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Marseille 73

Couverture du livre « Marseille 73 » de Dominique Manotti aux éditions Les Arenes
  • Date de parution :
  • Editeur : Les Arenes
  • EAN : 9791037501196
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

La France connaît une série d'assassinats ciblés sur des Arabes, surtout des Algériens. On les tire à vue, on leur fracasse le crâne. En six mois, plus de cinquante d'entre eux sont abattus, dont une vingtaine à Marseille, épicentre du terrorisme raciste. C'est l'histoire vraie.
Onze ans après... Voir plus

La France connaît une série d'assassinats ciblés sur des Arabes, surtout des Algériens. On les tire à vue, on leur fracasse le crâne. En six mois, plus de cinquante d'entre eux sont abattus, dont une vingtaine à Marseille, épicentre du terrorisme raciste. C'est l'histoire vraie.
Onze ans après la fin de la guerre d'Algérie, les nervis de l'OAS ont été amnistiés, beaucoup sont intégrés dans l'appareil d'État et dans la police, le Front national vient à peine d'éclore. Des revanchards appellent à plastiquer les mosquées, les bistrots, les commerces arabes.
C'est le décor.
Le jeune commissaire Daquin, vingt-sept ans, a été fraîchement nommé à l'Évêché, l'hôtel de police de Marseille, lieu de toutes les compromissions, où tout se sait et rien ne sort. C'est notre héros.
Tout est prêt pour la tragédie, menée de main de maître par Dominique Manotti, avec cette écriture sèche, documentée et implacable qui a fait sa renommée. Un roman noir d'anthologie à mettre entre toutes les mains, pour ne pas oublier.

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Avis (9)

  • Marseille 73 de Dominique Manotti, Points 2022 (1ére édition : Les Arènes, 2020)

    J’avais lu le premier roman de Dominique Manotti, Sombre sentier (publié en 1995), un peu par hasard, il y a une quinzaine d’années.
    Fin mai 2024, j’ai eu le plaisir de l’écouter débattre au sujet des autrices...
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    Marseille 73 de Dominique Manotti, Points 2022 (1ére édition : Les Arènes, 2020)

    J’avais lu le premier roman de Dominique Manotti, Sombre sentier (publié en 1995), un peu par hasard, il y a une quinzaine d’années.
    Fin mai 2024, j’ai eu le plaisir de l’écouter débattre au sujet des autrices de romans policiers et de la rencontrer au Festival du livre de Cèze-Cévennes où elle m’a gentiment dédicacé son dernier opus consacré à l’enquêteur Théo Daquin.

    Le contexte social de ce livre est inspiré de faits réels… En 1973, la croissance économique de la France ralentit. Les pouvoirs publics décident alors d’expulser les travailleurs immigrés qui n’ont pas de contrats de travail et de logements. À Marseille, la plupart des maghrébins travaillent au noir et vivent dans des taudis ; ils décident de résister et organisent, au début de l’été, une grève générale réprimés dans la violence. S’ensuit une vague d’assassinats perpétrés contre des Algériens. Des comités se mettent en place contre « l’immigration sauvage ».
    Pour le jeune commissaire Daquin, récemment nommé à Marseille, il n’est pas facile d’enquêter sur des crimes que ni la police ni la justice n’acceptent de qualifier de racistes ou de « ratonnades » !

    L’écriture de Dominique Manotti est très efficace, factuelle, précise, sans fioriture. Le récit est parsemé d’extraits de presse qui qualifient les meurtres de simples règlements de comptes et les traitent comme de banals faits divers. Cela donne une certaine réalité et un effet de miroir à l’écheveau narratif.
    Cette historienne de formation et de métier connaît bien son sujet ; elle transpose dans l’élaboration de romans policiers et de romans noirs ses méthodes de travail : recherches, rencontres, accumulation de documents ou d’indices, formulation d’hypothèses à vérifier. Son expertise, ses expérimentations et extrapolations sur le passé sont autant d’outils et de clés pour comprendre et agir au présent. En ce début juillet 2024, sur fond de dissolution de l’Assemblée Nationale, de campagne pour les législatives et de montée en puissance du RN, ce roman interroge une forme de « racisme récurrent », une extrême droite ambitieuse.

    Un roman dense, daté, chronologique, de mi-août à début octobre 1973.
    Des personnages inspirés de personnes ayant existé, victimes et familles de victimes, nervis de l’O.A.S. amnistiés, entrés dans la police...
    Toute une ambiance post guerre d’Algérie, qui nous rappelle que l’Histoire se répète.
    Un héros qui revient sur plusieurs romans, flic intègre. Ici, il a du mal à trouver sa place, lui qui vient de Paris, qui doit cacher son homosexualité.

    Une claque littéraire comme j’aime en recevoir.

    #lesglosesdelapiratedespal

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  • On ne présente plus Dominique Manotti. Voir « Marseille 73 »,son dernier roman en date, dans la sélection du PMP est l’assurance d’avoir un candidat sérieux au prix.

    Et c’est le cas assurément. Ceux qui connaissent Manotti seront ravis de retrouver le commissaire Daquin ici dans ces jeunes...
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    On ne présente plus Dominique Manotti. Voir « Marseille 73 »,son dernier roman en date, dans la sélection du PMP est l’assurance d’avoir un candidat sérieux au prix.

    Et c’est le cas assurément. Ceux qui connaissent Manotti seront ravis de retrouver le commissaire Daquin ici dans ces jeunes années marseillaises. Ceux qui découvrent vont se ravir du style sec, tranché, vif et hyper documenté, la marque de Manotti.

    Le contexte de l’année 73 est très bien expliqué. La circulaire Marcellin-Fontanet parue à l’automne 1972 permet au gouvernement français d’imposer un contrôle strict des immigrés : il leur faut dorénavant un contrat de travail et un logement décent pour obtenir un permis de séjour. Ce n’est pas le cas pour 86% d’entre eux. Cette porte ouvert permet à l’extrême droite (déjà) de lancer une campagne contre l’immigration sauvage sur le thème bien connu du « On est chez nous ». Des mots aux actes… la ville de Marseille voit les algériens tomber un à un…

    On suit donc l’enquête pour meurtre de l’un d’entre eux, un jeune garçon, Malek… 2 forces s’opposent, la Sûreté qui n’a pas forcément intérêt à voir l’enquête avancer et l’équipe de Daquin à la PJ qui travaille en sous-main. C’est riche, passionnant, une fiction si proche du réel qu’elle en fait froid dans le dos, une chronique précise d’une époque, d’une ambiance où le sentiment d’impunité était bien ancré. Mais tout cela a bien changé, non ?!

    Des personnages hyper réalistes, des situations inspirées de la réalité, Manotti maitrise son sujet sur le bout des ongles… C’est carré, mais pas si froid car l’auteure parvient à humaniser Daquin en plaçant des ingrédients d’intimité où il faut, quand il faut.

    Une réussite brillante que ce roman qui claque comme un documentaire avec images d’époque. Dominique Manotti n’a pas fini de radiographier la société française, tant mieux !

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  • Marseille 1973. Voilà 10 ans que les français ont quitté l’Algérie et se sont réinstallés en métropole. La région de Marseille, en accueillant près de 100.00 rapatriés ainsi que de nombreux travailleurs immigrés algériens, voit naître des guerres fratricides.

    Guerre des polices, entre la...
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    Marseille 1973. Voilà 10 ans que les français ont quitté l’Algérie et se sont réinstallés en métropole. La région de Marseille, en accueillant près de 100.00 rapatriés ainsi que de nombreux travailleurs immigrés algériens, voit naître des guerres fratricides.

    Guerre des polices, entre la Sûreté Urbaine, la police locale qui a réintégré les policiers pieds-noirs dans ses commissariats de quartier et le SRPJ, la police nationale en charge des grosses enquêtes de meurtre et du grand banditisme.

    Guerre entre les rapatriés regroupés sous la bannière de l’UFRA (Union des Français Rapatriés d’Algérie) et les ouvriers nord-africains qui créent le MTA (Mouvement des Travailleurs Arabes).

    Et c’est dans ce contexte explosif que Malek Khider, un jeune de 17 ans sans problème, est assassiné à bout portant au sortir d’un bar. Le commissaire Daquin de la PJ, récemment arrivé de Paris, relance une enquête déjà classée avant d’avoir été menée et secoue un système bien établi de complicités entre les hautes sphères du pouvoir, la mafia, la police et les militants d’extrême droite de l’OAS.

    « Quand l’héritage colonial s’immisce au cœur de la politique », il en résulte un racisme institutionnalisé qui perdurera des années.

    En cette année des 60 ans de l’Indépendance de l’Algérie, ce roman nous rappelle à quel point la décolonisation s’est faite dans la douleur et comment s’est installé en France un racisme endémique envers les populations d’immigrés nord-africains.

    Entre scénario de film et reportage journalistique, ce polar au style assez particulier, nous en apprend beaucoup sur notre propre pays et nous permet de mieux comprendre des situations qui semblent aujourd’hui inextricables.

    Très intéressant.

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  • Lecture un chouïa laborieuse.

    Le fond historico-politique est très intéressant. Nous sommes, comme le titre l'indique, à Marseille en 1973. La communauté algérienne est victime d'une série de meurtres. La guerre d'Algérie est terminée depuis 11 ans mais pour les anciens de l'OAS, amnistiés...
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    Lecture un chouïa laborieuse.

    Le fond historico-politique est très intéressant. Nous sommes, comme le titre l'indique, à Marseille en 1973. La communauté algérienne est victime d'une série de meurtres. La guerre d'Algérie est terminée depuis 11 ans mais pour les anciens de l'OAS, amnistiés puis intégrés dans la police, pour certains pieds noirs revanchards et pour le tout jeune Front National elle continue. Collusions dans les hautes sphères, compromissions, magouilles et compagnie, ces meurtres racistes sont étouffés. le commissaire Daquin va tenter de trouver l'assassin d'un jeune algérien de 16 ans et se retrouver confronté à ce monde marseillais franchement pourri.

    J'ai eu un gros problème avec le style de l'autrice. Sec, haché, syncopé, factuel. C'est un enchaînement de faits pas un roman. On a l'impression de lire des rapports de police, des minutes judiciaires, des articles de presse, collés les uns aux autres.

    Du coup, la profondeur psychologique des personnages n'est pas du tout creusée, ce qui est bien dommage parce qu'il y avait franchement matière.

    Alors oui c'est très documenté, très instructif d'un point de vue historique, révoltant aussi, mais ça manque d'âme.

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  • Même si Marseille peut s'enorgueillir d'être la capitale mondiale de la bouillabaisse et de l'aïoli , en cette année 1973 , elle ressemble plutôt à une bombe à retardement.
    Onze ans après l'armistice algérienne , on y retrouve pêle-mêle , les rapatriés nostalgiques de l'Algérie française comme...
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    Même si Marseille peut s'enorgueillir d'être la capitale mondiale de la bouillabaisse et de l'aïoli , en cette année 1973 , elle ressemble plutôt à une bombe à retardement.
    Onze ans après l'armistice algérienne , on y retrouve pêle-mêle , les rapatriés nostalgiques de l'Algérie française comme les pieds noirs , les anciens de l'OAS ( dont la plupart des crimes ont été amnistiés ) , ou les harkis .. mais aussi les algériens issus de l'immigration.
    La plupart des pieds noirs ont été intégrés tant bien que mal dans la police ou les renseignements avec une concentration très importante sur Marseille .
    Pas besoin de vous faire un dessin : la cohabitation entre les immigrés et les rapatriés revanchards est quasi impossible et les ratonnades , les expéditions punitives ( dont certaines mortelles ) contre la communauté algérienne vont se multiplier . Mais pour le gouvernement et les autorités locales - donc la police - comme pour les journaux du cru , un mot est tabou : racisme . Ces actes criminels sont donc cachés voire déguisés en règlements de compte entre bandes rivales.
    Jusqu'au jour où le jeune Malek se fait abattre devant les yeux impuissants de ses deux frères . Ces derniers ont décidé que la mort de leur frère ne resterait pas impunie et , avec l'aide d'un avocat défenseur des opprimés , de se porter partie civile afin que justice soit faite , malgré toutes les intimidations.
    Alors que la police marseillaise est gangrenée par des luttes intestines et des jeux de pouvoir qui ne disent pas leurs noms , où l'officieux contrebalance l'officiel , où compromission et corruption vont de paire, le jeune commissaire Daquin assisté de ses deux fidèles collaborateurs, est justement chargé par sa hiérarchie d'enquêter sur les associations pieds noirs , aux agissements suspects voire délictueux.
    Une affaire délicate , aux dangereuses ramifications, dont certaines pourraient croiser de prêt l'enquête sur la mort du jeune Malek .

    Difficile de ne pas être attiré par cette couverture aguicheuse , d'un rouge flamboyant et au design vintage digne d'un roman de San Antonio ..
    Mais le meilleur est à l'intérieur. Comme souvent avec Dominique Manotti, on est dans le mélange des genres . Pour partie roman policier , critique sociale et politique, c'est surtout et avant tout le témoignage d'une époque prétexte à un récit habilement conduit où se côtoient personnages réels et d'autres , tout droit sortis de l'imagination ( fertile ) de l'auteure. Une époque et une ville : Marseille. La ville de toutes les cultures mais aussi celle de tous les excès .La politique « du vivre ensemble » est loin d'être née et, a contrario, les antagonismes sont attisés par un gouvernement de droite qui marginalise les immigrés maghrébins , alors qu'ils représentent une manne indispensable aux industries du pays gourmandes en main d’œuvre bon marché .
    Dans toute cette violence et cette haine crue , la romancière nous démontre que la raison peut l'emporter et c'est cette famille algérienne qu'elle prend comme exemple. Malgré le deuil , la famille restera digne , soudée et sûre de son bon droit malgré les provocations. Un exemple salvateur , s'il en est , par les temps qui courent .

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  • Je ne rate jamais un roman de Dominique Manotti, qui sait à merveille dépeindre les turpitudes de l'économie. 

    Dans son précédent opus, Racket, elle dévoilait les dessous très sombres de l'affaire Alstom / Général Electric.

    Comme le titre de ce nouveau roman l'indique, nous nous retrouvons...
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    Je ne rate jamais un roman de Dominique Manotti, qui sait à merveille dépeindre les turpitudes de l'économie. 

    Dans son précédent opus, Racket, elle dévoilait les dessous très sombres de l'affaire Alstom / Général Electric.

    Comme le titre de ce nouveau roman l'indique, nous nous retrouvons à Marseille, en 1973, alors que la cité phocéenne est le théâtre de crimes racistes à l'encontre de nord-africains, mais que les affaires sont étouffées, classées par manque de preuves, ou rapidement enterrées car n'intéressant ni la police ni le Parquet.

    C'est compter sans l'implication du commissaire Daquin du SRPJ, déjà rencontré dans Racket et dans Sombre sentier, qui loin des manigances de la police locale, de l'Evêché trouvera des preuves qui aboutiront, non sans mal à l'inculpation du responsable de l'assassinat d'un jeune sans histoires.

    Dans un style très journalistique, qui donne l'impression de lire une compilation d'articles de presse relatant l'affaire, on découvrira une association de policiers malfaiteurs, les relations louches entre police / Sac / malfrats locale voire mafia corse, le tout savamment lié par des relations historiques et tortueuses.

    Roman récent, bien écrit, mais à la mode des années 70 au point où il en semble daté !

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  • J’ai souvent vu passer le nom de Dominique Manotti lors de mes visites sur les blogs et sites consacrés aux romans noirs. Dans mon imaginaire, elle faisait partie des sommités française du genre et pourtant, je n’avais encore jamais franchi le pas de découvrir son œuvre. Erreur enfin corrigée...
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    J’ai souvent vu passer le nom de Dominique Manotti lors de mes visites sur les blogs et sites consacrés aux romans noirs. Dans mon imaginaire, elle faisait partie des sommités française du genre et pourtant, je n’avais encore jamais franchi le pas de découvrir son œuvre. Erreur enfin corrigée !

    Comme son titre l’indique, ce livre s’intéresse au Marseille des années 70. On assiste à plusieurs agressions et meurtres dans les rues de la cité phocéenne. L’auteure nous place en observateur des différents acteurs mêlés à ces drames. Elle nous plonge dans l’ambiance de l’époque. Avec une grande densité de personnages, on assiste aux échanges des différentes communautés qui forment le tableau complet de l’affaire.

    L’enquête et ses mystères ne sont que la partie visible de l’iceberg. Le roman prend vraiment sa puissance dans la retranscription des comportements inhérents à la période et à la ville. Le passé colonial est encore chaud dans les esprits et on sent bien qu’il n’a pas été complétement digéré. S’en suit alors des organisations sectaires, des manigances politiciennes et des violences policières, sur fonds de rejet de l’autre. Afin de démanteler cette machine idéologique, rien de mieux qu’un commissaire venu de Paris, qui va mettre les pieds dans le plat et prendre un peu de recul sur les évènements.

    Pour mon premier essai, Dominique Manotti vient de me démontrer qu’elle est bien la grande écrivaine que j’imaginais. Elle apporte à son aventure une dimension politique et sociale qui en fait un grand roman noir. Malheureusement, cette lecture entre en résonance avec notre monde actuel, comme si rien n’avait vraiment changé. Les mêmes préjugés, les mêmes dérives, les mêmes haines parsèment l’Histoire, alors qu’elle semble se répéter. S’appuyant sur le format polar, l’auteure vulgarise et met en lumière toute l’importance de bien comprendre le passé !

    http://leslivresdek79.com/2020/07/20/571-dominique-manotti-marseille-73/

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  • Il fut un temps où… Le roman de Dominique Manetti aurait pu commencer comme cela. L’action de ce polar noir se situe à Marseille en 1973. C’est toute une époque dont nous ne pouvons pas être fiers que l’auteure ravive pour nous, entre petite histoire et grande Histoire. On ne doit pas oublier...
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    Il fut un temps où… Le roman de Dominique Manetti aurait pu commencer comme cela. L’action de ce polar noir se situe à Marseille en 1973. C’est toute une époque dont nous ne pouvons pas être fiers que l’auteure ravive pour nous, entre petite histoire et grande Histoire. On ne doit pas oublier que les ravages d’un racisme ordinaire à cette époque ont causé une hécatombe chez les immigrés algériens. Dix ans après la guerre d’Algérie, la communauté Pieds noirs se regroupe, le Front National émerge, les anciens de l’OAS ne lâchent rien, c’est la fin des « trente glorieuses » et le chômage grimpe. La communauté des travailleurs nord-africains commence à gêner, il y aura une manifestation pour protester contre la précarité de leur statut, la nuit sera sanglante. Le commissaire Théodore Daquin nouvel arrivant dans la cité phocéenne, a bien du mal à trouver ses repères dans ce milieu puant dont il se sent si éloigné. J’ai aimé le personnage de Daquin qui n’en revient pas du fonctionnement illégal de la Police et de l’impunité qui semble régner. Avec sa petite équipe, il avance comme un flic intègre et respectueux des lois. Il mettra tout en œuvre pour trouver le coupable du meurtre de Malek ce jeune algérien de 16 ans abattu en toute impunité. C’est un défi alors que l’affaire semble déjà vouloir être classée. Le style de l’auteure est franc et direct, on ressent toute la colère et le besoin de justice derrière chaque phrase. Une roman noir qui donne le frisson parce qu’il prend sa source dans la réalité de notre histoire et que l’on peut toujours se demander si les choses ont tant changé que cela en 50 ans. Le racisme est toujours là sournois, nous devons plus que jamais rester vigilant. Un livre comme celui-ci ne peut qu’aider à mettre les choses en perspectives. Bonne lecture.
    http://latelierdelitote.canalblog.com/archives/2020/06/28/38392873.html

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