Le mécontentement gronde dans le vaste Empire malazéen ; des décennies de guerres interminables, de purges, de querelles intestines et de heurts avec Anomander Rake - le seigneur de Lunerre - et ses mystérieux Tiste Andii ont fini par saigner à blanc les innombrables États vassaux qui le constituent. Même les légions impériales, depuis longtemps rodées aux effusions de sang, aspirent à quelque répit. L'autorité de l'impératrice Laseen demeure pourtant absolue, garantie par les redoutables assassins de la Griffe.
De vraies montagnes russes, il faut réellement s'accrocher car cela tire dans tous les sens ! A peine a-t-on commencé à s'attacher à un personnage cruel au nom très romanesque « Mes Regrets » que nous la quittons pour une autre lieu, d'autres protagonistes. On croise des mages, des brûleurs de ponts, une impératrice cruelle, des dieux qui se mêlent à la foule, des monstres mythologiques, il y a même des raccourcis magiques prénommés « garennes ».
Nous avons à notre disposition une carte et un index en fin d'ouvrage pour nous repérer dans cette multitude de personnages et ces lieux mais cela ne suffit pas, nous sommes vite submergés par cette avalanche de noms et ces changements de lieux et d'action. Les aller-retours à l'index coupent la lecture et on en vient à regretter Racine et le théâtre classique avec son unité de temps, de lieu et d'action !
Dès le début du roman l'auteur nous jette dans l'action, ce qui est un choix comme un autre, mais la difficulté principale réside dans le fait de trainer le lecteur à travers de multiples mondes souvent sans épaisseur, avec très peu de descriptions. Les actions et intrigues s'enchainent sans qu'elles ne soient palpables. Plongé dans son projet titanesque (il y a quand même 10 tomes dans cette saga), l'auteur semble s'être affranchi de toute sollicitude à l'égard de son lecteur. C'est un peu marche ou crève, il se fait plaisir et crée un univers foisonnant. La saga promet de multiples rebondissements et est très créative. Mais me concernant, je vais en rester là car au bout de 1000 pages, je me suis baladée parmi des personnages et des mondes sans saveur. Je suis restée au bord du chemin face à un monde présenté comme complexe mais qui au final reste assez plat.
Je suis une grande fan de Tolkien aussi ce n'est pas l'univers qui m'a rebuté mais son manque de consistance.
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