Un récit très actuel, un portrait de femme bouleversant !
C'est l'histoire d'une femme d'une trentaine d'années qui, du jour au lendemain, se trouve terrorisée, tétanisée, clouée au sol. Quelque chose en elle s'est réveillé ou rompu, mais elle ne comprend ni quoi ni pourquoi... Alors sa mère se voit dans l'obligation de lui révéler certaines choses, longtemps tues et profondément enfouies. Et cette parole va, par effraction, balayer tout un imaginaire. La boîte de Pandore est ouverte.
Une famille imaginaire, c'est celle qu'on a toujours connue, mais qui ne sera plus jamais vraiment la même, dès lors qu'on en déterre les secrets... Une famille imaginaire, c'est celle qu'on pensait créer, jusqu'à ce qu'on réalise qu'elle n'était pas vraiment destinée à exister.
A vous de voter parmi les 5 BD choisies par le jury de cette 5e édition !
Dans ce premier roman graphique très intimiste, Edith Chambon explore avec talent l'héritage émotionnel, le passé qui ressurgit...
Découvrez les 15 albums retenus par le jury présidé par Cy !
J’ai eu la chance de recevoir cet ouvrage de la part de Lecteurs.com et j’ai été enchantée par ma lecture.
Cette histoire, c’est celle de l’autrice dont la vie va basculer suite à un « cauchemar », celui d’un homme de dos qui fume une cigarette. Elle en est persuadée, cette situation a été réellement vécue. Oui mais par qui… ? Elle entame alors des discussions familiales et elle va aller de révélations difficiles en révélations difficiles …
C’est une lecture extrêmement émouvante, pleine d’humanité et de sincérité. J’ai été touchée de la confiance de l’autrice de nous associer à ce qu’elle a vécu, à sa chute et à sa reconstruction. Les sujets abordés dans ce roman graphique sont difficiles mais ils sont traités avec beaucoup d’humour et de recul qui rendent la lecture très agréable et fluide.
J’ai apprécié les répliques très bien senties, je trouve qu’on s’y retrouve forcément sous une forme ou sous une autre par le biais d’une phrase ou d’une situation.
C’est une lecture riche en émotions autour de l’intimité, de l’amitié, de la famille, du poids des secrets, de la réparation, de l’inceste, du dialogue, de la stérilité…
J’aime les illustrations très colorées ainsi que la structure inattendue des vignettes laissant à l’autrice toute liberté pour exprimer ces émotions qui la submergent.
Gros coup de cœur !
Extrait : « Soudain, ce secret qui nous isolait se change en récit qui nous lie… comme les fragments d’une chose cassée, enfin rassemblés pour réparer notre histoire commune »
L'héroïne de ce roman graphique a une trentaine d'années et, depuis quelques temps, est totalement bouleversée par des rêves qui la terrorrisent. Elle essaye de passer outre, mais petit à petit cette sensation de mal être s'intensifie et la paralyse. Elle tente de trouver du réconfort auprès de ses amis, de sa famille, mais se sent toujours en marge, seule au milieu de tous.
Elle prend finalement la décision de voir un psychologue qui met des mots sur ses maux : elle a repris à son compte les maux de sa mère. Elle comprend enfin qu'elle n'est que le réceptacle des émotions de sa mère mais se heurte au silence de cette dernière. Les fils vont peu à peu se dénouer et l'horizon s'éclaircir ; chacun dans la famille va reprendre sa place,
Les dessins sont superbes et sont un merveilleux écho aux propos de l'autrice. Il est rare que le sujet de l'inceste ou des violences sexuelles intra familiales soient abordés ainsi, je trouve que cette bande dessinée montre vraiment la complexité du processus de dévoilement, la difficulté de faire éclater la cellule familiale, la libération progressive de la parole.
Merci à @lecteurs.com et à la fondation orange ainsi qu'à la maison d'édition Agrume et au centre national du livre pour cette belle découverte
Une lecture graphique qui explore la vie de l’autrice et nous propose ici un cheminement dans la compréhension de ce qui peut être tu en soi et dans l’environnement familial.
Edith Chambon se retrouve du jour au lendemain dans un état où elle ne se reconnait plus. Un état proche de la dépression alors qu’elle n’a rien de concret qui pourrait expliquer cette situation. Il lui manque juste les clés de compréhension de certains évènements qu’elle porte en elle sans en saisir l'importance. Les sujets traités sont lourds mais l’autrice parvient à trouver la manière de les aborder sans pathos et de manière très vivante. Ce qui est arrivé dans sa famille est la vraie vie et on réussit, en tant que lecteur, à le prendre en considération et à l’accepter.
Le scénario est très bien amené et porté par des dessins très lumineux. Les couleurs vives et la représentation de cette ''luminosité'' font en sorte de ressentir de l’espoir, message que l’autrice a voulu faire passer à travers ces quelques pages.
Juin 2013,
Edith, 30 ans, se rend au mariage de ses parents qui ont attendu 40 ans de vie commune et deux enfants avant de se décider. Ce moment particulier est l'occasion pour elle de revenir sur son enfance, ses souvenirs heureux, ceux qui le sont moins... Et d'ouvrir, malgré elle, une boîte de pandore inattendue.
C'est l'histoire d'une cicatrice et d'un cauchemar. L'une et l'autre vont mettre à jour des secrets de famille. En racontant ses traumas de trentenaire, Edith Chambon réfléchit à haute voix sur ce que transmet l'héritage familial, parfois sans le vouloir, souvent sans le dire, et qui finit quand même par ressortir. Comment on vit avec ça ? Est-ce qu'on en parle ? Et comment ?
Derrière cette couv un peu effrayante se cache un album riche, entraînant et dense. Edith Chambon y fait preuve d'une grande sincérité avec une liberté graphique salvatrice. Elle met en images ses doutes, ses peurs, ses émotions avec une belle créativité. On assiste avec émotion tout au long des 256 pages à une reconstruction, comme une seconde naissance...
Il était temps pour moi d'évoquer cet album, lu dans le cadre du Prix Orange de la bande dessinée. Il y figurait parmi les 5 finalistes et c'est peu dire que c'était mérité. "Ma famille imaginaire" est un bel album intime mais pas excluant. Une belle réussite !
Chaque famille a ses secrets, certains plus lourds que d'autres – des secrets bien gardés, derrière une porte, dans un souvenir, au creux d'un silence.
Pourtant, dans la famille d'Édith, rien ne semble caché. Installée dans un hameau habité par ses cousins, oncles, tantes et sa grand-mère, elle passe son enfance dans une maison grande ouverte, sans clôture ni serrure, sans porte, parfois sans murs. Qu'y aurait-il qu'elle ne saurait déjà sur ses proches quand tout est à la vue de tous ?
À travers son témoignage très personnel, Édith Chambon évoque des sujets difficiles qui empoisonnent encore trop de familles comme le traumatisme transgénérationnel, l'inceste, le silence des uns et l'ignorance des autres.
Ce récit intime, enveloppé de couleurs vives, permettra certainement à de nombreuses personnes de mieux comprendre leur propre histoire.
Édith, la trentaine, ressent comme un vague à l’âme. La sensation que les vies des autres avancent, mais pas la sienne. Ses vieux parents se marient, sa sœur fait des enfants, sa meilleure amie est enceinte… “Pour elles, les choses semblent se dérouler naturellement, là où pour moi, elles ne se passent tout simplement pas.”
Comme sur une balançoire, le récit fait des allers et retours entre son quotidien de parisienne et son enfance à la campagne, au milieu de nulle part, auprès de ses parents, sa sœur, sa grand-mère, ses cousins.
Derrière le dessin bavard et énergique d’une vie de famille intense, étalée dans des cases aux contours ondulés et aux bulles entortillées, on ne peut s'empêcher d’imaginer des secrets, des drames. Des cicatrices qui l’empêchent d’avancer.
Et soudain, un beau jour, ou peut-être une nuit, quelque chose remonte. Quelque chose revient. Quelque chose dessiné différemment. Quelque chose pire qu’un cauchemar. Édith tente alors de réaligner ses vieux souvenirs, ses envies nouvelles et l’histoire familiale. Avec des grands yeux décillés, prêts à tout libérer.
Très beau, textes et images. Edith Chambon se révèle une autrice à part entière et mérite d'être soutenue.
Son livre est émouvant et salutaire sur le fait de lever des secrets poisons. Dans la continuité de Camille Kouchner, et des autres notre époque avance et c'est heureux.
Une BD très personnelle et originale, un graphisme très expressif, beaucoup d’humour et d’émotions, cet album mérite d’être primé et devrait avoir beaucoup de succès
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