"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Il était une fois dans les années 1950 six jeunes filles aux doux prénoms de fleurs - Aster, Rosalind, Calla, Daphne, Iris et Hazel - qui vivaient avec leurs parents dans l'opulence d'une grande bâtisse victorienne. Mais ceci n'est pas un conte de fée : c'est l'histoire de la malédiction des soeurs Chapel.
Tout commence pourtant bien : par une noce. Mais à peine est-elle mariée, que la soeur aînée meurt mystérieusement, laissant sa famille en état de choc. Puis la deuxième connaît le même sort. Quel malheur pèse sur les Chapel ? Belinda, la mère à l'esprit torturé, hantée par les fantômes, semble pouvoir prédire leur funeste destin. Mais peut-on se fier à ce qui sort de son cerveau embrumé ? Quant à Iris, la cadette, elle est bien décidée à survivre. Quitte à devoir faire un bien sombre choix.
Roman aux accents gothiques, Les Voleurs d'innocence est l'histoire poignante de jeunes femmes déterminées à échapper à leur destin.
Ce livre est une pure merveille. Écrit avec tant de justesse mais aussi de mystère, l'écrivain a su trouver les mots pour nous emporter dans cette folie tout naturellement. Il se dévore en très peu de temps et se lit avec facilité. Le choix du papier est également un régal : il glisse entre les doigts et amplifie l'aspect féminin de ce livre.
2017 : Sylvia Wren est une artiste contemporaine majeure. Exposée dans les plus grands musées, elle vit pourtant en recluse dans sa maison au Nouveau-Mexique, évitant toute apparition publique. Lorsqu'une journaliste se met en tête de déterrer son passé, elle se retrouve confrontée à celle qu'elle était autrefois : Iris Chapel.
Ainsi commence pour le lecteur le voyage dans les années 50 avec les six soeurs Chapel, un nom connu pour être celui d'un des plus célèbre fabricant d'armes. Aster, Rosalind, Calla, Daphne, Iris, Hazel, 6 filles au prénom de fleurs. 6 qui vont devenir 5, puis 4, puis 3….
Un parfum d'étrangeté plane sur cette histoire avec des morts mystérieuses qui s'enchaînent, une mère torturée par des fantômes, persuadée pouvoir prédire l'avenir et une grande maison victorienne qui ressemble à un gâteau de mariage.
Fresque familiale aux accents gothiques, « Les voleurs d'innocence » est une très bonne surprise. Pas du tout friande de ce genre d'ambiance, je me suis totalement investie dans cette lecture. Je voulais savoir !
Derrière l'intrigue proche de celle d'un thriller psychologique, Sarai Walker, nous convie très habilement à scruter les normes sociétales et la perception des femmes dans les années 50. Une époque où les filles aspirant à s'échapper de leur famille n'ont pour seule issue que le mariage. La vie de Sylvia Wren, qui emprunte à la fois à celle de Georgia O'Keeffe et à celle de Sarah Winchester, vient à l'opposé célébrer la liberté et une certaine forme de féminisme.
« Tu ne comprends pas ce qu'est réellement le mariage. Comment, une fois mariée, tu appartiens à un homme et cesses d'être toi-même.
Une Belle découverte de ce roman gothique, qui questionne sur les conditions féministes, du mystère, l'art, l'identité sexuelle, l'innocence et la désinvolture.
Une plume prenante, poétique, le lecteur peu avoir différentes interprétations, on n'arrive pas à lâcher cette histoire car elle nous tient en haleine. Sororité, héritage aucune concessions sur cette société américaine et patriarcale.
"J'ai grandi en pensant que notre mère était hantée et comme mes sœurs et moi avions toutes vécu à l'intérieur d'elle durant neuf mois, je me demandais si nous aussi étions hantées."
Je sors de ma lecture encore toute chamboulée. Imaginez une famille sur laquelle pèse une malédiction et pour laquelle vous savez à l’avance qu’ils vont tous mourir dans le roman, les uns après les autres. Je ne pensais pas avoir envie de e genre de lectures en ce moment et pourtant j’ai été happée par la vie de la famille Chapel.
C’est un roman où l’amour est synonyme de mort et pourtant il y a une attirance irrésistible car l’histoire est belle, un peu poétique et fantastique. Ce roman interroge aussi sur la place des femmes dans la société. J’ai beaucoup aimé la fin et le dénouement de cette histoire.
Sur certains aspects, ma lecture m’a fait penser à la série BlackWater de Michael McDowell que j’avais beaucoup aimé.
A lire sans hésiter si les 600 pages ne vous font pas peur :-)
Prenant pour une histoire originale, peu commune.
Nous somme dans les années 50 à Bellflower Village, bourgade dans laquelle vivent six sœurs aux prénoms fleuris., leur mère, Belinda, psychologiquement perturbée et leur père qui n'a en tête que la réussite de son entreprise de fabrication d'armes.
Toute la famille vit au "gâteau de mariage", une immense demeure où chacun à son espace.
La sororité est soudée, inséparable. Jusqu'au jour où Aster, l'ainée, décide de se marier. La vie et l'avenir des filles Chapel basculent.
Un roman empli de références littéraires qui emporte le lecteur dans un récit mystérieux où la seule issue pour ces jeunes femmes d'échapper à leur famille et s'émanciper est le mariage. Mais à quel prix ?
Je suis dithyrambique sur ce magnifique roman qui propose une intrigue provocante à l'écriture enchanteresse. Une atmosphère enivrante d'un bouquet de fleurs colorées. Une saga familiale touchée par une étrange malédiction intergénérationnelle Une fresque grandiose dessinée dans une ambiance gothique. Une pépite féministe doublée d'une sororité attachiante. Le tout dans un décor victorien aux sonorité d'une Émily Dickinson.
L'histoire :
Dans les années 1950 six jeunes filles aux doux prénoms de fleurs – Aster, Rosalind, Calla, Daphne, Iris et Hazel – vivent avec leurs parents dans l’opulence d’une grande bâtisse victorienne. Mais le malheur pèse sur les Chapel. Belinda, la mère à l’esprit torturé, semble pouvoir prédire leur funeste destin.
Tout commence pourtant bien : par une noce. Mais à peine est-elle mariée, que la sœur aînée meurt mystérieusement, laissant sa famille en état de choc. Puis la deuxième connaît le même sort. La troisième puis la quatrième vont bientôt les rejoindre dans le cimetière familial.
Ce conte fou d'originalité porte un regard acerbe sur le pouvoir masculin qui enferme les femmes pour mieux les priver de liberté.
Elles sont six, six enfants au prénom de fleurs, un si beau bouquet que pourtant la malédiction familiale menace. Leur mère a perdu sa propre mère lors de sa naissance et celle-ci avait vécu le même sort. Pour cette génération de jeunes filles, le destin frappe beaucoup plutôt, le jour même de leur mariage. Les prédictions de la mère, que seule Iris, la quatrième de la fratrie semble comprendre, n’y feront rien.
Certes le propos est sombre et pourtant on est rapidement happé par cette histoire qui renvoie à la manière d’un conte à une réflexion sur le sort des femmes, au coeur du vingtième siècle. N’est-ce pas une sorte de petite mort que de se retrouver confinée entre quatre murs, fussent-ils richement garnis, pour œuvrer dans l’ombre des homme s qui accomplissent leur destin, délestés des charges du quotidien ?
J’ai aimé les portraits de ces jeunes filles et l’ambiance parfois à limite du fantastique.
La deuxième partie est très différente, tant dans le contenu que la forme. Il est sans doute difficile de terminer une telle histoire. Mais le propos reste intéressant.
C’est un récit très féministe, dont la tendance est d’accuser le monde masculin de tous les maux que subissent les femmes, au point de ne leur reconnaître qu’une utilité accessoire
« Je n'ai jamais laissé beaucoup de place aux hommes dans ma vie, mais il est utile d'en avoir dans les parages lorsqu'il faut porter les objets lourds »
Belle découverte que ce roman écrit à la manière d’un conte, dont le décor rend racine dans notre passé récent.
Merci à l'équipe des Bibliomaniacs pour leur podcast consacré à ce roman, et qui m'a donné envie de le découvrir
624 pages Gallmeister 24/08/2023
Traduction Janique Jouin-de Laurens
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