"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Mort sur le Nil Ce n'est pas très joli de voler son fiancé à sa meilleure amie pour se marier avec lui. Et même si l'amie en question semble se résigner, la ravissante et riche Linnet Ridgeway a bien des raisons d'être inquiète... Surtout quand le hasard les rassemble, pour une croisière sur le Nil, avec d'inquiétants personnages, dans une atmosphère lourde de sensualité et de cupidité.
Un petit revolver, un crime étrange, une énigme de plus à résoudre pour un passager pas comme les autres : Hercule Poirot.
Mort sur le Nil Ce n'est pas très joli de voler son fiancé à sa meilleure amie pour se marier avec lui. Et même si l'amie en question semble se résigner, la ravissante et riche Linnet Ridgeway a bien des raisons d'être inquiète... Surtout quand le hasard les rassemble, pour une croisière sur le Nil, avec d'inquiétants personnages, dans une atmosphère lourde de sensualité et de cupidité.
Un petit revolver, un crime étrange, une énigme de plus à résoudre pour un passager pas comme les autres : Hercule Poirot.
Mort sur le Nil, publié pour la première fois en 1937, est un grand classique et l’une de mes enquêtes préférées du détective belge. Cet huis-clos comporte tous les ingrédients pour passer un excellent moment : un voyage de noce qui vire au règlement de compte puis au drame, un chassé-croisé amoureux, du suspense, des personnages qui pourraient tous être coupables, des fausses pistes, des indices, des témoignages, des rebondissements… le tout au cœur d’une somptueuse croisière sur le Nil. Un des grands points forts du roman est le personnage même de Poirot qui se montre plus humble et plus fin psychologue qu’habituellement. L’intrigue est poignante et est rehaussée de pointes d’humour anglais.
Dans ce roman, un meurtre est commis sur la jeune mariée en voyage de noces. le huis clos sur le bateau rappelle (ou annonce, puisque A. Christie commence à écrire en 1933, mais publie le roman en 1937) celui de le crime de l'Orient-Express, dans le train (rédigé en grande partie à l'hôtel Baron d'Alep et publié en 1934).
Les thèmes du mariage et de la mort qui y sont représentés illustrent un moment sensible de la vie de l'autrice. le chassé-croisé se joue entre un trio amoureux composé de Linnet Ridgeway qui a épousé Simon Doyle, le fiancé de son amie Jacqueline de Bellefort alors que dans la vie de l'écrivaine, son premier mari (Archibald Christie) vient de demander le divorce pour convoler avec l'une des très proches amies (Nancy Neele) de l'écrivaine.
La situation semble bien similaire et le livre un exutoire à la trahison, la souffrance et la jalousie.
Lire plus sur http://anne.vacquant.free.fr/av/index.php/2024/03/12/agatha-christie-mort-sur-le-nil/
Les vacances estivales sont souvent pour moi l’occasion de rattraper mon retard. Comme les sorties littéraires ralentissent, j’en profite pour lire les livres que j’avais loupés ou les classiques qu’il faut avoir lus. Agatha Christie est pour un fan de polar une autrice inévitable et « Mort sur le Nil » un standard que je me devais de découvrir.
Comme souvent chez l’écrivaine, l’aventure se concentre en vase clos. L’ensemble des acteurs est réuni au même endroit, de sorte qu’ils puissent tous être suspectés. La particularité de l’épisode est qu’à la moitié du roman, il n’y a toujours pas de crime. L’autrice prend le temps de développer avec minutie ses protagonistes afin que le lecteur ait tous les éléments pour aborder l’énigme. C’est aussi une manière d’encore plus brouiller les pistes.
Lorsque le premier meurtre arrive, même Hercule Poirot, le spécialiste de ce type d’enquête, ne sait plus quoi penser. Il faut dire que celle-ci est tellement retorse que je défie quiconque de deviner la fin.
J’aurais juste une petite réserve sur le nombre de personnages présents dans cette histoire. Cette multitude d’intervenants, avec chacun un mobile, m’a paru exagéré et en plus, j’ai eu un peu de mal à m’y retrouver. Ceci étant dit, la construction de l’intrigue est un modèle du genre et je me suis tordu l’esprit en essayant de résoudre l’affaire.
Agatha Christie avait un talent véritable pour mener à bien sa supercherie. Elle a construit un scénario incroyable, fruit d’un gros travail, qui m’a totalement berné. Tout au long de l’aventure, on imagine avoir compris mais il n’en est rien.
Elle n’a donc pas usurpé son titre de reine du polar. Elle était vraiment une précurseuse dans son domaine. Ses intrigues complexes au dénouements incroyables se dévorent comme des bonbons, et je suis très gourmand !
https://leslivresdek79.wordpress.com/2023/09/05/874-agatha-christie-mort-sur-le-nil/
J'avoue avoir été déçue par ce livre que j'ai trouvé lourd à la lecture et long dans son intrigue. La présence d'un nombre important de personnages, la longueur de la mise en place du décor et de la scène... Le meurtre et sa résolution arrivent tardivement et donnent un souffle au livre qui aurait été nécessaire plus en amont.
La croisière ne s’amuse pas
Une croisière sur le Nil… J’en rêve… peut-être même depuis que j’ai lu le roman ou vu le film qui en avait été tiré en 1978. D’ailleurs si j’arrive un jour à convaincre Monsieur Evergreen de faire cette croisière, j’exige (gros caprice !!) qu’elle se déroule sur le luxueux vapeur qui sert de décor à l’énigme machiavélique concoctée par Agatha Christie !
Comme à l’accoutumée, Agatha Christie réunit une belle brochette de personnages dans un lieu (presque) unique et nous laisse observer ce qui va se passer… Ici, le décor est somptueux : le Nil, des merveilles archéologiques à visiter, un magnifique steamer qui descend paresseusement le fleuve… Un couple en voyage de noces, ils viennent de se marier, elle est très belle et très fortunée, lui n’a pas le sou mais il est très séduisant… ah oui, il était préalablement fiancé à Jackie, c’est même elle qui lui a présenté Linnet… Et voici que Jackie se retrouve également sur le bateau… Quelle coïncidence ! Une Jackie visiblement très « mauvaise joueuse » qui clame à qui veut l’entendre qu’elle compte bien faire payer Linnet et Simon… Peut-être en tentant d’écraser Linnet sous une grosse pierre tombée fort opportunément lors de la visite d’un temple ?
Si Hercule Poirot comptait sur cette croisière pour se reposer, il en est pour ses frais … Les meurtres se succèdent, les suspects ne manquent pas, pratiquement tous ont un mobile, mais, bien entendu, seules les petites cellules grises de notre ami Belge permettront de résoudre l’affaire, avant même que la croisière ne soit terminée !
Relu avec un plaisir non dissimulé et non gâché par le fait que je connaissais la fin ! J’adore cette histoire, maintenant j’aimerai bien revoir le film (celui de 1978, pour moi, Hercule Poirot a les traits de Peter Ustinov pour l’éternité).
Les Éditions JC Lattès ont profité de la sortie de l’adaptation cinématographique de Mort sur le Nil avec les acteurs Kenneth Branagh et Gal Gadot pour proposer une nouvelle traduction du titre, qui compte parmi les romans les plus lus de l’auteure britannique. C’est un titre que j’ai aussi découvert assez tôt dans ma vie de lectrice, dont je visionne régulièrement l’adaptation télévisuelle – Hercule Poirot est campé par l’acteur britannique David Suchet – et que je viens de relire après plusieurs années. Le charme de ce roman relève sans doute du patrimoine culture égyptien, qui constitue un décor de premier choix, et de la présence d’Hercule Poirot, le détective mythique. J’ai relu ce livre en en connaissant les grandes lignes par cœur. En revanche, lors de cette relecture, il y a des choses qui m’ont davantage frappées que lors de mes précédentes lectures qui commencent à dater, il faut le dire.
Une enquête avec Hercule Poirot, c’est pour moi, indéfectiblement, synonyme d’un roman policier réussit. Et à mon sens Mort sur le Nil reste l’une des meilleures enquêtes du détective belge : lorsqu’on est encore dans l’ignorance du twist final, celui-ci est diablement efficace, et c’est bien ce qui a valu et qui continue de valoir cette réputation à l’auteure britannique. Ainsi qu’ne intrigue peaufinée au millimètre près, des personnages haut en couleur, qui crient en silence leurs origines britanniques ou américaines, une psychologie humaine finement exploitée, et qu’un décor pour le moins pittoresque. Notamment aussi par ce drame qui se profile peu à peu sous nos yeux, un premier couple qui se défait, un autre couple qui se reforme : tous les ressorts de la tragédie sont présents, amalgames d’influences anglaise et de détails issus du roman policier sous le soleil brûlant de la vallée du Nil. Une tragédie sous les cieux des dieux égyptiens, qui manifestent ici et là leur présence, Agatha Christie a décidément le sens de la mise en scène bien aiguisé !
J’ai lu et relu le roman quand j’étais adolescente, j’ai également regardé pas mal de fois l’adaptation dont David Suchet tient le rôle principal : si l’adaptation est à mon point de vue d’excellente qualité, de nombreux détails ont été cependant omis, notamment une intrigue secondaire, qui aurait méritée d’être un peu plus étoffée dans le roman. J’imagine que l’auteure n’a pas voulu la développer plus que nécessaire car elle contribue avant tout à accentuer la tension dramatique à couper au couteau provoquée par ces meurtres, et dont les principaux suspects se révèlent être innocents. Cela fait aussi partie du talent d’Agatha Christie : cette trame d’intrigues secondaires qui finissent de procurer au roman encore plus profondément cette atmosphère si particulière de mystère et de secrets. L’auteure possède aussi le talent de savoir mettre sur pièces une galerie de personnages uniques en leur genre, dont on prend peu à peu conscience de la noirceur ou au contraire de la bienveillance, de l’innocence : le couple Allerton – la sympathique mère et le fils bougon -, les Otterbourne – la mère antipathique et Rosalie la fille renfrognée, l’homme d’affaires américain M. Pennington qui gère les affaires de Lynnet Doyle, qui a miraculeusement échoué sur le même bateau que sa cliente, etc.
Il y a une chose qui à l’époque ne m’avait pas forcément interpellée plus que cela, mais qu’aujourd’hui m’a frappée, c’est cette touche de colonialisme qui fleure ici et là dans le récit, le texte a été publié en 1937 en Angleterre, qui provoque un décalage assez singulier avec l’esprit actuel : mais ce n’est pas une caractéristique qui s’applique simplement à Mort sur le Nil, c’est un trait qui qualifie l’ensemble de ses romans, presque chacun d’entre eux est affublé d’un personnage qui s’en revient « des Indes ». Il n’en reste pas moins que certaines comparaisons des enfants autochtones aux mouchent semblent, sinon dépassées, en tout cas de très mauvais gout.
Poirot l’affirme dans un passage du roman « Tout ce qui brille n’est pas or », et bien souvent les apparences sont trompeuses dans les romans d’Agatha Christie : qui peut savoir ce qu’il se cache derrière la mine innocente du fils à maman, de cette mère acariâtre et aigrie jusqu’au bout des angles, de l’accent chantant de l’étranger qui vient du sud, de l’anticapitaliste vociférant haut et fort ses valeurs socialistes et humanistes.
C’est un roman que j’ai redécouvert avec beaucoup de plaisir, le contraire eût été étonnant : je prévois d’aller voir l’adaptation cinématographique, dont je n’ai fait que lire des critiques très positives, sauf peut-être par les rares résistants, ultra-fidèles d’Hercule Poirot version Suchet, qui n’apprécient pas forcément voir leur héros incarné par un autre acteur (constatations émises à partir des remarques lues sur un groupe dédié au détective). Dans le même genre d’ambiance, je ne peux que vous conseiller Rendez-vous avec la mort qui prend pour décor Jérusalem ou Meurtre en Mésopotamie, qui cette fois, se passe dans l’actuel Irak. Les Anglais sont décidément de partout.
Nouvelle traduction révisée
Tout le monde connait ce roman publié en 1937 que ça soit en livre qu’en version écran, avec la multitude d’adaptations qui en ont été faites.
Une riche héritière a épousé le fiancé de sa meilleure amie. Ils partent en croisière sur le Nil pour leur lune de miel et malheureusement la jeune femme délaissée fait partie des passagers.
J’ai apprécié tous les personnages, avec leurs défauts et leurs secrets, en cela la nouvelle traduction n’a rien changé, peut-être n'a-t-elle visée que la modernisation des formulations. J’ai comparé quelques passages mais je n’ai rien vu de très significatif.
Comme à son habitude Agatha Christie analyse très finement tous ses personnages, ce qui nous facilite grandement leur représentation et c’est toujours un plus pour la lecture. Par contre j’ai trouvé Poirot relativement atone et pas du tout imbu de sa personne, intelligent et futé mais il m’a manqué quelque chose car en plus je me souviens très bien de Peter Ustinov dans ce rôle et qu’il était tout sauf passe-partout !
Je ne pense pas voir le film pour cette raison et non parce que je n’aime pas Kenneth Branagh mais je n’avais pas bien apprécié son jeu dans Le crime de l’Orient-Express.
#MortsurleNilNouvelletraductionrévisée #NetGalleyFrance
Un bon petit Agatha Christie pour se changer les idées, toujours un must.
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