Passionné(e) de lecture ? Inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous pour rejoindre la communauté et bénéficier de toutes les fonctionnalités du site !  

Religions et pouvoirs étatiques en Afrique centrale

Couverture du livre « Religions et pouvoirs étatiques en Afrique centrale » de Guy Bucumi aux éditions Mare & Martin
Résumé:

En Afrique centrale, les relations religions-Etats ont toujours été ambigües. Suivant les périodes, il y a eu collaboration, soutien mutuel, coexistence, ignorance réciproque, oppositions et même persécutions. Les relations entre missions religieuses et administration coloniale, puis entre... Voir plus

En Afrique centrale, les relations religions-Etats ont toujours été ambigües. Suivant les périodes, il y a eu collaboration, soutien mutuel, coexistence, ignorance réciproque, oppositions et même persécutions. Les relations entre missions religieuses et administration coloniale, puis entre l'Eglise catholique et les jeunes Etats indépendants, sont une parfaite illustration de ces vicissitudes. La "fièvre constitutionnelle" de la décennie 1990 a permis, dans chaque Etat, l'adoption de nouvelles constitutions calquées toutes sur le texte français de 1958 que les constituants d'Afrique centrale ont pris pour modèle ; les nouvelles lois fondamentales ont alors consacré le principe de laicité, dans le même esprit du constituant français de 1946 et 1958.
De nouvelles expressions religieuses se sont depuis développées sans entrave et parmi elles, les églises évangéliques qui connaissent un essor phénomenale. Le succès grandissant du courant évangélique et sa proximité avec les pouvoirs politiques crée des situations nouvelles, récentes et en mutation rapide, qui remettent en question bien des situations politiques, institutionnelles et juridiques. La laïcité française "greffée" est confrontée à la forte religiosité des sociétés africaines.
En effet, il y a un fait que le droit ne peut pas ignorer en Afrique, c'est que la grande majorité des citoyens se réclament d'une croyance religieuse qui compte beaucoup dans leur vie quotidienne. Dès lors, le législateur africain devrait s'efforcer de prendre en considération cette place dominante de la religion - et de plus en plus souvent du courant évangélique - tout en évitant que la religion ne domine les débats politiques au point de vouloir faire des préceptes religieux, une règle de droit s'imposant à tous ; le respect du pluralisme et, par conséquent, de la démocratie sont à ce prix.

Donner votre avis