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Van In : ce flic-là, vous allez l'adorer !
Un sale caractère, aucun sens de la hiérarchie, un humour caustique... cet amateur d'art, de cigares, de bière et de jolies femmes (et plus particulièrement Hannelore Martens, substitut du procureur) n'a pas son pareil pour déjouer les affaires les plus tordues.
Bruges, la mystérieuse Bruges, c'est SA ville. Elle ne peut rien cacher à Van In.
Un véritable phénomène d'édition Les enquêtes du commissaire Van In sont aujourd'hui aussi célèbres en Belgique (1 million d'exemplaires vendus) que celles du commissaire Brunetti de Dona Leon à Venise ou celles de l'inspecteur Rebus de Ian Rankin à Édimbourg.
Cliquez sur le lien « Site associé » (ci-contre) pour lire l'entretien avec Pieter Aspe réalisé le 4 juin 2008, à l'occasion de sa venue à Paris.
Voilà une série (17 enquêtes ont déjà été traduites en français, mais avec le dernier opus, rédigé à quatre mains, publié en 2017, on en est actuellement à 40, ce qui laisse encore de la marge…) de policiers que je trouve absolument jouissive. Les histoires sont d’une facture très classique, ce n’est pas haletant, on n’est pas en présence d’un page-turner à l’américaine, c’est sûr, on s’inscrit au contraire dans la grande tradition du polar à l’européenne – Pieter Aspe est souvent surnommé le « Simenon flamand ».
Le personnage du commissaire Pieter Van In, bourru, un peu cassé, qui noie dans la Duvel sa mélancolie récurrente est très attachant. L’air de rien, il est profondément humain, avec tout ce que cela implique de rébellion contre l’ordre installé, et ses injustices. Avec Versavel, homo assumé, pris dans ses histoires de mecs – au fil de la série, on le voit se débattre entre Frank, son « officiel », et des tentations de passage -, ils forment une équipe de choc. Van In, lui, retrouve avec Hannelore une nouvelle vie assez inespérée – mais qui ne va pas sans de sérieux accrochages, des crises, et, heureusement, de jolies réconciliations !
Mais Pieter Aspe nous trace aussi le portrait de Bruges. Je ne sais pas si vous avez déjà eu l’occasion de visiter cette ville, très belle, incontestablement : moi, j’ai eu l’impression de visiter un musée, figé, froid, un peu distant. Avec cette série, Pieter Aspe nous la montre dans toutes ses dimensions, avec ses réseaux d’influence, ses intrigues politiques, sa bourgeoisie « collet monté », ses turpitudes, ses pas de côté. La ville est presque un personnage en tant que tel, dans cette série.
Alors certes, les intrigues ont souvent une trame commune : ce sont en général les turpitudes de la bourgeoisie, des politiques ou de la haute administration qui sont mises en avant. Mais j’y ai toujours trouvé suffisamment de variété pour ne pas avoir l’impression de relire à chaque fois la même histoire. Et il y a toujours une forme d’humour très belge, faite d’ironie et de prise de distance, qui est assez réjouissante. Dans une critique publiée sur Babelio, Pieter Aspe est comparé à Arno, et je trouve une grande justesse à ce parallèle. Alors, si vous êtes sensibles au temps qui passe, aux ambiances, et pas uniquement aux rebondissements d’une intrigue haletante, pourquoi ne pas essayer un petit Van In ?
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