. Holly Gibney en revanche a remarqué un détail de la physionomie du journaliste qui la tracasse, elle n’en démord pas: cet être assoiffé de sang n’a rien d’humain ! Réel plaisir que de retrouver cette jeune femme si « particulière », dans une nouvelle qui n’est pas sans rappeler Salem ou Docteur Sleep. Si ça saigne est la nouvelle la plus longue du recueil, il y avait même de quoi en écrire un roman, à mon avis.
J’ai une légère préférence pour Le téléphone de Mr Harrigan, pour le délicieux frisson que cette nouvelle m’a procuré : pour se faire un peu d’argent de poche, Craig, jeune garçon d’une petite ville du Maine, rend de menus services à un riche industriel retraité du voisinage en lui faisant la lecture ou en tondant sa pelouse. Une belle amitié va lier les deux personnes jusqu’au décès de Mr Harrigan. Lors de son enterrement, Craig, mu par une impulsion subite, glisse le téléphone de Mr Harrigan dans son cercueil…
La vie de Chuck est d’une originalité prodigieuse, sa composition inédite et brillante repose sur une chronologie inversée : étrange expérience que ce récit post-apocalyptique. Je suis malheureusement restée assez hermétique au contenu de cette histoire, mais elle démontre le pouvoir imaginatif de l’auteur, et puis une scène m’a beaucoup plu autour de la danse, en me rappelant certains passages phénoménaux de 22/11/63.
La petite dernière intitulée Rat, qualifiée de « conte de fée maléfique », met en scène un professeur de lettres et écrivain, Drew Larson, qui a déjà publié des nouvelles mais n’est jamais parvenu à bout d’un roman. Fermement décidé à terminer son œuvre, il décide de s’isoler dans un chalet en pleine forêt pour écrire. Une nouvelle assez intime, le thème de l’écriture est récurrent des romans de Stephen King, ô combien fascinant!
L’auteur a retrouvé son style d’écriture approfondi, habité, inimitable qu’il m’avait semblé avoir perdu dans L’Institut : alors oui, ce recueil de nouvelles fantastiques porte bel et bien la griffe endiablée de Stephen King ! A lire pour tous ceux qui aiment King, et ceux qui veulent le découvrir sans oser se lancer dans un de ses énormes pavés (qui honnêtement se lit en général très facilement, mais qui peut de prime abord sembler rébarbatif!), car lire une nouvelle est souvent une manière très efficace de découvrir l’univers d’un auteur !
Du Stephen King à très haut niveau!
Si ça saigne propose quatre nouvelles, dont une qui est la suite directe de l'excellent The Outsider, malgré un angle d'attaque inédit. J'ai pris un immense plaisir à retrouver Holly, Jérôme et sa sœur, ainsi que l'univers du roman. J'adore voir Holly, personnage secondaire de la trilogie Mr Mercedes prendre de la consistance et briller de plus en plus. Le point de départ est simple : si ça saigne, ça fait vendre et ça fait la une des actualités ! Un thriller fantastique très prenant, en la nouvelle et le roman.
Les trois autres nouvelles sont également réussies. On y retrouve des thèmes récurrents chez l'auteur : les dérives des nouvelles technologies, l'écrivain torturé et la destruction du monde. Dans Rat, j'ai apprécié de suivre le processus de création littéraire à travers Drew et ses difficultés. J'ai retrouvé un peu l'atmosphère de Sac d'Os.
A lire sans modération !
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