On assiste depuis quelques années à de profonds changements dans la prise en charge diagnostique des pathologies du sportif, et notamment celles intéressant l'épaule. L'examen clinique est de plus en plus sous-estimé au profit d'une batterie d'images prescrite dès les premiers symptômes, parfois à la demande du patient. L'IRM a, dans bien des cas, détrôné les examens classiques tels que la radiographie et l'échographie, devenues complètement caduques aux yeux de certains.
Les modalités thérapeutiques ont également évolué. Les progrès techniques en matière de chirurgie, de gestes radio- ou échoguidés ont permis d'améliorer certaines prises en charge. Mais le respect des lois physiologiques et l'évaluation objective des bénéfices/risques demeurent des paramètres décisionnels incontournables en matière de traitement.
Faut-il adopter sans réserve les dernières nouveautés ? Faut-il oublier les règles de bon sens, fruits d'une longue expérience, au profit d'une demande, pas toujours justifiée, du patient et/ou de son entourage. Telles sont les dérives potentielles auxquelles le médecin prenant en charge un sportif est soumis, et auxquelles il devra trouver la réponse la plus juste.
Reflet des exposés présentés lors de la 32e journée de traumatologie du sport de la Pitié-Salpêtrière sur la pathologie courante de l'épaule du sportif, cet ouvrage s'adresse aux médecins traumatologues du sport, aux urgentistes, aux médecins de médecine physique et de réadaptation, aux rhumatologues et aux chirurgiens orthopédistes.
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