Nous sommes dans une société où il est de bon ton de détester les dogmes, qui enchaînent l'esprit et le réduisent à la dimension de quelques préjugés préfabriqués et obligatoires. Ainsi des dogmes politiques par exemple, ou des dogmes culturels, tout récemment autour du wokisme par exemple. Rien à voir avec les dogmes du Credo, qui sont comme des torches dans la nuit de notre ignorance de Dieu, des traits de lumière, qui nous viennent non pas de nos intelligences étriquées, mais de la Parole que Dieu nous adresse en Jésus-Christ. Loin de constituer une doctrine close, ces dogmes sont des mots que le premier théologien, Jésus-Christ, met dans notre bouche, à charge pour nous de nous plonger dans l'océan analogique de leurs significations, qui nous dévoilent ce que le Christ a appelé « des choses cachées depuis la fondation du monde ». Au lieu de nous enfermer, ces dogmes, réunis dans le Credo, nous libèrent par la vérité à laquelle ils nous introduisent. AUTEUR Prêtre de l'Institut du Bon Pasteur et fondateur du Centre Saint-Paul en 2005, Guillaume de Tanoüarn est docteur en philosophie. Il a notamment publié Jonas ou le désir absent (Via Romana, 2009), Le Prix de la fraternité (Tallandier, 2018) et Méditations sur la messe (Via Romana, 2021).
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