"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Alceste est un «mélancolique» qui s'aveugle sur lui-même pour mieux condamner les autres. Placé dans une situation sociale comique, amoureux d'une coquette, il voit défiler tous les types humains qu'il réprouve. Molière a enfermé toute une époque dans un salon mondain, pour critiquer une société ambitieuse, avide et cynique. Il donne parfois raison à Alceste, lui qui refuse de se soumettre au mensonge et à l'artifice, lui qui affirme radicalement : «J'ai tort, ou j'ai raison.» Alceste n'est pas en accord avec son temps : il rejette les compromis, proteste contre la frivolité des salons et la fausseté des rapports humains. Le Misanthrope est ainsi la pièce la plus complexe de Molière, car la plus fidèle aux contradictions de l'homme et de la société.
Quelqu'un que j'aime beaucoup m'a dit : " tu devrais lire le misanthrope de Molière, c'est un peu toi ! "
Adorant varier mes lectures, je me suis dit bah pourquoi pas ?? Depuis l'école, je ne me suis plus jamais tournée vers ce genre de littérature. Me voici arrivée à la fin et la question à laquelle je pense tout de suite est : moi! misanthrope ? Il est vrai que je soutiens beaucoup les idées d'Alceste mais je dois bien avouer que ma personnalité se tourne plus vers le personnage de Philinte qui pense que toute vérité n'est pas bonne à dire ... Bref, assez parlé de moi ! En me plongeant dans cette pièce, j'ai retrouvé beaucoup de plaisir à redécouvrir ces dialogues pleins de charme, ce "parlé" tellement intelligent, ces phrases qui parfois demandent qu'on s'y attarde. Un vrai rafraîchissement !
Toutefois, la romantique que je suis reste un peu triste sur le dénouement de l'histoire d'amour entre Alceste et Célimène même s'il est vrai que ce n'est pas le sujet central de cette oeuvre. Ce livre me donne envie de retourner à l'école afin d'en débattre et d'échanger nos avis avec le professeur comme au bon vieux temps ^^ Aaah nostalgie quand tu nous tiens ... ;) Bisous à tous
J'ai envie de reproduire l'avis de Jean-Jacques Rousseau :
"Dans toutes les autres pièces de Molière, le personnage ridicule est haïssable ou méprisable. Dans celle-là, (...) Alceste (...) ce caractère si vertueux est présenté comme ridicule."
in Classique Larousse 1965, notice G. Sablayrolles. (cette édition porte une mention étonnante : "il est interdit d'exporter le présent ouvrage au Canada, sous peine des sanctions prévues par la loi et par nos contrats". Larousse est toujours fâché avec le Canada ?)
Molière... Molière que dire de plus?!
Le génie de Zola a encore fait parlé sa plume dans un des meilleurs romans de notre chère littérature française! Et quelle plume! Quelle talent dans la description, quelle précision dans le vocabulaire, quelle finesse dans la critique.
Imaginez donc cette révolution: un seul endroit où vous pourrez trouver tout ce dont vous avez besoin (ou plutôt envie). Certes aujourd'hui, cet endroit est devenu tellement banal ( à tel point que l'on en oublie le concept même), mais quelle joie pour les yeux, de voir toutes ces galeries de rêves, étaler devant nous tous ces produits à disposition. Ah! C'est bien pratique. En plus, nous n'avons même plus besoin de dire bonjour à qui que ce soit: nous venons comme des milliers d'autres fourmiller, nous achetons et nous repartons. Plus aucun contact, plus aucune proximité: c'est un régal... Pauvre de nous! Depuis 1883 on nous préviens du fléau, mais nous n'écoutons rien (ou plutôt nous ne lisons rien). En effet, n'y a t-il pas une certaine ressemblance entre ce grand magasin, Au Bonheur des Dames, et nos 'Grands Magasins' d'aujourd'hui? Travail pénible et précaire des caissières, recherche du profit maximum, étude poussée sur l'agencement des rayon, sur le meilleur moyen de promouvoir... Et pourtant, tout cela fut tellement bien décrit par Zola. Tout était pourtant indiqué au travers du regard de Denise, pauvre jeune fille débarquant au milieu de la capitale et des innovations, avec ses deux frères, à la recherche d'une nouvelle vie. Et quelle nouvelle vie? Devoir travailler au sein de ce monstre dévorant un par un tous les petits commerçants (dont son oncle) essayant tant bien que mal de résister, de survivre le plus longtemps possible.
Au Bonheur des Dames est un chef d'oeuvre, tant au point de vue de l'écriture que de son fond, le tableau d'un grand maître naturaliste à voir et à revoir afin de s'imprégner des moindres effluves de son encre.
Comment parler encore de Molière ? Tout n'a-t-il pas été dit ? Mais nous avons peut être chacun notre Molière. Il est pour moi un auteur dramatique qui met en scène ces drames pour mieux nous faire rire. Mais, les plus grands acteurs Bouquet dans l'Avare ou encore dans Le Malade Imaginaire savent bien nous montrer combien nous sommes dans l'erreur de croire au comique sans comprendre le drame qui se joue dans le personnage principal. Alceste est notre ami à nous les déçus de l'âme, "noire" comme il se doit, humaine. "Non, elle est générale et je hais tous les hommes ! Les uns parce qu'ils sont méchants et malfaisants et les autres pour être aux méchants complaisants"...Combien de fois ai-je pu citer cette phrase dans toute circonstance où il fallait faire comprendre ce que nous sommes profondément à savoir "mauvais". Le théâtre dit classique est tellement vivant que nous pourrions sans cesse y mettre de ses phrases même dans notre quotidien : "Mais que diable est-il allé faire dans cette galère ?" partageant avec Scapin nos improbables décisions conduisant à nous mettre dans le caca ! "Au voleur, à l'assassin !" avec l'avare chaque fois qu'un service financier nous dépouille. Ou encore : "Le poumon vous dis-je" quand nous voyons notre médecin hésiter sur le diagnostic nous concernant, et encore "voilà Madame, pourquoi votre fille est muette !" à toute occasion où nous tombons sur un cuistre qui croit tout comprendre et tout savoir. J'ai vu le beau film "Alceste à bicyclette" qu'il faut voir absolument bien sûr quand on aime Alceste et son cœur adolescent. A l'instar de Philinte et d'Alceste, nous voyons une belle interversion des rôles entre le flamboyant Luchini et le retenu Wilson : un beau jeu d'acteurs mais aussi une belle pièce qu'on ne se lasse pas de lire et relire voire d'apprendre par chœur !
Ma pièce préférée de Molière. Pour moi, Alceste n'est pas misanthrope, il est tout simplement d'une outrageante franchise par rapport aux personnes qu'il fréquente. J'aime beaucoup la scène qui se passe avec le poète, vraiment très drôle. De plus, la morale de cette histoire sera toujours d'actualité, tant qu'il y aura de l'hypocrisie dans l'air, il faudra bien des Alcest pour mettre un coup dans tout ce bourbier.
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