Passionné(e) de lecture ? Inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous pour rejoindre la communauté et bénéficier de toutes les fonctionnalités du site !  

Le monde syriaque

Couverture du livre « Le monde syriaque » de Françoise Briquel-Chatonnet et Muriel Debie aux éditions Belles Lettres
Résumé:

Ce livre dévoile la richesse de la littérature syriaque. Il explore les modes et les routes de diffusion de ce christianisme à la fois mésopotamien et araméen, ancré dans la culture grecque. Largement ignorée des non spécialistes, cette forme d'araméen de Mésopotamie du Nord mis par écrit à... Voir plus

Ce livre dévoile la richesse de la littérature syriaque. Il explore les modes et les routes de diffusion de ce christianisme à la fois mésopotamien et araméen, ancré dans la culture grecque. Largement ignorée des non spécialistes, cette forme d'araméen de Mésopotamie du Nord mis par écrit à Édesse ou Urhoy (aujourd'hui Urfa en Turquie du Sud-Est) est devenue la langue religieuse et de culture de tous les chrétiens de langue araméenne jusqu'à aujourd'hui.
Depuis son berceau édessénien, à la frontière des empires romain et parthe, la littérature syriaque s'est développée en interaction avec l'hébreu, le grec et plus tard l'arabe, le persan et le turc. Elle est une culture de contact et de transmission, héritière des traditions mésopotamiennes d'archivage et d'écriture poétique en même temps qu'elle s'est développée dans le cadre de l'Église de l'empire romain d'Orient, de langue grecque d'une part et dans l'empire perse d'autre part.
Les écrits théologiques syriaques sont discutés en Arabie à la veille de l'islam et ont exercé sans doute une influence sur le Coran. Par ailleurs, la poésie, les commentaires syriaques, la riche écriture de l'histoire représentent une voix originale pour les populations des zones frontières jusqu'au XIIIe siècle, lorsque l'arabe remplace le syriaque comme langue vernaculaire et de culture.
Dans les premiers siècles où le Proche-Orient passe sous domination politique arabo-musulmane (VIIe-IXe siècles), l'Église syriaque continue à prospérer et se développe autour du golfe Persique aussi bien qu'en Asie centrale. Cette vitalité missionnaire l'a faite se répandre, au long des routes de la soie, maritime vers l'Inde (où se trouvent aujourd'hui les plus nombreuses communautés de tradition syriaque) et terrestres en Asie centrale et au Tibet (qui eut un « pape » syriaque) et jusqu'en Chine et en Mongolie dès le VIIe siècle.

Donner votre avis