Les livres indispensables pour fêter toutes les mères !
Ma famille incarne ce que la joie a de plus bruyant, de plus spectaculaire, l'écho inlassable des morts, et le retentissement du désastre. Aujourd'hui je sais aussi qu'elle illustre, comme tant d'autres familles, le pouvoir de destruction du verbe, et celui du silence. D. de V.Il fallait oser pour s'attaquer à un sujet déjà investi par les plus grands écrivains : le livre de ma mère. Et, pourtant, D. de Vigan a apporté sa touche originale, en plus de son talent à maîtriser un récit. [...] Ce roman intrigue, hypnotise, bouleverse. Il interroge aussi. Mohammed Aïssaoui, Le Figaro littéraire.Malédiction familiale en même temps que questionnement passionnant sur les rapports entre l'écriture et la vie, [un] livre éblouissant. Olivia de Lamberterie, Elle.Prix du roman Fnac 2011 - Prix Renaudot des lycéens 2011 - Prix roman France Télévisions 2011 - Grand prix des lectrices de Elle 2012
Les livres indispensables pour fêter toutes les mères !
Depuis l’automne 2011, quelques pépites ont vu le jour, alors si vous les avez manquées, la période estivale s’avère propice à ce rattrapage, pur plaisir littéraire. Entre les découvertes, les auteurs primés, les confirmés toujours aussi talentueux, que de styles à découvrir. A commencer par un titre qui donne le ton et qui fait un tabac, La listes de mes envies de Grégoire Delacourt. Alors, bel été et bonnes lectures !
Décriée ou adorée, rassérénante ou théâtre de drames intimes, la famille est l'une des grandes muses de la littérature. Tour d'horizon, arbitraire et très loin d'être exhaustif, de ces relations familiales, fondatrices de toute une vie.
Une enfance vraiment très difficile. Comment ces petites filles ont elles pu se sortir de cette enfance si folle . Je pensais à mes enfants quand je lisais . Comme cela devait être effroyable pour ces petites bien souvent laissées seules et devant gérer le quotidien et leur mère.
Ce livre m'a bouleversée ... L'écriture est si intense que j'ai été parfois obligée de refermer ce livre qui m'a submergé
Suite à la lecture de D'après une histoire vraie de Delphine de Vigan, j'ai décidé de m'attaquer au livre dont elle parle dans celui-ci qui est donc Rien ne s'oppose à la nuit, un roman en quelque sorte autobiographique où la narratrice raconte la mort de sa mère et essaye de se rapprocher d'elle en tentant de retracer sa vie dans les détails les plus déterminants. J'ai eu énormément de mal à me mettre dans cette lecture, car évidemment, elle n'est pas des plus simples, j'ai même hésité à arrêter ma lecture. A la fois parce qu'elle était dure, et qu'elle déteignait beaucoup trop sur mon humeur, et à la fois parce que je ne parvenais pas à poursuivre. Cependant, si je vous en fait une chronique aujourd'hui, c'est bien parce que j'ai réussi à aller jusqu'au bout ! J'ai notamment continué parce que j'aime l'écriture de cette auteure, à la fois dure, tendre, et très simple à lire. Pour différentes raisons, comme beaucoup de monde je pense, je me retrouve en elle. Elle a le don d'aller faire des sujets compliqués avec des phrases simples, compréhensibles de tous. J'ai été impressionné par la force que dégage cette famille, et je comprends mieux certaines réactions dans D'après une histoire vraie. Mettre à nu et aux yeux du monde des secrets de famille sont aussi difficile pour l'auteur, que pour la famille elle-même et les lecteurs. J'ai beaucoup de mal à dire si j'ai aimé ou non ce livre. Il n'est pas question d'avoir aimé selon moi. C'est une question de sensibilité et de réussir à comprendre ce qu'a voulu faire passer l'auteur : vouloir se rapprocher de sa mère par l'écriture, se soulager aussi, peut-être. Je ne peux pas faire une chronique avec des indications précises, pour éviter le spoil, mais aussi parce que je pense que ce genre de lecture dépend vraiment des personnes, mais je ne la conseillerai pas à des personnes fragiles ou encore en deuil. Tout simplement parce que c'est trop dur à lire, dans ce cas. Je continuerai probablement à lire les livres de cette auteure, mais pour l'instant, je préfère faire une pause. Lire les secrets de famille et la mort pendant autant de page, c'est quelque chose de physiquement et mentalement éprouvant
Je découvre cet auteur. Un vrai coup de foudre. De l'émotion, de la pudeur, et beaucoup d'amour dans cette histoire indicible. Ou comment les vies d'apparence harmonieuse peuvent cacher de vraies souffrances. J'enchaîne illico sur un autre de ses romans.
A la mort de sa mère, Delphine de Vigan ressent le besoin de s’immerger dans son histoire familiale.
Issue d’une lignée s’illustrant paradoxalement par la joie et la tristesse, sa propre histoire a été marquée par le destin et la maladie de sa mère. Remontant sur les traces de ses grands parents, puis sur celles de sa mère, jusqu’à ses derniers jours, elle explore en parallèle sa propre vie, de petite fille à adulte et mère aussi.
Interviewant les frères et soeurs de sa mère, sa soeur également, fouillant dans les archives familiales et dans ses souvenirs d’enfance, Delphine de Vigan raconte sa famille. Une famille tourmentée, alternant figures tutélaires, caractères forts, gais ou dépressifs. Les drames enfouis jalonnent ce roman quasi initiatique, en tous les cas sans doute thérapeutique.
On y découvre Liane, personnage enjoué et pilier autour duquel gravite une nuée d’enfants. Son mari oscille entre lumière et ombre, amour et perversion, en un personnage difficile à cerner. Lucile, une de leur filles, est d’une beauté époustouflante, sans doute pesante aussi pour la petite fille qu’elle est et la femme qu’elle deviendra, une femme fragile aussi, et une mère distante, instable, dont Delphine cherche l’amour.
C’est à la compréhension de sa mère, à travers son parcours et le regard posé sur elle par ses proches, que s’attache le travail de Delphine de Vigan. Compréhension de sa disparition aussi, qui réveille des peurs. On sent dans ses mots une sorte de fascination et d’effroi face à la notion de transmission, à l’héritage si lourd à porter et en même temps constitutif de son identité.
Delphine de Vigan utilise une écriture précise, posée malgré l’urgence de la recherche et des questionnements. Elle sait le choc, pour ses proches comme pour elle-même, que le texte qu’elle écrit peut produire et, si on la sent sincère, elle y pose ses mots personnels et dit bien qu’il s’agit de « sa vérité ».
L’écrivaine livre un récit intime et touchant, des sentiments que ses lecteurs ne pourront que partager.
https://mesmotsmeslivres.wordpress.com/2017/01/07/rien-ne-soppose-a-la-nuit-de-delphine-de-vigan/
RIEN NE S’OPPOSE A LA NUIT
Delphine de Vigan
L’auteure, tel qu’elle nous en fait part dans le texte ressent un besoin irrépressible de raconter sa famille et tout particulièrement, Lucile, sa mère décédée. Elle se demande si cela en vaut la peine, si ses rapports avec sa fratrie et sa famille ascendante ne s’en trouveront pas profondément bouleversés, voire rompus. Mais l’appel est omniprésent. Rien ne la laisse en paix sinon aller jusqu’au bout de son récit et surtout de ne rien omettre ; elle fait jour sur tout : la folie comme héritage familial, l’inceste, les enfants morts, les suicides qui « traversent les familles de part en part, comme d’impitoyables malédictions, laissent des empreintes qui résistent au temps et au déni » (extrait).
Et puis sa vie à elle, Delphine, auprès de sa sœur Manon et de cette maman si belle mais si fragile, dépressive, droguée, sombrant peu à peu dans la folie, son internement, tandis que les deux fillettes retournent vivre avec leur père Gabriel dans à l’Aigle, dans l’Orne. Elles verront leur maman un we sur deux lorsque celle-ci sort de l’hôpital psychiatrique.
Delphine de Vigan cherche à retrouver tous les éléments, tous les évènements qui ont conduit sa mère à la folie, puis au suicide (elle la retrouve morte un 30 janvier, ce qui l’amènera à écrire), à faire éclairage sur le moment ou tout a basculé. Elle retrouve les pages du journal intime de sa mère écrit avant et entre ses bouffées délirantes. Elle rassemble ses souvenirs, reprend son journal intime qu’elle a longtemps tenu avec précision, interroge ses tantes.
Avec l’écriture de ce livre, D de Vigan souhaite exorciser les malédictions, « pouvoir profiter de ma chance, de mon énergie, de ma joie, sans penser que la douleur, toujours, nous attendra dans l’ombre ». Des tranches de vie décrites, heureuses pour certaines, au cours de l’enfance, des vacances passées en famille chez les grands-parents, et la lente descente aux enfers de Lucile passant de phases de survie obtenues grâce aux médicaments, à des phases maniaques qui l’emmènent invariablement aux séjours en HP, aux week-ends de permission passés avec Delphine, son alcoolisme conjoint à sa rencontre avec l’aquarelliste Edgar. Puis l’anorexie de Delphine et l’impact sur sa mère malade et l’apaisement qui s’en est suivi. Puis la rechute.
Puis une reprise : Lucile s’occupe de sa petite-fille, reprend ses études, retrouve son amour de jeunesse, rate ses examens oraux à cause d’un trac paralysant, obtient un rmi et un logement social, enfin repasse ses examens et obtient un diplôme d’assistante sociale. Elle s’occupe des ses petits-enfants, lit le livre de Delphine sur l’anorexie, finit par l’accepter et à suivre l’évolution de sa fille, devient assistante sociale ; mais « au fond, je sais que Lucile est toujours restée suspendue au-dessus du vide et ne l’a jamais quitté des yeux. » Puis arrive un cancer ; elle est opérée, ses examens sont bons, mais son corps continue de souffrir ; elle décide de s’en aller…
Un livre émouvant et fort qui fait réfléchir sur les liens familiaux et les empreintes indélébiles laissées tout au long de la vie. J’admire le courage de l’auteur d’avoir divulgué tout cela au grand public. Je ne connaissais pas Delphine de Vigan et j’ai pu apprécier dans ce récit sa très belle écriture. Mais je n’ai pas été transcendée par le sujet traité, j’ai eu une lecture un peu laborieuse du livre et ai un peu survolé la deuxième moitié.
Raconter l’histoire de sa propre famille n’est jamais chose aisée et comporte des risques que Delphine de Vigan a eu le courage d’affronter : « Écrire sur sa famille est sans aucun doute le moyen le plus sûr de se fâcher avec elle ». Elle fait d’ailleurs part de ses doutes, de ses hésitations, de ses difficultés, au cours de quelques chapitres lui permettant de faire le point.
Lucile, sa mère, personnage central du livre, vient de se suicider. Nous sommes en 2008, elle était née en 1946. Patiemment, l’auteure nous présente ses grands-parents : Liane qui est enceinte de son septième enfant, et Georges qui ne peut détacher son regard de sa fille, Lucile. Joies et drames se succèdent car la vie de cette grande famille est riche en aventures. De la rue de Maubeuge à Versailles mais aussi dans la maison familiale, de Pierremont à Montalivet ou à la Grande Motte, les événements marquants ne manquent pas.
Au fil des pages, nous comprenons toutes les difficultés rencontrées par Lucile, choisie très jeune pour poser en tant que modèle pour des photos de mode dans Marie-Claire ou Mon tricot… Après les frasques de l’adolescence, arrivent les premières amours : Forrest, l’amoureux chaste, puis Gabriel qui met Lucile enceinte à 18 ans et sera le père de l’auteure. Les films super 8 sont là pour attester du bonheur qui irradie. Le ski nautique est devenu le sport familial. Ils ont tout pour être heureux…en apparence. Tout semble parfait. Un reportage réalisé par l’ORTF, nom de la télé publique de l’époque, ancêtre de France Télévisions, donne même cette famille en exemple.
Hélas, pas de long fleuve tranquille…Lucile, après avoir eu une seconde fille, divorce de Gabriel, vit avec Tibère puis avec Niels qui se suicide à 21 ans, et finit par craquer. Elle perd pied et, malgré de bonnes périodes, ne peut retrouver vraiment une vie normale…jusqu’au dénouement final.
Chronique à retrouver sur : http://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/
Les livres de Delphine de Vigan, je les ai vu sur une tripotée de médias et j'en ai entendu parlé, beaucoup. Vraiment beaucoup. Si bien qu'au lieu d'être poussée par la curiosité et de me dégoter un exemplaire, j'ai directement renoncé à me faire un avis par moi-même et j'ai décrété en mon âme et inconscience que Delphine, elle me barbait, allez tous lire autre chose.
Vous devinez que j'ai fini par me faire une raison.
Donc ma mère m'a prêté son exemplaire de Rien ne s'oppose à la nuit. Là en plus il s'agissait de l'édition grand format, celle que je n'achète pas, parce qu'en plus d'être obtuse, je suis cheap. Le grand format disais-je, avec ses pages épaisses, ses marges larges et sa bonne grosse police. Aïe, ça démarrait mal (attendez attendez, j'ai bien d'autres préjugés du même style).
Le roman est découpé en trois partie. Le fil de la narration, c'est la famille de l'auteur, perçue à travers ses souvenirs et l'enquête qu'elle mène auprès de ses parents encore vivants. L'objectif, il semble, est de raconter l'histoire de sa mère, de sa famille, de la manière la plus objective, d'où la démarche d'enquête qualitative. En soit, c'est intéressant. Mais les mots que je lis ne parviennent pas à me captiver. Je n'aime pas les personnages, ils ont quelque chose de gênant. De l'intimité nue. Pourtant c'est facile à lire, et je continue.
J'ai dépassé la moitié du livre quand je comprends enfin ce qu'il se passe.
C'est là que l'humain en moi est finalement touché par le travail qui est accompli en amont et à travers l'ouvrage. A plus de reprises que je ne souhaite l'admettre, j'ai interrompu ma lecture pour observer la couverture. Pour pouvoir lier le passage et le visage en noir et blanc. Pour ensuite reprendre ma ligne et fermer encore le livre, le pouce glissé pour garder la page. A cette étape, mes voisins de train étaient nettement en droit de s'interroger à mon propos.
A la fin de ma lecture, j'avais clairement le moral dans les chaussettes. Mais j'étais aussi remplie d'une admiration toute neuve pour l'auteur, pour sa démarche et d'une certaine façon, pour son style.
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Merci à toutes et à tous pour cette aventure collective
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