"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
« J'ai écrit mon journal à partir de 11 ans, adressé à Munkey, mon confident, ce singe en peluche, gagné dans une tombola. Il a dormi à mes côtés, il a partagé ma vie avec John, Serge, Jacques, il a été le témoin de toutes les joies et toutes les tristesses. Devant la dévastation de mes enfants, j'ai déposé Munkey dans les bras de Serge dans le cercueil où il reposait, tel un pharaon. Mon singe pour le protéger dans l'après-vie.
En relisant mes journaux, il me semble flagrant qu'on ne change pas. Ce que je suis à 12 ans, je le suis encore aujourd'hui. Les journaux sont forcément injustes, on montre ses cartes, il y a des versions de tout, mais là, il n'y a que la mienne. J'ai pris comme principe de ne rien arranger, et croyez-moi, j'aurais préféré avoir des réactions plus sages que celles que j'ai eues... ».
On croyait tout connaître de Jane Birkin, tant elle fait partie de notre histoire depuis cinquante ans, jusqu'à ce livre qui nous fait vivre une époque flamboyante, du Swinging London au Saint-Germain-des-Prés des années 70, et donne à lire le quotidien d'une grande amoureuse, désopilante et fantasque, et d'une artiste exceptionnelle.
Un journal à la fois intime et universel.
Je me suis questionnée sur ce qui poussait quelqu'un à passer de l'intime à la publication, c'est une démarche tellement peu courante au final…
Seule Jane (je peux t'appeler Jane ?) pourrait nous le dire.
Se dévoiler sans pudeur, ce n'est pas donné à tout le monde. On peut bien sûr parler de soi dans un roman, ébaucher une vie, se servir de son quotidien ou des personnes que l'on côtoie pour tisser une trame, une histoire, parler d'un moment précis… Mais publier ses propres journaux intimes, sans artifice, sans chercher à masquer ce qui pourrait faire honte ou ce qui pourrait blesser les personnes dont on parle, c'est autre chose...
Jane s'est occupée elle-même de la traduction des carnets, ce qui veut dire qu'elle a transposé en français exactement les mots qu'elle voulait employer, gardant ainsi une même saveur aux mots, sans approximation aucune.
Dans ses carnets, elle a écrit bien sûr, mais elle a aussi dessiné : des croquis que l'on retrouve disséminés au fil du livre, qui nous livre un autre pan d'elle-même : d'abord j'ai trouvé qu'elle dessinait très bien, ensuite ce qu'elle dessine est touchant, tendre et nostalgique…
Elle écrit sur cette gamine anglaise, passée de l'ombre à la lumière, elle écrit sur les hommes qui ont fait partie de sa vie : John, Serge et Jacques, sur ses filles que l'on voit grandir sous sa plume…
C'est brut et intime : Jane Birkin n'a pas cherché à plaire en écrivant, et quand bien même son écriture est belle et plaisante, elle est restée elle-même, d'un naturel si simple, Birkin hein ?
On s'aperçoit qu'elle n'a pas été épargnée par les hommes, par leurs egos surtout.
J'ai adoré lire la partie sur Gainsbourg (évidemment celle-là je l'attendais !), l'amour jusqu'au bout de soi…
La vie d'une femme tout simplement.
Une amie me l'a prêté; dubitative, je l'ai commencé...mais pas terminé!
Jane écrit comme elle parle, c'est difficile de la suivre. Je reprendrai peut-être...ou pas. Désolée!
Ce premier tome du journal intime de Jane B. nous plonge, ou nous fait replonger, du côté du public, nous les lecteurs, dans ses aventures de vie, de rencontres ; une vie que nous connaissions plus ou moins à travers les chansons et films interprétés. Nous pouvons ainsi compléter le puzzle franco-anglais de ces moments de vie, étalés, décrits de manière très libre et joyeuse. Cela sur un ton léger et badin. Jane B. ne prend pas grand chose au sérieux, s'amuse de tout, voit toujours la vie du bon côté. Cela est tellement réjouissant que la mièvrerie du propos en est quelque peu oubliée. Grâce à ce journal intime nous fréquentons les Rothschild, Bardot, Saint Laurent ou John Barry, Gréco et tant d'autres et ainsi Jane B. peut dire "j'étais là"!
Tout d’abord je voulais remercier les Éditions Fayard pour cette formidable découverte. Pour être sincère au départ je voulais le lire par curiosité et ensuite le donner à mon père que ça allait plus intéresser que moi.
Et finalement, dès la préface j’ai été complètement embarquée par les écrits de Jane Birkin. Car on n’est pas juste dans du “people” comme je l’aurai craint. C’est la vie d’une femme d’abord enfant avec ses craintes, ses angoisses, ses peines et ses bonheurs.
Comme elle le dit au départ, elle n’est pas fière de tout ce qu’elle a pu faire, dire ou écrire mais elle nous le donne avec plein de sincérités. Alors oui parfois j’ai été choquée, mais à d’autres moments elle m’a énormément touchée.
Ce livre elle l’a construit de différentes manières, il y a des parties de son journal mais aussi ses explications et commentaires aujourd’hui avec le recul des années. Elle y parle plus de sa vie que de sa carrière même si parfois elle est sur tel ou tel tournage ce n’est que pour nous situer les lieux.
Le truc marrant c’est que j’avais l’impression de l’entendre parler, j’avais même son accent. Je lisais mais dans ma tête c’était sa voix avec cet accent anglais si reconnaissable.
J’ai pu, le 23 octobre, la rencontrer à la librairie « L'Ecume des Pages » et lui faire signer ce livre. (Rassurez-vous, même si j’ai gardé cet exemplaire, je l’ai aussi acheté pour mon père et ai même demandé à Jane de le signer pour lui.:-) )
C’est tellement touchant quand dans son journal elle parle de Kate, sa petite fille a l’époque, et qu’elle raconte tout son amour pour son enfant… En sachant qu’elle n’est plus là aujourd’hui pour le lire j’avoue que ça m’a même arraché des larmes.
Je me demande s'il y aura une suite car Jane dit qu’elle a écrit dans son journal jusqu’en 2013 (au décès de Kate) mais ce livre s’arrête en 1982. J’espère vraiment qu’elle éditera cette suite. (J’ai depuis eu la confirmation qu’il y aura la suite)
« Je n’avais plus rien à dire, comme si je n’avais plus le droit de m’exprimer. Avec Kate, mon journal était clos »
En conclusion, je vous le conseille vraiment fortement que vous aimiez l’actrice, la chanteuse ou pas du tout.
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