Devenir un interne sous-alimenté puis un médecin assigné en justice n'est pas facile ; il faut d'abord une dure préparation. En janvier 2012, la première édition du livre d'un jeune interne dérangé, appelé "Les cahiers de l'internat" et curieusement sous-titré "MikBook" paraissait dans un anonymat épais, au sein d'une maison d'édition dont personne ne sait vraiment comment prononcer le nom. Synthèse du programme de l'ECU en 24 chapitres et 500 planches détaillées, méthode d'apprentissage expérimentée sur des années d'enseignement entre l'Université Paris V et les conférences d'internat, le livre voulait proposer aux étudiants un outil nouveau de mémorisation visuelle et logique des points essentiels, s'appuyant sur un graphisme particulier et un code de couleurs identique pour chaque item de chaque chapitre, visant à un projet pédagogique global.
Fort d'un succès aussi controversé que l'élection de Donald Trump en 2017, populaire auprès des étudiants comme des médecins installés autant qu'Harvey Weinstein parmi les actrices hollywoodiennes, le MikBook n'a cessé d'être réédité et actualisé, avec plus de 25 000 exemplaires vendus et toujours aucune publicité. Sept ans et quelques gardes vue plus tard, voici sa dernière édition. Les planches du MikBook offrent en particulier à tous les étudiants, même aux moins expérimentés, un accès rapide à une vision assez compléte d'une discipline ou d'une pathologie.
Ce qui permet aux moins travailleurs de réussir le concours aussi bien que les plus sérieux. En quelque sorte, un livre amoral.
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