"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
La mafia est, d'ores et déjà, très infiltrée dans l'économie légale : pour la seule Italie, on estime son chiffre d'affaires à 135 milliards d'euros. Ce faisant, et c'est ce qui la rend singulière dans la galaxie du crime organisé, elle recherche moins le profit que le pouvoir. Le temps qui passe la renforce : la mafia est une organisation pérenne qui sait s'adapter à des changements majeurs de paradigme - elle a ainsi survécu sans dommage au passage du féodalisme au capitalisme en Sicile ou du socialisme au capitalisme en Russie.
Sur ce sujet, les économistes sont bien silencieux, car le modèle dominant est incapable de percevoir les caractéristiques du système mafieux. La supposée frontière entre activités légales et illégales, qui présume une homogénéité de chacune de ces sphères économiques, n'est ici plus valable. Il est indispensable, pour comprendre le fonctionnement économique de la mafia, et envisager des formes de luttes efficaces, de développer un cadre alternatif. L'approche proposée par Clotilde Champeyrache est l'approche institutionnaliste, intégrant l'économie du crime et l'économie du droit, indispensable pour comprendre comment le pouvoir mafieux se construit et se consolide dans le temps.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !