"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Les derniers jours d'une condamnée J'avais imaginé un million de morts pour mon mari : il aurait pu mourir frappé par la foudre en se rendant quelque part où il n'aurait pas dû aller. Ça aurait été tellement plus simple pour tout le monde : un éclair tombé du ciel. Une fin douloureuse mais brève. Non, je n'avais jamais imaginé la mort de mon mari telle qu'elle s'est produite, mais que doit faire une épouse ? Les orages ne sont jamais là quand on a besoin d'eux.
Lorsque Zeba est retrouvée devant chez elle, le cadavre de son mari gisant à ses pieds, il paraît évident aux yeux de tous qu'elle l'a tué. Depuis son retour de la guerre, Kamal était devenu un autre homme, alcoolique et violent. Mais cette épouse et mère de famille dévouée est-elle vraiment capable d'un tel crime ? Présumée coupable, Zeba est incarcérée dans la prison pour femmes de Chil Mahtab, laissant derrière elle ses quatre enfants.
C'est à Yusuf, fraîchement revenu des États-Unis pour régler une dette symbolique envers son pays d'origine, que revient la défense de ce cas désespéré. Mais alors que son avocat l'exhorte à parler, Zeba garde obstinément le silence. Quel terrible secret cache-t-elle ? Qui cherche-t-elle à protéger en acceptant de jouer le rôle du suspect idéal ? Il faudra beaucoup de courage à Yusuf pour braver un système judiciaire corrompu et faire innocenter celle que tout le monde voit déjà pendue haut et court.
« Un roman aussi poignant qu'éclairant sur le sort des femmes dans une société patriarcale. » New York Journal of Books « Le portrait saisissant et juste d'une femme d'honneur parmi des hommes qui en sont dépourvus. » Kirkus « Une histoire que vous n'êtes pas prêt d'oublier. » Booknotes « Un roman puissant qui se savoure, page après page, sur un monde plongé dans l'obscurantisme. » Book Reporter Mot de l'éditeur :
Poursuivant sa mission de porte-parole des femmes afghanes, Nadia Hashimi aborde dans ce troisième roman l'une des injustices les plus criantes dont elles sont victimes en Afghanistan : les incarcérations abusives. Ce n'est un secret pour personne, il y a beaucoup trop d'innocentes derrière les barreaux en Afghanistan. Lorsque les femmes dérangent ou que leur attitude semble remettre en cause l'ordre établi, on les emprisonne sans autre forme de procès, et parfois même, on les exécute pour s'assurer qu'elles ne pourront plus clamer leur innocence. Parce qu'elles sont aperçues aux abords d'un parc avec un homme, parce qu'elles tardent à se marier ou refusent d'épouser celui qu'on leur a choisi, parce qu'elles ont osé être des femmes et se revendiquer comme telles, on les réduit au silence et on les prive de liberté.
Grâce au courage et à la détermination de Yusuf, Zeba, accusée du meurtre de son mari, a peut-être une chance d'échapper à la pendaison. Un roman poignant sur un simulacre de justice fait par les hommes pour les hommes, qui sait si bien réduire les femmes au silence.
Quand Basia est découverte près du corps de son mari qui a reçu une hache à l’arrière de la tête, elle est arrêtée et incarcérée à la prison pour femmes de Chil Mahtab. Yusuf, jeune avocat idéaliste, ayant fait ses études aux Etats-Unis devient son avocat mais Basia refuse de dire ce qui s’est passé. Est-elle coupable ou pas ?
Peu à peu on découvre l’histoire de la famille de Basia. Son grand-père, mushir connu (espèce de conseiller) qui pratique en quelque sorte de la magie bienfaisante et surtout sa mère Gulnaz, qui, pratique la magie noire.
***
Si Nadia Hashimi vit aujourd’hui aux Etats-Unis, elle continue à travers ses livres de sensibiliser à la condition des femmes de son pays qui, ne l’oublions pas, est le 1er sur la liste noire des pays les plus dangereux pour les femmes.
Après « La perle et la coquille » que j'avais beaucoup aimé, elle livre de nouveau un beau roman où l’on découvre (ou pas) les raisons absurdes et abusives de l’emprisonnement des femmes.
Parce qu’elles refusent d’épouser un homme : incarcérées.
Parce qu’elles sont poignardées par leur mari et ont osé fuir : incarcérées.
Parce qu’elles ont aidé leur voisine ou leur amie à fuir leur mari qui les maltraite : incarcérées.
Parce qu’elles ont été violées et ont donc jeté le déshonneur sur leur famille : incarcérées.
…
Hallucinant. Je ne sais pas si les prisons pour femmes sont telles que dans le livre mais si c’est le cas on en vient à se dire que leur vie y est plus douce que dehors…
Une belle histoire.
Ce livre nous offre une vision de l'Afghanistan dans toute son injustice et son machisme. La femme privée de tout droit, coupable de tout... l'omerta des hommes et des clans..
On y découvre les villages plein de non dits où les hommes règnent.
On y découvre une "justice à 2 niveaux", celui des hommes et celui des femmes, où les verdicts sont toujours "coupable" pour ces dernières...
On y découvre une prison pour femmes, pour des femmes coupables de meurtre, mais aussi des jeunes filles coupables de vouloir choisir leur époux plutôt que d'épouser le vieil homme à qui elles sont promises. Une prison finalement plus humaine que leurs maisons, leurs villages. Elles y sont bien nourries et y vivent en sécurité, certaines ne veulent d'ailleurs plus en sortir ..
Dur de se dire qu'au 21eme siècle, il existe encore ce genre de pays ..
Un beau livre, bien écrit que je vous conseille
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !