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Au retour d'un paisible séjour dans son Epire natale, le commissaire Charitos découvre avec plaisir qu'il est enfin promu directeur intérimaire de son service. Comble de bonheur, Katérina sa fille adorée attend un heureux événement.
Une atmosphère détendue bientôt troublée par un premier meurtre, suivi d'un deuxième, puis d'un troisième. Ces trois crimes semblent connectés : les victimes sont d'anciens professeurs devenus ministres.
Cette fois le projecteur est braqué sur l'université grecque. Charitos est confronté à un monde dont il ignore tout : l'université, dont les faiblesses, compromissions et magouilles malodorantes sont peu à peu exposées au grand jour. Et le commissaire va devoir plonger dans les méandres des technologies nouvelles et autres réseaux mystérieux pour faire la lumière sur cette sinistre affaire.
Au bord de la crise de nerfs, Charitos pourra bien sûr compter sur son antidote de toujours : la chaleur humaine, l'amour familial et l'amitié indéfectibles.
Fan de Petros Markaris depuis 2001 et son" Journal de la nuit", j'ai lu depuis tous ses romans ... et j'ai eu la chance de le rencontrer, en octobre 2018, à la médiathèque du village voisin où il avait été invité dans le cadre du festival Polars du sud.
Dans ce nouvel opus des enquêtes du commissaire Charitos, on le retrouve propulsé à la tête de son service, suite au départ en retraite de Guikas, son ancien supérieur.
Poste par intérim non définitif, on le retrouve avec son sens aigu de l'enquêteur qui fouine et furète, tirant sur tous les fils libres qui lui permettront de tisser la nasse où enfermer les coupables.
A son retour de vacances en Epire où son épouse s'est liée d'amitié avec trois jeunes retraitées, Charitos rentre à Athènes pour enquêter sur le meurtre d'un professeur de droit, empoisonné par un gâteau auquel ce boulimique n'a pas su résister.
La revendication d'un prétendu groupe terroriste stigmatise les professeurs qui abandonnent leurs étudiants pour faire carrière en politique et sui au premier revers reviennent enseigner.
L'enquête se corse quand deux autres professeurs sont assassinés.
Comme à son habitude, Petros Markaris profite de ce roman pour évoquer la situation économique de la Grèce, et, dans ce cas précis de ses universités, où se côtoient étudiants qui souhaitent apprendre et étudiants qui visent l'obtention d'un diplôme permettant l'accès à des emplois rémunérateurs. Il critique également les professeurs cumulards qui alternent professorat, politique, consulting, voire séjours dans des universités étrangères, tout en conservant leur poste à l'université d'Athènes.
Comme dans ses autres romans, j'ai parcouru avec lui les rues embouteillées d'Athènes, qui semble désormais avoir laissé derrière elle les mauvais jours de la crise économique évoqués dans sa tétralogie de la Crise.
Un roman qui vaut surtout pour son témoignage sur la Grèce d'aujourd'hui, les relations familiales et amicales, la cuisine -ciment relationnel, les embouteillages athéniens ... Un avant-goût de mes prochaines vacances ..
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