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Le café, variété arabica, est entré au Burundi au début du XXe siècle par le biais des missionnaires du Cardinal Lavigerie pour être diffusé ensuite sous la colonisation belge, plus précisément entre les années 1930 et 1950.
Cette culture baptisée " révolutionnaire " devait aider le paysan à produire de l'argent nécessaire aux finances coloniales, en même temps qu'elle allait lui permettre d'acquérir des biens imposés par la modernité. Cette étude sur la caféiculture, sous le double angle social et économique, renseigne sur la trajectoire suivie par la société rurale burundaise depuis un siècle. La " disciplinalisation " du travail paysan à travers cette activité s'est en effet accompagnée de la modification du paysage rural dans ses aspects économique, social et géographique.
Ce livre permet en outre de découvrir les enjeux de l'introduction des cultures de rente dans les sociétés rurales de l'Afrique coloniale. L'auteur va au-delà de cette période pour relever les défis majeurs de la caféiculture burundaise actuelle. La crise du marché international du café ouvre la porte à toutes les passions dans un pays économiquement pris en otage par cette monoculture d'exportation, et de surcroît déchiré par une décennie de guerre.
Le café est plus que jamais au coeur des polémiques politiques.
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