"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Ce numéro étudie les effets, d'hier à aujourd'hui, de la Conférence de Berlin de 1884 qui fixa, une fois de plus, les frontières des colonies africaines pour quelques « joueurs » : la France, l'Angleterre, l'Allemagne, l'Espagne, le Portugal, la Belgique, l'Italie. Pour beaucoup d'analystes de cette époque, l'amertume des différents acteurs de ce processus explique, pour bonne part, les origines de la première Guerre Mondiale. La France, malgré tout, fut le grand gagnant de cette « foire d'empoigne ». Outre les protectorats marocains et tunisiens, l'Algérie colonie française, les mandats en Syrie et au Liban, les tutelles fortes en Gambie, Cameroun, Togo, Madagascar, la particularité de la colonie française de Djibouti (Côte française de Somalis), on considéra, dès lors, l'Afrique équatoriale française et l'Afrique occidentale française. La première regroupait le Gabon, le Moyen-Congo (aujourd'hui Congo-Brazzaville), l'Oubangui-Chari (aujourd'hui Centrafrique) et le Tchad. La seconde, avec pour capitale Dakar, englobait, sous forme fédérative, le Sénégal, la Mauritanie, le Soudan français (aujourd'hui Mali), la Haute-Volta (aujourd'hui Burkina Faso), la Guinée française, le Niger, la Côte d'Ivoire et le Dahomey (aujourd'hui Bénin).
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