L'autrice coréenne nous raconte l'histoire de son pays à travers l’opposition et l’attirance de deux jeunes adolescents que tout oppose
Il ne suffit pas d'être entourée d'eau pour être une île.
Il faut que l'insularité soit singularité et que, risquant plus que ses grèves et ses landes, elle devienne une expérience.
Il ne suffit pas de prendre le bateau, de traverser le Fromveur pour être à Ouessant, pour voir l'île dans son essence, la rare, pour y découvrir la secrète alliance de son espace et de nos voeux.
En cela une île, une île véritable est un comme un théâtre, un monde en soi. Sans comparaison possible et clos sur lui même dans une exactitude mystérieuse. Et ce monde en soi parle du monde, parle de la totalité mieux que les livres.
Mais plus qu'une métaphore, l'île est un monde à partir duquel le rapport au monde peut se réinventer non pas une image miniature du monde mais la porte même des infinis.
Sans montagne on ne verrait pas le ciel, sans désert on ne verrait pas le sable, sans forêt on ne saurait rien des arbres et sans Ouessant une connaissance de l'océan manquerait. Un océan qui à partir de cette petite terre en forme de pince de crabe semble avoir gardé toute l'exigence des temps anciens. L'ailleurs s'y déploie jusqu'à se confondre à l'horizon avec nos désirs inassouvis et nos destins interrompus.
À Ouessant il y a des chemins qui mènent n'importe où en dehors du monde
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