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Littoral Marseille, du nom des stations de bus qui, dans les quartiers nord, jalonnent le bord de mer : Littoral Beauséjour, Littoral Mourepiane, Littoral Fenouil, Littoral Sacomane, Littoral Pas du faon... dans un paradoxe inouï car si on peut longer la mer sur 20 km, de l'Estaque à la plage du Prado, on la voit peu ... Au sud, il faut passer sous des portiques et parcourir des ruelles secrètes pour apercevoir des criques bleues et des maisons somptueuses. Au nord, il faut traverser des ronds-points, des embranchements d'autoroute, longer le port absolument interdit pour espérer découvrir une trouée à travers les grilles et les bateaux. Car la mer, à Marseille, n'est pas centrale. Le centre, c'est le Vieux-Port et la Canebière, non pas le Chemin du littoral dissimulé sous une autoroute. C'est ce paradoxe qu'Elise Llinares a exploré. Et photographié avec en tête cette phrase de Cendrars comme fil conducteur : « Marseille est une ville selon mon coeur. Tout y semble perdu et, réellement, cela n'a aucune espèce d'importance ». Une photographie argentique, au moyen format, pour transcrire la tension lente, parfois désolée, de cet espace souvent déserté. Un paradoxe que Michel Peraldi, anthropologue au CNRS, décrypte dans un texte engagé et très personnel pour déconstruire les mythes marseillais et plaider pour un usage retrouvé du littoral et de la mer.
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