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Le chant du cygne, que Pestalozzi (1746-1827) publie en 1826, peu avant sa mort, peut être considéré comme son testament pédagogique.
On y retrouve, reprises dans leurs grandes articulations, les recherches qu'il a développées à travers la pratique de la Méthode à Stans, à Berthoud et à Yverdon, ainsi qu'un écho des débats qui ont agité son élaboration. Pestalozzi inclut également dans son texte un retour autobiographique où il dévoile la genèse de l'Idée de la formation élémentaire à travers une existence laborieuse. C'est ainsi que Le chant du cygne articule dans un même mouvement une anthropologie pédagogique autour des trois pôles tête, coeur, main ; une philosophie de la relation pédagogique construite autour des deux concepts d'amour et de foi ; et l'évocation d'un rapport toujours difficile de l'art pédagogique à la nature humaine.
Ces éléments permettent de constituer, autour de Pestalozzi et de son analyse de l'Idée de la formation élémentaire, une théorie de l'action pédagogique. Introduit et traduit de l'allemand par Michel Soétard, le texte est restitué dans son flot torrentiel, caractéristique du style et de la personne de son auteur.
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