Quand ses parents envoient sa soeur à l'asile, Charlotte Smith décide de tout risquer pour la ramener à la maison. La jeune femme privilégiée de San Francisco abandonne sa véritable identité pour se faire interner à son tour. Elle devient la patiente numéro 99.Mais plus elle passe de temps à Goldengrove, mieux elle comprend que beaucoup de femmes qui y sont enfermées n'ont rien à y faire. Leur seule erreur a été de déranger. Dans une société patriarcale où certains sont prêts à tout pour enterrer leurs plus sombres secrets, la recherche de Charlotte pour sa soeur va la mener plus loin qu'elle ne l'aurait imaginé et menacer bien plus que l'équilibre familial.
En lisant les journaux, Charlotte découvert le récit de la journaliste Nellie Bly. Celle-ci s'était faite interner pour dénoncer la façon dont ça se passait dans les hôpitaux psychiatriques. ni une ni deux cette jeune femme naïve va suivre l'exemple de Nellie Bly pour sortir sa soeur d'un asile. Son idée est simple, probablement trop, elle décide de se faire interner pour prouver que sa sœur va bien et que on peut les faire sortir toutes les deux.
Bien entendu tout ne va pas se dérouler comme prévu et son internement risque de durer pendant un long moment. On va suivre son quotidien ainsi que le quotidien de toutes les autres femmes qui sont avec elle. Elle découvre rapidement qu’une grande partie voire la majorité d’entre elles étaient complètement saines d'esprit. C’est une belle brochette de femmes de « mauvaises vie » ou de femmes de haut rang qui dérangeaient. Ne pas se comporter comme ce que la société entend est encore dangereux. J’ai apprécié découvrir cette galerie varié de personnages ainsi que leurs différentes techniques pour arriver à survivre dans cet environnement affreux. Ici, les résidentes sont réparties dans différentes maisons qui vont influencer sur les soins auquel elles auront accès. Si certains pavillons sont plutôt neutre, d’autres sont vraiment horribles. Comment sortir quand plus personne ne vous croit saine d’esprit ou pire qu’ils le savent mais ne peuvent pas se désavouer en admettant s’être tromper ?
Entre portraits de femmes et rebondissements, ce texte évite de tomber dans une surenchère ce qui permet une lecture appréciable. C’est un roman glaçant et pourtant tout en pudeur sur les internements à la fin du 19ème siècle.
Une maison bourgeoise américaine en 1888.
Phoebe, l’aînée des filles est sujette à des crises d'abattement puis de surexcitation.
De nos jours, on dirait qu'elle est bipolaire.
Charlotte, la seconde doit être mariée à Georges, fils d'un riche voisin, or elle aime Henry, le frère de Georges.
Quand les parents décident de faire interner Phoebe, Charlotte déjoue leur vigilance et se fait interner par un subterfuge.
Il lui faudra huit semaines pour parvenir à délivrer sa sœur et s'enfuir avec elle .
Et voilà un roman qui nous plonge dans l'enfer des asiles de l'époque.
Ce n'est certes pas un sujet original en littérature.
Mais l'auteur a su trouver une idée captivante pour nous emmener dans ces enfers pour fous ou simplement pour personnes qui dérangent.
J'ai été embarquée par cette histoire que j'ai littéralement dévorée.
Tout est bien mené, cohérent, les personnages sont superbes.
J'ai vu que ce roman allait être produit pour la télévision, et c'est sûr que ça ferait une super série télévisée.
Il y a a matière à ça.
C'est un univers sordide, des traitements infâmes.
C'est une époque où les convenances sociales l'emportent sur les sentiments.
C'est tout du déjà vu, mais c'est hyper prenant quand même.
Se laisse lire même si l’histoire n’est pas crédible dans la réalité, une jeune fille comme Charlotte, parfaite petite oie blanche élevée dans un joli cocon de faux semblants ne pourrait agir comme elle le fait dans ce roman. Se faire interner dans un asile psychiatrique de l’époque pour essayer d’en faire sortir sa sœur…
L’asile décrit ici n’est pas des plus horribles même si certains « traitements » ne sont pas franchement sympathiques.
Bon…, on est dans un roman donc partons du postulat « pourquoi pas ».
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