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Le cinéma de Luchino Visconti constitue un lieu privilégié d'analyse des rapports entre le cinéma et la peinture. Tout au long de sa carrière, le réalisateur italien entretient un dialogue avec la peinture, qui devient chez lui un véritable parti pris stylistique;
Son cinéma ne peut donc se comprendre pleinement que si l'on tient compte des liens qu'il tisse avec l'art pictural.
Au fil de cette étude, Laurent Darbellay montre comment Visconti, en exploitant la proximité entre les deux arts visuels ainsi que les pouvoirs d'intégration propres au cinéma, «travaille » plusieurs questions esthétiques implicites et explicites de la peinture: le cadre et l'espace, la lumière, et surtout la temporalité. En établissant une filiation entre l'esthétique de la peinture et celle du cinéma, le réalisateur montre que le septième art rencontre des problèmes que la peinture a, ellemême, traités. L'interaction des deux arts ne doit donc pas alors se comprendre comme une simple «association», mais comme une véritable problématisation. Pour Visconti, l'art pictural n'est pas uniquement un matériau à manipuler, un fond visuel à exploiter; il s'agit d'un mode privilégié d'élaborer le langage du cinéma. Luchino Visconti et la peinture n'est donc pas une monographie sur Visconti; il ne s'agit pas de couvrir de façon linéaire et exhaustive sa carrière, mais de proposer une approche de son oeuvre à la fois transversale et analytique, fondée sur un certain nombre de scènes dans lesquelles la peinture joue un rôle clé.
La première partie du livre se concentre sur les modes d'apparition du pictural. On y étudie l'aspect le plus visible de la présence de la peinture - les oeuvres d'art réellement présentes dans le décor des films -, mais surtout les mécanismes d'apparition des effets picturaux, c'est-à-dire les composantes picturales de l'image filmique.
Par la suite sont examinés les rapports formels et esthétiques entre les effets picturaux et quatre genres traditionnels de la peinture: le portrait, la scène de bataille, le paysage et la nature morte. La dernière partie du volume aborde quant à elle les rapports entre les effets picturaux et le récit filmique - y sont étudiés les enjeux narratifs, mais aussi descriptifs du style pictural de l'image viscontienne.
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