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Le 11 mars 2012, Imad Ibn Ziaten est abattu par Mohamed Merah. Deux jeunes de parents immigrés, l'un, victime, l'autre, bourreau; l'un, engagé au service de la France, l'autre, décidé à y semer la terreur. C'est ce paradoxe qui interpelle Latifa. De son installation en France à l'éducation donnée à son fils, elle nous livre la chronique de l'immigration et de l'intégration, avec toutes les questions que cela suppose:comment faire de ses enfants des Français sans rompre avec ses origines? Comment pratiquer sa religion sans porter atteinte à la laïcité? Comment continuer à construire dans un pays où le sang de sa progéniture a coulé? L'émotion d'une mère, mais aussi le cri d'alarme d'une femme debout, décidée à lutter pour la France, pour qu'il n'y ait plus jamais de Mohamed Merah
Pourquoi cette famille parfaitement intégrée dans la région de Rouen a un jour basculé dans l’horreur ? Parce qu’un des fils, Imad, a été abattu à Toulouse par un garçon gavé de haine sous son grand sourire. Haine folle qui le mènera à assassiner sept personnes en huit jours.
Imad Ibn Ziaten, première victime de Mohamed Merah.
Latifa Ibn Ziaten, mère d’Imad, nous explique en des mots très clairs son remarquable chemin d’intégration en France : « J’ai essayé d’offrir à mes enfants une harmonie entre deux cultures, deux richesses. »
En des mots très vrais et très sobres, elle nous dit le calvaire vécu à la mort d’Imad, la souffrance toujours présente au quotidien.
En des mots bouleversants, elle nous explique comment elle a changé son regard : « Celui qui a tué mon fils est un assassin, certes, mais il se peut qu’il soit une victime aussi. »
En des mots très forts, elle nous dit ce qui la pousse à vivre aujourd’hui : « Je me suis souvenue des regards froids de ces jeunes, de leurs réponses tranchées, du désespoir qui les avait gagnés. Je me suis dit : si on ne les aide pas maintenant, ce sera trop tard. J’ai décidé d’aller en face, de l’autre côté. Là où se trouvent les mal-aimés, les mal-logés, les caractères faibles qui risquent de mal tourner et de tirer un jour sur un autre gamin. »
En des mots exigeants, elle nous appelle à nous mettre à l’œuvre : « Il ne sert à rien de faire semblant de ne pas comprendre et de passer son chemin. L’urgence est, justement, de s’arrêter et de s’interroger vraiment sur les raisons de cette désespérance. Le travail de compréhension tient parfois à peu de choses. Il suffit de regarder ces jeunes gentiment, de leur dire bonjour avec le sourire, de leur donner un laissez-passer pour nos cœurs. »
Par-delà une indicible souffrance, Latifa Ibn Ziaten a retrouvé la vie. Elle nous invite à la rejoindre sur son chemin en des formules qu’on ne peut oublier : Donner un laissez-passer pour nos cœurs ; Traquer la désespérance ; Reformuler l’avenir. Quel programme…
Un livre qui se résume très simplement : Au boulot !
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