"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Violoniste prodige, Gideon Davies est frappé d'amnésie et ne parvient plus à jouer une seule note.
Renversée puis écrasée à trois reprises par la même voiture. Telle est la fin sanglante d'Eugenie Davies, discrète sexagénaire habitant la paisible bourgade de Henley-on-Thames.
Derrière le quotidien monotone de Mrs Davies, l'inspecteur Thomas Lynley et son acolyte Barbara Havers ne tardent pas à découvrir un passé lourd de secrets : une petite fille assassinée par sa nourrice ; un départ inattendu du foyer conjugal ; un fils, violoniste virtuose, définitivement abandonné. Dans cette affaire, plus l'enquête avance, plus les suspects sont nombreux, ce qui ne saurait décourager le duo le plus détonant de Scotland Yard. Car Lynley et Havers savent bien que les histoires de famille les mieux enfouies sont souvent les plus dévastatrices...
Un long polar que distille avec maintes chausse-trappes : « Elizabeth George », sur une trame policière composée de multiples événements familiaux, où les personnages, se dévoilent au fur et à mesure, ce qui complexifie l’intrigue et semble laisser le lecteur dans une sombre impasse. Elle utilise donc, avec dextérité les non-dits, les secrets de famille alliés à l’absolue nécessité de respecter les convenances, face au désarroi des victimes.
Une enquête sur le pouvoir psychologique de certains sur la faiblesse des autres, le transfert d’une carrière réussie au détriment de l’évolution normale d’un enfant, le paroxysme qui en découle pour maintenir, et aboutir au succès, quel qu’en soit le coût ! Ainsi est mis en exergue le rôle primordial de l’éducation qui doit permettre le plein épanouissement de l’enfant : et ainsi éviter les différents troubles psychologiques, qui peuvent avoir des séquelles lors du passage à l’âge mûr.
Or donc, une nouvelle enquête du duo des policiers anglais : composé, la constable Barbara Havers, qui ne s'embarrasse ni de coquetterie ni de diplomatie et de l'inspecteur Thomas Lynley, éminent membre de Scotland Yard et pur produit de l'aristocratie britannique.
Ils vont avoir à apporter des réponses lorsque qu’une femme sexagénaire se fait renversée puis écrasée à plusieurs reprises : Mrs Eugenie Davies ! Membre d’une famille qui tourne autour d’un fils violoniste virtuose, qui ne vit que pour et par le violon (un Guarneri) ; une femme psychologue qui tente d’agir ; une petite fille assassinée par sa nourrice ; bref les intervenants s’avèrent aussi nombreux que les pistes possibles pour les enquêteurs.
« Mémoire infidèle », un remarquable thriller addictif dont j’ai apprécié l’absence de temps morts ; les myriades d’incertitudes permanentes sur la culpabilité sur le ou les coupables, consubstantiellement à l’apport d’une plume acérée de l’autrice qui aborde avec tact les conflits des uns et des autres. Sans doute le plus ardu pour certains lecteurs, sera d’accepter une lecture longue (plus de 1100 pages) mais qui se lit avec voracité et sans lassitude, tout en savourant les circonvolutions les plus tortueuses de l’intrigue.
Que puis-je dire ? La construction est remarquable alternant le journal de Gidéon et la narration de l'enquête. Des temporalités différentes, une profondeur psychologique pour chaque personnage, une intrigue passionnante... C'est haletant, bouleversant, bien écrit, riche... Du grand art !
Lu en avion de Paris à Sydney et retour : tres belle construction qui relance l'intérêt à chaque fois et redonne du rythme, personnages si bien développés qu'ils semblent vrais, palpables
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