"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
« Ce que nous connaissons de nous n'est qu une partie, et probablement infime, de ce que nous sommes à notre insu », dit Pirandello dans L'avemaria de Bobbio et ainsi formule-t-il une constante thématique fondamentale de son oeuvre théâtrale et narrative : celle du dédoublement, par lequel le Moi découvre la présence d'un territoire secret et inconnu, au-delà des apparences, au-delà de la réalité constituée de ses multiples « masques » ou « formes » aliénantes, figées par le regard d'autrui. Le personnage pirandellien est voué à ce jeu du double : il est arraché à la « normalité » de son existence par l'intrusion parfois terrifiante d'un « ailleurs » instable et inachevé. Et c'est notamment par le canal du rêve que le personnage s échappe dans une « surréalité » qui met hors circuit la raison et le conduit souvent aux confins de la folie. Les nouvelles L'avemaria de Bobbio, Le train a sifflé..., Le soir, un géranium, Effets d'un rêve interrompu, Une journée tirées de Nouvelles pour une année offrent quelques saisissantes illustrations de ce voyage onirique qui témoigne chez Pirandello d'affinités électives bien qu'il les désavouât avec la psychanalyse qui, dans les années 1910-1920, commence à prendre pied en Italie.
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